ODD 17 : Renforcer les moyens de mettre en œuvre le Partenariat mondial pour le développement durable et le revitaliser

Photo : ONU Femmes / Fernando Bocanegra

Cibles

Finances

  • Améliorer, notamment grâce à l’aide internationale aux pays en développement, la mobilisation de ressources nationales en vue de renforcer les capacités nationales de collecte de l’impôt et d’autres recettes.
  • Faire en sorte que les pays développés honorent tous les engagements pris en matière d’aide publique au développement, notamment l’engagement pris par nombre d’entre eux de consacrer 0,7 % de leur revenu national brut à l’aide aux pays en développement, et d’en consacrer entre 0,15 % et 0,20 % à l’aide aux pays les moins avancés, les fournisseurs d’aide publique au développement étant encouragés à envisager de se donner pour objectif de consacrer au moins 0,20 % de leur revenu national brut à l’aide aux pays les moins avancés.
  • Mobiliser des ressources financières supplémentaires de diverses provenances en faveur des pays en développement.
  • AAider les pays en développement à rendre leur dette viable à long terme au moyen de politiques concertées visant à favoriser le financement de la dette, son allégement ou sa restructuration, selon le cas, et réduire le surendettement en réglant le problème de la dette extérieure des pays pauvres très endettés.
  • Adopter et mettre en œuvre des systèmes de promotion de l’investissement en faveur des pays les moins avancés.

Technologie

  • Renforcer l’accès à la science, à la technologie et à l’innovation et la coopération Nord-Sud et Sud-Sud et la coopération triangulaire régionale et internationale dans ces domaines et améliorer le partage des savoirs selon des modalités arrêtées d’un commun accord, notamment en coordonnant mieux les mécanismes existants, en particulier au niveau de l’Organisation des Nations Unies, et dans le cadre d’un mécanisme mondial de facilitation des technologies.
  • Promouvoir la mise au point, le transfert et la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement en faveur des pays en développement, à des conditions favorables, y compris privilégiées et préférentielles, arrêtées d’un commun accord.
  • Faire en sorte que la banque de technologies et le mécanisme de renforcement des capacités scientifiques et technologiques et des capacités d’innovation des pays les moins avancés soient pleinement opérationnels d’ici à 2017 et renforcer l’utilisation des technologies clefs, en particulier l’informatique et les communications.

Renforcement des capacités

  • Apporter, à l’échelon international, un soutien accru pour assurer le renforcement efficace et ciblé des capacités des pays en développement et appuyer ainsi les plans nationaux visant à atteindre tous les objectifs de développement durable, notamment dans le cadre de la coopération Nord‑Sud et Sud-Sud et de la coopération triangulaire.

Commerce

  • Promouvoir un système commercial multilatéral universel, réglementé, ouvert, non discriminatoire et équitable sous l’égide de l’Organisation mondiale du commerce, notamment grâce à la tenue de négociations dans le cadre du Programme de Doha pour le développement.
  • Accroître nettement les exportations des pays en développement, en particulier en vue de doubler la part des pays les moins avancés dans les exportations mondiales d’ici à 2020.
  • Permettre l’accès rapide de tous les pays les moins avancés aux marchés en franchise de droits et hors contingent, conformément aux décisions de l’Organisation mondiale du commerce, notamment en veillant à ce que les règles préférentielles applicables aux importations provenant des pays les moins avancés soient transparentes et simples et facilitent l’accès aux marchés.

Questions structurelles

Cohérence des politiques et des structures institutionnelles

  • Renforcer la stabilité macroéconomique mondiale, notamment en favorisant la coordination et la cohérence des politiques.
  • Renforcer la cohérence des politiques de développement durable.
  • Respecter la marge de manœuvre et l’autorité de chaque pays en ce qui concerne l’élaboration et l’application des politiques d’élimination de la pauvreté et de développement durable.

Partenariats multipartites

  • Renforcer le partenariat mondial pour le développement durable, associé à des partenariats multipartites permettant de mobiliser et de partager des savoirs, des connaissances spécialisées, des technologies et des ressources financières, afin d’aider tous les pays, en particulier les pays en développement, à atteindre les objectifs de développement durable.
  • Encourager et promouvoir les partenariats publics, les partenariats public-privé et les partenariats avec la société civile, en faisant fond sur l’expérience acquise et les stratégies de financement appliquées en la matière.

