L’ONU annonce les lauréats du Prix SEED et le premier Prix de l’égalité des sexes 2011

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Nairobi — Une société qui transforme les coquilles de cacahouètes en des briquettes combustibles en Gambie, une entreprise qui a mis au point des fours solaires au Burkina Faso, une initiative qui forme et emploie des jeunes des rues à recueillir des matériaux de récupération au Ghana, qu'ils transforment ensuite en produits de designers faits mains, et une entreprise du Kenya dont les femmes produisent des produits cosmétiques à base d'aloès figurent au nombre des 35 lauréats des Prix SEED 2011, a annoncé aujourd'hui le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).

2011 SEED Winner Solid Waste Management
Cette année, le premier Prix SEED de l'égalité des sexes a été attribué à un programme de gestion des déchets solides et de mobilisation de la communauté au Népal (voir photo). Le programme, qui est géré par un comité de femmes sur l'environnement et est soutenu par une municipalité locale, est une initiative de collecte et de recyclage des déchets concernant plus de 1.000 foyers et entreprises. (Photo : Initiative SEED)

Et cette année - en plus du Prix SEED général, et dans le cadre du partenariat noué entre SEED et ONU Femmes — un Prix spécial de l'égalité des sexes a été attribué au « Programme de gestion des déchets solides et de mobilisation de la communauté » lancé au Népal. Le programme est une initiative de collecte et de recyclage des déchets concernant plus de 1.000 foyers et entreprises, et est géré par un comité environnemental de femmes et soutenu par une municipalité locale. En vertu de cette initiative, le volume des déchets destinés à être ensevelis est réduit grce au recyclage, et des installations de biogaz sont alimentées par des déchets organiques sur lesquels une formation est dispensée. Une coopérative d'épargne et de crédit a également été mise en place en vue de mobiliser les prêts accordés à 150 femmes membres.

Le Prix de l'égalité sexuelle fait partie d'une initiative qui non seulement répondra aux critères généraux du Prix, mais est en outre dirigée ou possédée par des femmes, et donne la priorité à l'égalité des sexes ou à l'autonomisation des femmes en tant qu'objectif essentiel.

La Directrice exécutive d'ONU Femmes Michelle Bachelet a estimé : « ONU Femmes est fier de se joindre aux autres partenaires des Nations Unies et d'appuyer le tout premier Prix SEED de l'égalité des sexes afin de tendre la main aux femmes qui favorisent le développement durable et l'économie verte. A un moment où le monde fait face à l'accentuation des disparités, à la montée des protestations, à l'affaiblissement des économies et aux changements climatiques, nous devons libérer le potentiel des femmes afin de leur permettre de contribuer aux solutions que notre humanité commune doit trouver. Le développement durable dépend de l'équité économique et sociale et d'une gestion avisée de l'environnement, et exige l'égalité des sexes. ONU Femmes appuie la pleine participation sur un pied d'égalité des femmes à la prise de décisions, et le fera plus particulièrement lors de la Conférence de Rio+20 de l'an prochain sur le développement durable ».

Tout comme l'an dernier, en plus de rechercher des jeunes entreprises novatrices dans l'ensemble du monde en développement, les Prix SEED 2011 ont accordé une attention spéciale à l'Afrique, mettant un accent particulier sur des initiatives lancées au Burkina Faso, au Cameroun, en Egypte, en Gambie, au Ghana, au Kenya, à Madagascar, au Nigéria, au Rwanda, au Sénégal, en Afrique du Sud, en Tanzanie, en Ouganda et au Zimbabwe. La priorité qui a ainsi été accordée entre dans le cadre d'un projet général lié à l'Initiative pour une économie verte du PNUE, qui est financée en grande partie par le programme Economie verte et Entreprenariat social et environnemental en Afrique de l'Union européenne.

Les Prix annuels internationaux SEED, qui font partie de l'Initiative SEED, célèbrent les entrepreneurs sociaux et environnementaux inspirés dont les entreprises locales créées dans les pays en développement peuvent contribuer à répondre aux défis en matière de développement durable.

