L’Italie a prévu d’engager de nouvelles ressources à hauteur de 50 millions d’euros pour faire progresser l’égalité des genres et les droits de la femme (mis à jour)

Pour l’Italie, le Programme d’action de Beijing demeure le canevas servant à guider la progression des droits des femmes et la réalisation d’un avenir plus durable pour toutes et tous. Ce pays reste décidé à mettre le Programme en œuvre. Il continuera à appuyer les initiatives multilatérales visant à mettre fin à des pratiques nocives, notamment la mutilation génitale des femmes, le mariage des enfants et les mariages précoces et forcés.

Au cours des deux prochaines années, l’Italie consacrera de nouvelles ressources à hauteur de 50 millions d’euros pour faire avancer l’égalité des sexes et assurer la pleine jouissance de leurs droits à des femmes et des filles. L’Italie s’est engagée à maintenir tout son soutien à ONU Femmes et au Fonds des Nations Unies pour les populations en accordant des contributions conséquentes à leurs ressources et programmes.

Prenant la parole devant la réunion des leaders mondiaux le 27 septembre 2015, le Premier ministre Matteo Renzi a déclaré : « Quand nous avons adopté le Programme de développement durable à l’horizon 2030, nous nous sommes promis de ne laisser aucun individu pour compte. Malgré les progrès réalisés, il nous reste encore beaucoup à faire ».

Évolutions survenues depuis l’engagement de l’Italie

Le Gouvernement italien a adopté un certain nombre de mesures afin de respecter les engagements qu’il a annoncés lors de la Réunion des dirigeantes et des dirigeants internationaux en septembre 2015. L’accent a été mis sur le soutien d’efforts pour éradiquer les pratiques traditionnelles néfastes comme la mutilation génitale féminine et les mariages d’enfants et les mariages précoces et forcés, aussi bien au niveau national qu’au niveau international.

Les ressources financières attribuées aux initiatives italiennes de coopération au développement en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes s’élevaient à un montant de 22,88 millions d’euros, ce qui représente 45,76 % du montant total des fonds promis sur une période de deux ans lors de la Réunion des dirigeantes et des dirigeants internationaux.

Le pays a attribué des fonds et pris des mesures pour appliquer le plan d’action extraordinaire contre la violence sexuelle et la violence basée sur le genre adopté en juillet 2015. Un appel public à propositions de 12 millions d’euros a été lancé en mars 2016 pour financer des projets destinés à améliorer les services d’hébergement et d’assistance pour les femmes ayant été victimes de la violence et leurs enfants et à renforcer le réseau local de prestations. Un congé payé spécial a été introduit au bénéfice des femmes ayant été victimes de violence qui participent à des programmes de protection certifiés. Le premier plan d’action national contre la traite et l’exploitation des êtres humains a été finalisé en décembre 2015 et adopté en février 2016.

Le Parlement italien a adopté d’autres dispositions sur les quotas de genre au sein des entreprises publiques et sur le congé de paternité obligatoire. Un nouveau projet de loi sur des régimes de travail flexibles pour les employées et employés du secteur public et du secteur privé a été présenté au Parlement. Des ressources financières supplémentaires pour faciliter l’accès des entreprises dirigées par des femmes au système bancaire ont été débloquées et seront allouées dans les mois à venir. [ Compte-rendu complet (en anglais) ]