ODD 8 : Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous

Lebanon, 2015. Photo: UN Women/Joe Saad
Photo: ONU Femmes/Joe Saad

Cibles

  • D’ici à 2030, parvenir au plein emploi productif et garantir à toutes les femmes et à tous les hommes, y compris les jeunes et les personnes handicapées, un travail décent et un salaire égal pour un travail de valeur égale.
  • Défendre les droits des travailleurs, promouvoir la sécurité sur le lieu de travail et assurer la protection de tous les travailleurs, y compris les migrants, en particulier les femmes, et ceux qui ont un emploi précaire.
  • Prendre des mesures immédiates et efficaces pour supprimer le travail forcé, mettre fin à l’esclavage moderne et à la traite d’êtres humains, interdire et éliminer les pires formes de travail des enfants, y compris le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats et, d’ici à 2025, mettre fin au travail des enfants sous toutes ses formes.
  • Maintenir un taux de croissance économique par habitant adapté au contexte national et, en particulier, un taux de croissance annuelle du produit intérieur brut d’au moins 7 % dans les pays les moins avancés.
  • Parvenir à un niveau élevé de productivité économique par la diversification, la modernisation technologique et l’innovation, notamment en mettant l’accent sur les secteurs à forte valeur ajoutée et à forte intensité de main-d’œuvre.
  • Promouvoir des politiques axées sur le développement qui favorisent des activités productives, la création d’emplois décents, l’entrepreneuriat, la créativité et l’innovation et stimulent la croissance des microentreprises et des petites et moyennes entreprises et facilitent leur intégration dans le secteur formel, y compris par l’accès aux services financiers.
  • Améliorer progressivement, jusqu’en 2030, l’efficience de l’utilisation des ressources mondiales du point de vue de la consommation comme de la production et s’attacher à ce que la croissance économique n’entraîne plus la dégradation de l’environnement, comme prévu dans le cadre décennal de programmation relatif à la consommation et à la production durables, les pays développés montrant l’exemple en la matière.
  • D’ici à 2020, réduire considérablement la proportion de jeunes non scolarisés et sans emploi ni formation.
  • Défendre les droits des travailleurs, promouvoir la sécurité sur le lieu de travail et assurer la protection de tous les travailleurs, y compris les migrants, en particulier les femmes, et ceux qui ont un emploi précaire.
  • D’ici à 2030, élaborer et mettre en œuvre des politiques visant à développer un tourisme durable qui crée des emplois et mette en valeur la culture et les produits locaux.
  • Renforcer la capacité des institutions financières nationales de favoriser et généraliser l’accès de tous aux services bancaires et financiers et aux services d’assurance.
  • Accroître l’appui apporté dans le cadre de l’initiative Aide pour le commerce aux pays en développement, en particulier aux pays les moins avancés, y compris par l’intermédiaire du cadre intégré renforcé pour l’assistance technique liée au commerce en faveur des pays les moins avancés.
  • D’ici à 2020, élaborer et mettre en œuvre une stratégie mondiale en faveur de l’emploi des jeunes et appliquer le Pacte mondial pour l’emploi de l’Organisation internationale du Travail.
ODD 8 : Travail décent et croissance économique

La croissance économique contribue au développement durable lorsqu’elle offre des avantages à toutes et tous, lorsqu’elle réduit activement les inégalités et qu’elle prévient les dégâts à l’environnement.

L’ecart slarial sera comble seulement en 2086 si les tendances actuelles se poursuivent

Pour que la croissance soit inclusive, les femmes et les hommes doivent disposer d’un accès équitable aux emplois décents. Étant donné qu’aujourd’hui encore, il est moins probable que les femmes trouvent un emploi et qu’il est davantage probable qu’elles occupent un emploi parmi les moins attrayants – des emplois précaires, dangereux et mal rémunérés – on est encore très loin d’une croissance inclusive.

Au niveau mondial, seulement 63 pour cent des femmes de 25 à 54 ans forment partie de la population active, contre 94 pour cent des hommes de la même tranche d’âge. Le taux de participation des femmes n’a guère augmenté ces 20 dernières années, sauf en Amérique latine et aux Caraïbes, où elle est passée de 57 à 68 pour cent. Dans les régions de l’Asie centrale et australe, le taux a chuté à 37 pour cent.

Au rythme actuel, l’écart salarial entre les sexes, qui se situe à 23 pour cent à l’échelle mondiale, ne sera pas comblé avant 2086 – ou possiblement après. Cette estimation ne tient compte que des emplois formels, qui sont meilleurs, et non des emplois informels moins attrayants, qu’un grand nombre de femmes occupent encore aujourd’hui. Du fait de la ségrégation professionnelle marquée, certains métiers restent dominés par des hommes ou des femmes, et ceux assumés par des femmes sont souvent d’un statut inférieur et moins bien rémunérés.

ONU Femmes intervient en faveur de la réalisation des droits économiques et de la croissance pour toutes et tous en promouvant l’offre d’emplois décents, un salaire égal pour un travail égal, un accès équitable aux actifs et aux opportunités économiques, et une répartition équitable des tâches familiales non rémunérées. Grâce à des appuis spécifiques, les travailleuses informelles sont en mesure de revendiquer leurs droits et de se faire entendre, notamment par le biais des syndicats de travailleurs. Un partenariat avec le secteur privé, qui se base notamment sur les principes d’autonomisation des femmes, contribue à transformer les pratiques des entreprises en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes.

Reportages

Shirley Pryce. Photo: UN Women/Ryan Brown

Où je me tiens : «  J’ai dormi dans le chenil parce que voulais aller à l’école »
Shirley Price, ancienne employée de maison en Jamaïque, se voyait refuser l’entrée de la maison où elle travaillait par ses employeurs chaque nuit parce qu’elle assistait à des cours du soir, un souvenir qui la hante encore à ce jour. Aujourd’hui, elle plaide en faveur des droits des employées de maison dans toutes les Caraïbes, et fait campagne pour l’adoption d’une loi nationale de protection des droits des employées de maison en Jamaïque.


Timor-Leste, 2013. UN Women/Betsy Davis

Photoreportage : À monde évolutif, travail évolutif
Bien que le monde du travail évolue rapidement, il a besoin d’évoluer encore plus rapidement pour favoriser l’autonomisation des femmes. L’autonomisation économique des femmes exige des changements transformateurs qui incluent une rémunération égale pour les femmes, l’augmentation de la participation des femmes au marché du travail, une répartition équitable des tâches de garde et de soins non rémunérés pour les hommes et les femmes, l’amélioration des conditions de travail des femmes dans le secteur informel, ainsi que la protection contre le harcèlement au travail.


Soledad Rotella and daughter Kiara at the Child and Family Care Center of Tres Ombúes, a neighborhood northwest of Montevideo. Photo: UN Women/Agostina Ramponi

En Uruguay, la législation sur la garde et les soins est un catalyseur pour le changement conduisant à la création de services et la remise en question des stéréotypes
Soledad Rotella, qui n’a pas pu se permettre d’envoyer ses deux premiers enfants en crèche et qui quelquefois les a laissés seuls chez elle afin qu’elle puisse gagner sa vie, est à présent en mesure d’envoyer sa fille de deux ans dans une crèche de qualité et gratuite, grâce à la loi uruguayenne sur la garde et les soins. Au titre de la nouvelle loi, tous les enfants, toutes les personnes en situation de handicap et toutes les personnes âgées ont droit à une garde gratuite. Ceci a aidé de nombreuses femmes à trouver un emploi à plein temps sans compromettre le bien-être de leurs enfants ou de leur famille.