L'Initiative SEED - abritée par le Centre mondial de surveillance pour la conservation du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE-WCMC) - est un partenariat mondial des actions entreprises sur l'économie verte. En aidant les entrepreneurs à développer leurs activités, l'Initiative SEED vise à stimuler les économies locales, à s'attaquer à la pauvreté et à améliorer les moyens d'existence, tout en favorisant l'utilisation durable des ressources et des écosystèmes.

Les lauréats du Prix se verront offrir par le SEED un ensemble d'initiatives d'appui adapté sur mesure à leur entreprise, l'accès à l'expertise et à l'assistance technique pertinentes ainsi qu'une exposition aux niveaux national et international lors des conférences et par le biais des partenaires et associés de SEED.

Tous les lauréats du SEED seront honorés lors d'une prestigieuse cérémonie de remise de prix, organisée fin mars 2012 en Afrique du Sud dans le cadre du Symposium sur l'économie verte du SEED.

Suite à l'appel à propositions 2011, des dossiers de candidatures ont été reçus de 76 pays, illustrant les initiatives collaboratives d'organisations non gouvernementales, de groupes de femmes et de jeunes, d'organisations du travail, d'autorités publiques, d'agences internationales et du monde universitaire.

La plupart des candidatures ont concerné les secteurs agricoles et du développement rural, ainsi que l'énergie et les changements climatiques, la gestion des écosystèmes et la diversité biologique. De nombreuses autres candidatures ont visé le développement des microentreprises, les applications en matière de TI ainsi que l'éducation et la formation.

Les gagnants ont été élus par le jury d'experts internationaux indépendants du SEED.

Gagnant du Prix SEED 2011 de l'égalité des sexes

Népal

  • Le « Programme de gestion des déchets solides et de mobilisation de la communauté » est une initiative de collecte et de recyclage des déchets » concernant plus de 1.000 foyers et entreprises, et est géré par un comité environnemental de femmes et soutenu par une municipalité locale. En vertu de cette initiative, le volume des déchets enseveli est réduit grce au recyclage, et les installations de biogaz sont alimentées par des déchets organiques sur lesquels une formation est dispensée. Une coopérative d'épargne et de crédit a été également été créée en vue de mobiliser les prêts en faveur de 150 femmes membres.

Les gagnants du Prix SEED 2011 (par pays)

Burkina Faso

  • Le « four à pain solaire » est un large four hybride fonctionnant à l'énergie solaire et au gaz, utilisable pour toutes sortes de cuisson et de rôtissage. Mis au point par une entreprise utilisant des technologies propres qui est appuyée par des organisations internationales non gouvernementales, le four sera distribué par des coopératives locales de femmes par le biais d'un réseau de franchises.
  • Le « Centre de recyclage des sacs plastiques usagés » géré par un groupe environnemental de femmes, a mis au point une technique pour extraire les accessoires de mode, les objets décoratifs et les vêtements des sacs plastiques usagés. Cette initiative communautaire vise à débarrasser les rues du Burkina Faso des sacs plastiques tout en fournissant un revenu et une formation aux femmes défavorisées.
  • « Voûte Nubienne — Construire des toits de terre au Sahel. » L'association Nubian Vault forme les entrepreneurs à la technique ancienne de construction de toits durables en terre ininflammable. S'attaquant au dramatique manque d'accès aux logements décents à des prix raisonnables que connaît la région, ces entrepreneurs enseignent la technique pertinente tout en gagnant leur vie grce à leurs compétences en matière de construction.

Cameroun

  • L'initiative « TAYAB ECO-ORCHARDS » vise à atténuer les impacts de la pénurie de terres, qui conduit à l'augmentation de la déforestation. L'initiative développe l'agroforesterie biologique associée à l'écotourisme, en vue de générer des sources de revenus pour la communauté. L'initiative est dirigée par une association d'agriculteurs.

