Le Luxembourg vise à instituer une participation de 40 pour cent aux conseils d’administration des sociétés et dans les listes de candidats aux élections (mis à jour)

Xavier Bettel, Premier Ministre, Luxembourg (Photo : ONU Femmes / Ryan Brown)

Pour éliminer les inégalités face aux prises de décisions, particulièrement dans les domaines politique et économique, le Luxembourg prévoit de mener une politique très ferme visant à instituer, d’ici à 2019, un quota minimum de sièges, égal à 40 pour cent, au sein des instances de direction des établissements publics et des grandes entreprises privées. De plus, 40 pour cent des personnes candidates sur les listes électorales devront être des femmes.

Le Luxembourg entend rendre la vie familiale et professionnelle plus compatibles, notamment en y impliquant les hommes et, à cet égard, il ratifiera très bientôt la Convention du Conseil de l’Europe (d’Istanbul) sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique.

Les femmes et les filles doivent pouvoir accéder aux mêmes opportunités éducatives que les hommes, particulièrement dans les sciences et les mathématiques. Des campagnes de sensibilisation seront donc lancées pour déconstruire les stéréotypes qui existent en matière d’éducation.

Le Luxembourg s’engage à éliminer toutes les formes de discrimination aux niveaux national et international, et appuiera les contributions à l’égalité des sexes devant les Nations Unies et ONU Femmes.

Prenant la parole devant la réunion des leaders mondiaux le 27 septembre 2015, le Premier ministre Xavier Bettel a déclaré : « L’heure est à l’action. Nous continuerons d’apporter notre contribution à la consolidation de l’égalité entre femmes et hommes ». [ Discours ]

Évolutions survenues depuis l’engagement du Luxembourg

Le Gouvernement du Luxembourg a pris plusieurs mesures en vue d’accroître l’égalité des sexes et la participation des femmes à la vie politique et économique. Le Ministère de l’Économie a mis en place un système de suivi qui a abouti à une augmentation de la proportion de femmes au sein des conseils d’administration, celle-ci étant passée de 22 à 25 % entre avril 2015 et juillet 2016.

Un projet de loi a été présenté en octobre de l’année dernière pour veiller à ce que les partis politiques satisfassent à un quota minimal de 40 % de femmes dans leurs listes pour les élections nationales et européennes, faute de quoi ils subiraient une diminution de l’aide financière que leur accorde l’État.

Le Luxembourg a également présenté un nouveau projet de loi relatif aux congés parentaux pour faire en sorte que les femmes et les hommes disposent des mêmes chances dans leur vie professionnelle. Un jeu de mémoire sur les possibilités de carrière a aussi été distribué dans les écoles dans le cadre de cet effort mené pour sensibiliser les jeunes à l’égalité des sexes ainsi qu’un livre sur le même sujet adressé aux enfants, à leurs parents et à leurs enseignants.

Les travaux en vue de la ratification de la Convention d’Istanbul ont également progressé grâce à la création d’un groupe de travail interministériel qui analyse les parties concernées de la Convention et les actions devant être prises pour respecter ses engagements. [ Compte-rendu complet ]