Données, suivi et application du principe de responsabilité

  • D’ici à 2020, apporter un soutien accru au renforcement des capacités des pays en développement, notamment des pays les moins avancés et des petits États insulaires en développement, l’objectif étant de disposer d’un beaucoup plus grand nombre de données de qualité, actualisées et exactes, ventilées par niveau de revenu, sexe, âge, race, appartenance ethnique, statut migratoire, handicap, emplacement géographique et selon d’autres caractéristiques propres à chaque pays.
  • D’ici à 2030, tirer parti des initiatives existantes pour établir des indicateurs de progrès en matière de développement durable qui viendraient compléter le produit intérieur brut, et appuyer le renforcement des capacités statistiques des pays en développement.
ODD 17 : Partenariats pour la réalisation des Objectifs

La réussite des ODD dépend du déploiement de moyens adéquats pour en assurer la mise en œuvre, soutenu par un engagement fort envers la solidarité et la coopération. Les finances, le commerce équitable, les technologies, les capacités, les partenariats et les données font partie des principaux outils permettant de réaliser l’égalité des sexes et tous les autres aspects du développement durable. Par exemple, ils déterminent si des services sont fournis pour alléger le fardeau des tâches familiales non rémunérées assumées par les femmes et pour améliorer leur accès à un emploi décent. 

1.3 billions flux financiers entrants pays en developpement, 3.3 billions flux financiers sortants

L’augmentation des ressources financières à mobiliser pour financer le développement durable soulève une préoccupation majeure. Bien que 1 300 milliards de dollars d’aide, d’investissements et de revenus de l’étranger aient été alloués aux pays en développement en 2012, 2,5 fois plus – 3 300 milliards de dollars – en sont sortis sous forme de paiements d’intérêts au titre de la dette extérieure, d’investissements étrangers, de revenus rapatriés et de fuite de capitaux.

Actuellement, l’aide officielle au développement est la seule source de financements dont la ventilation par ses aspects concernant les sexospécificités est possible, mais les montants sont limités – soit environ 114 milliards de dollars seulement en 2014 et 2015. Approximativement un tiers de cette somme est destiné à des activités axées sur l’égalité des sexes, mais les parts d’investissements varient, avec une focalisation marquée sur les gouvernements et les organisations de la société civile, et une attention seulement marginale accordée au rôle des femmes dans l’économie.

ONU Femmes s’emploie à placer les femmes au cœur des moyens de mise en œuvre. Dans le monde, nous jouons un rôle moteur dans l’adoption de budgets sensibles au genre destinés à concrétiser les engagements en faveur des droits des femmes. Nous cherchons à nous assurer que l’égalité des sexes occupe une place centrale dans la coopération entre les pays et nous promouvons la réalisation d’innovations dans la collecte de données afin de donner de la visibilité et de l’influence aux questions liées aux femmes. L’appui aux femmes dans leur accès aux technologies permet d’atteindre le double dividende de l’autonomisation et de la durabilité environnementale.

Reportages

Micaele Fernandes.

Où je me tiens :  « Être une gagnante consiste à lutter pour ce en quoi vous croyez et à ne jamais renoncer »
Micaele Fernandes, qui a 16 ans, est une handballeuse de Rio de Janeiro. Elle participe au programme « Une victoire mène à une autre » visant à autonomiser les jeunes femmes et les filles à travers le sport au Brésil, mis en place par ONU Femmes et le Comité international olympique (CIO).


A.H. Monjurul Kabir, Senior Programme Adviser, Head of the Asia-Pacific and Least Developed Countries Section, and UN Women Global Lead on South-South and Triangular Cooperation. Photo: UN Women/Ryan Brown

Prenez cinq minutes : La coopération sud-sud, un outil pour faire avancer l’égalité des sexes et le développement inclusif
A.H. Monjurul Kabir, conseiller principal pour les programmes, directeur de la section de l’Asie-Pacifique et des pays les moins développés, et chef de file mondial d’ONU Femmes pour la coopération sud-sud et triangulaire, parle des raisons pour lesquelles les efforts engagés pour s’assurer que les questions de genre tiennent une place cruciale dans la coopération entre les pays sont des instruments sous-utilisés mais puissants qui jouent en faveur d’un développement plus inclusif et durable.

Adjara group employees participate in a training on gender equality, sexual harassment and domestic violence conducted by local NGOs. Photo: Adjara Group/ Ana Verdzadze

En Géorgie, des entreprises répondent à l’appel visant à aider les victimes de la violence domestique à prendre un nouveau départ.
Une femme sur onze en Géorgie a subi des violences domestiques. Nombre d’entre elles ne peuvent pas quitter une relation de violence pour des questions de dépendance financière. Le Adjara Group, signataire des Principes d’autonomisation des femmes, une initiative d’ONU Femmes et du Pacte mondial de l’ONU, recrute des victimes et accroît la sensibilité du public à la prévention de la violence domestique au sein des communautés.