Egypte

  • « Karam », une initiative lancée dans le cadre d'un partenariat local, est gérée par une entreprise sociale commercialisant des produits artisanaux égyptiens traditionnels confectionnés par des artisans ruraux à partir de ressources naturelles ou recyclées. L'autonomisation économique des villages retirés est promue de concert avec les projets de développement et la préservation de l'héritage culturel, aidant à lutter contre la migration de masse vers les centres urbains.

Gambie

  • L'entreprise « GreenTech Company Ltd » commercialise des briquettes faites de coquilles de cacahuètes avec des fours économes en combustible. Les morceaux de coquilles de cacahuètes sont transformés en briquettes combustibles bon marché, qui sont distribuées avec des fours économes en combustibles produits par des soudeurs locaux. Le nouveau système de fours de cuisson est expérimenté par des restaurants et des cantines scolaires partenaires, et promu grce aux réseaux de femmes.

Ghana

  • « Waste Enterprisers » a mis au point des méthodes novatrices de réutilisation des déchets d'origine humaine en vue d'améliorer les services sanitaires pour les pauvres et de restructurer l'économie du sanitaire dans les pays en développement. S'appuyant sur l'aide technique accordée par les universités locales et internationales, et travaillant en collaboration avec la municipalité locale, le projet prévoit de transformer les boues fécales en biodiesel, ainsi que de les assécher et de les utiliser comme combustible pour chaudières. Les eaux usées sont également traitées pour utilisation dans les mares, afin de permettre l'élevage des poissons, source supplémentaire de revenu.
  • L'initiative « Recycle Not A Waste — RECNOWA » forme et emploie des jeunes des rues issus des communautés défavorisées à débarrasser les rues des plastiques et autres déchets matériels, et met à profit les talents créatifs des artisans ghanéens pour transformer ces déchets en produits de créateurs faits main tels que des sacs, de la bijouterie, des chaussures, des meubles et des objets de décoration intérieure qui sont produits de manière éthique et respectueuse de l'environnement.
  • « Man and Man Enterprise » et ses partenaires d'affaires créent des emplois en produisant des fours de cuisson fabriqués en métaux de récupération et alimentés par la biomasse, qui remplacent les fours classiques alimentés au charbon de bois, qui produisent des émissions dangereuses et entraînent des problèmes de santé, et contribuent à la déforestation.
  • L'initiative « Substituer le bois d'arbres par du bambou : de nouveaux moyens de subsistance pour les communautés rurales du Ghana » travaille sur l'ensemble de la chaîne de valorisation du bambou, de la reforestation à la production et à la commercialisation de substituts au bois, créant des sources alternatives de revenu pour les communautés rurales. Cette approche permet en outre de diminuer la pression sur les forêts, en faisant alterner les plantations avec les cultures alimentaires en vue de prévenir le déboisement effectué en vue de la production agricole.
  • L'initiative « Centre de transport rural et de conversion des produits renouvelables pour les déchets agricoles » vise à mettre en place un service novateur d'infrastructures partagées à l'intention des agriculteurs ruraux, fournissant des bicyclettes de transport pour recueillir les récoltes et convertissant les déchets agricoles en sources d'énergie renouvelables telles que le coke biologique, le charbon de bois et les biocarburants, dans une installation également créée grce à l'initiative.

