Les femmes et l'environnement

Les catastrophes naturelles peuvent exacerber la vulnérabilité des femmes face à la violence et à l’exploitation. Les déplacements, le stress et le traumatisme vécus par les victimes d’actes de violence peuvent intensifier les facteurs de risque existants. Par exemple, selon un rapport du HCDH, après le passage des deux cyclones tropicaux qui se sont abattus sur Vanuatu en 2011, le centre de conseils pour les femmes de Tanna a signalé une hausse de 300 pour cent des nouveaux cas de violence domestique.

Le déplacement de peuples autochtones suite à un changement climatique et à des catastrophes environnementales peut avoir des conséquences violentes. Selon les études et les rapports du Rapporteur spécial des Nations Unies sur la violence à l’égard des femmes, ses causes et conséquences, et du Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, la dépossession forcée de leurs terres ancestrales peut mener à la violence, particulièrement à l’encontre des femmes et des filles autochtones, y compris des actes de violence sexuelle, des homicides et des disparitions.

Dans ce contexte, ONU Femmes travaille avec des partenaires pour développer des formations et des éléments éducatifs sur la violence sexiste destinés aux groupes d’intervention immédiate dans le Pacifique et pour sensibiliser aux droits et soutenir la défense des droits des femmes contre la violence liée au développement. Dans le cadre des programmes de développement durable et de développement pour l’après-2015, l’un de nos objectifs consiste également à promouvoir des initiatives visant à libérer les femmes de la violence.

Aux îles Fidji, les groupes d’intervention immédiate sont formés pour faire face à la violence sexuelle dans les situations de catastrophes

Compte tenu du risque accru de violence contre les femmes et les filles au lendemain d’une catastrophe, ONU Femmes soutient des formations et le développement d’éléments éducatifs sur la violence sexiste, qui s’adressent aux groupes d’intervention immédiate et aux planificateurs de réduction des risques de catastrophe aux îles Fidji, en vue de prévenir, de reconnaître et d’intervenir face aux abus dans les situations d’urgence à travers le Pacifique. L’initiative est soutenue par ONU Femmes et complétée par un programme communautaire plus vaste, qui vise à sensibiliser davantage, à approfondir les connaissances sur la violence et ses impacts et à donner aux femmes les moyens de se faire entendre. (Seulement disponible en anglais)

Les dirigeantes autochtones en Asie du Sud-Est s'unissent contre la violence liée au développement

Lors d’une consultation organisée par ONU Femmes à Chiang Mai en Thaïlande, 29 femmes autochtones provenant de huit pays d’Asie du Sud-Est ont rencontré des spécialistes des droits humains pour discuter des formes de violence aggravée ou causée par des projets de développement économique. Avec l’établissement des objectifs de développement durable, les femmes autochtones ont besoin des compétences pour faire face aux problèmes environnementaux urgents. Grâce à la consultation, les femmes ont pu partager leurs expériences et développer des plans de plaidoyer pour résoudre ces problèmes.

Ce que dit la Déclaration de Beijing sur les femmes et l'environnement
Lisez notre Gros plan sur l'énvironment de Beijing+20

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