Kenya

  • L'initiative « Renforcer l'autonomisation économique et sociale des femmes au niveau local dans le district de Kitui, au Kenya, grce à la culture durable de l'aloès » est menée à bien par une organisation non gouvernementale communautaire, en partenariat avec une université locale et le ministère de l'Agriculture. Elle assure un revenu rural et facilite la réhabilitation des eaux usagées en produisant des produits cosmétiques à base d'aloès pour le marché local.
  • « Kisumu Innovation Center — Kenya » est une entreprise sociale commercialisant des produits artisanaux recyclés en coopération avec un groupe local d'auto-assistance de femmes et d'orphelins ainsi qu'un partenaire de commercialisation à l'échelle du pays. Les femmes et les jeunes sont formés à la production d'objets commercialisables réalisés à partir d'étain usagé et de jacinthes d'eau, une variété envahissante qui cause des problèmes dans la région.
  • L'initiative « Intrants agricoles et produits agricoles biologiques » est menée à bien par une entreprise locale qui fournit aux agriculteurs pratiquant la culture biologique des intrants et engrais biologiques certifiés tout en s'attachant à créer des opportunités de vente.
  • L'initiative « Gestion des déchets solides de la communauté de Watamu et initiatives de recyclage » est un exemple de coopération réussie entre des organisations communautaires et l'industrie du tourisme maritime locale, qui a permis de créer une chaîne de valorisation de recyclage du plastique. Elle a aboutit au nettoiement des plages et à la création de nouvelles opportunités d'emploi pour les femmes et les jeunes.
  • L'initiative « Utilisez l'énergie solaire, sauvez des vies » est menée par une ONG locale qui a noué un partenariat avec des groupes de femmes dans lesquels les jeunes sont formés à fabriquer des lanternes fonctionnant à l'énergie solaire, qui sont distribuées aux ménages ruraux pauvres, et qui ont permis d'améliorer les standards généraux de vie et d'éducation. Les ménages qui reçoivent les lanternes sont également aidés par l'initiative à lancer des activités génératrices de revenu respectueuses de l'environnement, financées par l'argent qui était auparavant consacré à l'achat de kérosène.
  • L'initiative « Renforcer les entreprises basées sur la sylviculture dans les communautés côtière du Kenya » aide les organisations communautaires et les petits exploitants agricoles à mettre en place des activités liées aux mangroves, telles que l'aquaculture, l'apiculture et l'écotourisme, en liant la conservation des mangroves à la création de sources alternatives de revenus.
  • « Promouvoir l'utilisation artisanale et technologique du bambou en vue de préserver les forêts montagneuses de Taita » : Une organisation non gouvernementale a joint ses forces à celles des organisations communautaires et du gouvernement local pour appuyer les plantations de bambous et la commercialisation du bambou et d'autres produits forestiers autres que le bois, faisant baisser la pression au niveau de l'abattage des forêts en fournissant une source alternative de matériel de construction.

Madagascar

  • « SEPALI - Association des producteurs de soie communautaires » est une organisation dérivée d'une organisation non gouvernementale, apportant une aide technique et financière aux agriculteurs et aux groupes d'entreprises communautaires développant la production et le traitement de la soie sauvage issue des vers à soie vivant sur les arbres indigènes qui peuvent être cultivés en alternance avec les produits agricoles existants.

Nigéria

  • « Initiative entrepreneuriale au niveau de la sciure de bois au sein des communautés Oko-baba de Lagos, au Nigéria » : Les organisations non gouvernementales locales et une association de scieries ont lancé le recyclage de la sciure sous forme de briquettes combustibles, en tant qu'alternative bon marché et propre pour alimenter les fours. Celles-ci apportent également une aide technique et accordent des microfinancements aux entrepreneurs travaillant dans la production de ces briquettes.

Rwanda

  • Le « Projet pour la production de spores de champignons comestibles » est le premier à produire localement des spores de champignons primaires grce à un laboratoire géré par une coopérative formée de femmes et de veuves infectées par le VIH. Soutenue par des organisations internationales et les autorités gouvernementales locales, l'initiative rendra la production de champignons accessible aux membres vulnérables des communautés rurales, en tant que culture rentable et à haut rendement exigeant peu de terrain.

Sénégal

  • L'initiative « Nourrissez-vous, prenez soin de vous et embellissez-vous avec les mêmes plantes » a vu une coopérative de femmes et un laboratoire phytopharmaceutique joindre leurs forces pour promouvoir des produits locaux naturels, et est en train de constituer une chaîne logistique d'ingrédients naturels basés sur les principes du commerce équitable tout en sensibilisant les agriculteurs aux questions environnementales. L'initiative ouvrira également l'accès à des sources de revenu complémentaires par le biais d'une formation à l'artisanat.
  • « Réutiliser les déchets de charbon de bois sous forme de coke biologique » est une initiative lancée par une entreprise familiale qui, avec l'aide des institutions internationales de développement ainsi que des organisations communautaires et gouvernementales, produit du coke biologique à partir de résidus de charbon de bois et d'argile. Cette alternative est plus propre et meilleur marché que le charbon de bois utilisé pour la cuisson, et réduit en outre la pression sur les forêts exploitées.

Afrique du Sud

  • L'initiative « Prospérer » est le fruit d'un partenariat entre une organisation non gouvernementale et des institutions gouvernementales et de recherche en vue de lancer des projets entrepreneuriaux à résultats triples (les critères économiques, écologiques et critères pour mesurer le succès organisationnel et sociétal) dans les domaines de la gestion des déchets, de l'alimentation locale, de l'eau, de l'énergie et de la diversité biologique. Il produit des bénéfices environnementaux tangibles tout en renforçant les capacités, créant des emplois et générant des revenus pour les communautés locales.
  • L'initiative « Communautés Everpix-ACT SA : gestion des produits naturels des arbres et des ressources de la communauté ») est un partenariat communautaire noué entre les secteurs public et privé, qui vise à accroître le revenu rural et à inciter à la plantation d'arbres en fabriquant et en commercialisant une palette de produits issus des variétés indigènes d'arbres cultivés par les communautés locales, telle que l'huile de noix du Marula.
  • « Why Honey » est une jeune entreprise qui vise à accroître la population actuelle d'abeilles, actuellement insuffisante, et à constituer une chaîne d'approvisionnement de commerce équitable pour les produits à base de miel et issus de l'apiculture, en formant les femmes apicultrices à la microentreprise, et en les aidant à s'organiser en coopératives. L'initiative gérera également la construction de ruches ainsi que le traitement et la vente du miel.
  • L'initiative « Développement d'une entreprise et d'une association d'orientation sur la culture et la nature Khomani San » découle d'un partenariat entre les organisations non gouvernementales locales et les autorités gouvernementales locales, qui appuient une entreprise d'écotourisme employant des membres de la communauté autochtone locale.
  • La « Coopérative agricole Imai » est une coopérative de femmes qui a noué un partenariat avec les organisations non gouvernementales et les institutions gouvernementales, et vise à accroître et à stabiliser les revenus des agriculteurs ainsi qu'à réduire les déchets en transformant les surplus de légumes frais en légumes macérés dans du vinaigre. L'initiative encourage également l'agriculture biologique.

Sri Lanka

  • « Produits à base d'aloe vera fabriqués par la communauté, durables et commercialement viables, en tant que générateurs de revenu de substitution pour les femmes pêcheuses dans la région à gestion spéciale du Récif Bar de Kalpitiya » : La culture à faible coût de l'aloe vera permet d'assurer des moyens d'existence de substitution aux pêcheuses, en leur permettant de produire des boissons et d'alimenter l'industrie cosmétique. Pour ce faire, celles-ci utilisent les terres stériles des zones côtières pour la culture, contribuant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Tanzanie

  • « Elevage des papillons pour un tourisme favorable aux pauvres et la préservation de l'environnement » : Reproduisant un projet mené à bien avec succès à Zanzibar, ce partenariat est en train de réaliser un parc à papillons qui deviendra une attraction touristique, permettant dans le même temps aux agriculteurs locaux de générer un revenu grce à l'élevage des papillons, ce qui permet en outre de sensibiliser à la nécessité de préserver la diversité biologique.
  • « Recyclage des déchets plastiques en tant qu'alternative à la combustion et à l'ensevelissement » : Coopérant avec les autorités gouvernementales, cette organisation non gouvernementale gère la gestion et le recyclage des déchets plastiques en formant des membres de la communauté à la collecte des déchets plastiques qui peuvent être vendus aux installations de recyclage de l'initiative qui, de son côté, produit des boulettes destinées à une utilisation industrielle.
  • L'initiative « Renforcer l'accès des agricultrices aux marchés rentables en mettant au point un manuel pour le séchage des fruits au soleil après récolte ainsi que pour le traitement et l'utilisation des récoltes horticoles pour la fourniture des marchés locaux et régionaux en Afrique de l'Est » est menée à bien grce à un partenariat avec des organisations non gouvernementales et des institutions gouvernementales, et vise à faire face au manque critique de moyens au niveau de la conservation et du stockage des aliments grce à une technologie novatrice de séchage solaire. Cette initiative permet aux agriculteurs de vendre davantage de produits, d'une manière plus large.

Ouganda

  • « Les Sœurs solaires - les femmes africaines ont mené la révolution de l'énergie verte au niveau local » est un partenariat d'organisations non gouvernementales, d'organisations de femmes et de producteurs d'éclairages alimentés à l'énergie solaire. Elle gère un réseau de vente directe de femmes entrepreneurs, qui vend des lanternes alimentées par l'énergie solaire comme source de lumière propre et sans risque pour les foyers ruraux.

Zimbabwe

  • Soutenue par des organisations non gouvernementales ainsi que des instituts de recherche et commerciaux, l'initiative « Le développement durable par le biais des produits naturels » aide les femmes entrepreneurs à moissonner, traiter et commercialiser les produits à base d'arbre de Marula, en associant la production et le traitement individuel à la formation et au marketing collectif. L'initiative met l'accent à la fois sur la transmission des connaissances traditionnelles et sur l'introduction de nouvelles expertises telles que la moisson durable.

De plus amples détails sur tous les gagnants SEED sont consultables sur le site Internet de SEED sur www.seedinit.org

Notes aux rédacteurs

A l'occasion de l'annonce des prix SEED, les déclarations suivantes ont été faites:

Achim Steiner, Secrétaire général adjoint des Nations Unies, Directeur exécutif de l'UNEP: « Les lauréats du SEED mettent en exergue un modèle d'affaires qui ne peut pas être que couronné de succès, et dont les résultats répondent également aux impératifs environnementaux et sociaux des communautés et des pays autour du monde. Ils montrent qu'une transition vers une économie verte n'est pas seulement une possibilité future, mais une réalité qui est en train de forger le présent et définira les décennies à venir si elle est accélérée et renforcée - Rio+20 offre cette occasion en juin de l'an prochain ».

Helen Clarke, Administratrice du PNUD : « Les lauréats du Prix SEED illustrent l'esprit d'entreprise et l'ingéniosité individuelle nécessaires pour renforcer le développement de l'économie verte. Leurs jeunes entreprises nous montrent qu'il existe un fort potentiel pour parvenir à des situations gagnants-gagnants pour ce qui est de réduire la pauvreté et de faire perdurer les écosystèmes de notre planète ».

Julia Marton-Lefèvre, Directrice générale de l'UICN: « Les gagnants du Prix SEED illustrent véritablement ce à quoi peut ressembler une économie verte. Ils ont trouvé des manières créatives de surmonter les problèmes environnementaux et développementaux urgents, tout en créant des opportunités économiques et sociales pertinentes pour leurs communautés locales ».

Michelle Bachelet, Directrice exécutive d'ONU Femmes: « ONU Femmes est fier de se joindre aux autres partenaires des Nations Unies et d'appuyer le tout premier Prix de la parité sexuelle SEED afin de tendre la main aux femmes qui favorisent le développement durable et l'économie verte. A un moment où le monde fait face à l'augmentation des disparités, à la montée des protestations, à l'affaiblissement des économies et au changement du climat, nous devons libérer le potentiel des femmes pour ce qui est de contribuer aux solutions que notre humanité commune doit trouver. Le développement durable dépend de l'équité économique et sociale et d'une gestion avisée de l'environnement, et exige l'égalité des sexes. ONU Femmes appuie la pleine participation sur un pied d'égalité des femmes à la prise de décisions, et le fera plus particulièrement lors de la Conférence de Rio+20 de l'an prochain sur le développement durable ».


Jury international du SEED 2011

Les lauréats du Prix SEED 2011ont été sélectionnés par un jury international indépendant qui a consacré beaucoup de temps à choisir les activités les plus prometteuses. Les membres du jury sont :

  • Dr. François Bonnici: Directeur du Bertha Centre for Social Innovation & Entrepreneurship récemment établi au sein du troisième cycle d'école de commerce de l'Université de Cape Town.
  • Nancy Chege: Coordonnatrice nationale du Programme de microfinancements du FEM du PNUD, à Nairobi, au Kenya.
  • Sasha Gabizon: Directrice exécutive de Women in Europe for a Common Future, basé aux Pays-Bas.
  • Neville Gabriel: Directeur exécutif, Southern Africa Trust, Midrand, Afrique du Sud.
  • Leticia Greyling: Conférencière de haut niveau, Rhodes Business School, Afrique du Sud.
  • Ellen Houston: Professeur d'Etudes internationales et d'Economie, Marymount College, New York City, Etats-Unis.
  • Laure Bitetera Kananura: Coordonnatrice nationale du Programme de microfinancements du FEM du PNUD au Rwanda.
  • Paul Laird: Responsable des partenariats d'entreprises chez Earthwatch, Oxford, Royaume-Uni.
  • Richard Lewis: Partenaire, Hogan Lovells International LLP, Londres, Royaume-Uni.
  • Andrea Margit: Responsable, Groupe de l'Environnement, Roberto Marinho Foundation, Rio de Janeiro, Brésil.
  • Godwell Nhamo : Administrateur de programme, Chaire Exxaro d'Affaires et des Changements climatiques, Institute for Corporate Citizenship, University of South Africa, Pretoria, Afrique du Sud.
  • Bert van Nieuwenhuizen: Conseiller en énergie renouvelable pour l'Afrique de l'Est et australe, SNV Netherlands Development Organisation, Kigali, Rwanda.
  • Tamzin Ractliffe: Président-Directeur général, Nexii, Cape Town, Afrique du Sud.
  • Luisa Emilia Reyes Zuniga: Coordonnatrice dans le domaine des politiques et des budgets en matière d'égalité des sexes, Equidad de Género, Mexique.
  • Ana V Rojas: Consultant, ENERGIA/ETC Foundation, Leusden, Pays-Bas.
  • Sarah Timpson: Conseillère principale sur les initiatives communautaires, PNUD, New York, Etats-Unis.
  • George C. Varughese: Président, Development Alternatives Group, Delhi, Inde.
  • James Wakaba: Responsable régional du Bureau d'Afrique de l'Est, GVEP International, Nairobi, Kenya.

L'initiative SEED

L'Initiative SEED a été fondée en 2002 par l'UNEP, le PNUD et l'UICN, afin de contribuer aux objectifs du Millénaire pour le développement et aux engagements pris lors du Sommet mondial de Johannesburg sur le développement durable.

SEED identifie, établit le profil et appuie les jeunes entreprises novatrices et gérées localement qui intègrent dès le départ les avantages sociaux, environnementaux et économiques dans leurs modèles d'affaires. Elles travaillent en partenariat, dans les pays en développement, pour améliorer les moyens d'existence, lutter contre la pauvreté et la marginalisation, et gérer les ressources naturelles de manière durable.

SEED élabore également des sources d'information pour la formation à l'intention de la large communauté d'entrepreneurs sociaux et environnementaux, apporte des contributions aux politiques et aux décideurs politiques, et vise à promouvoir des approches novatrices et entrepreneuriales au développement durable.

Les partenaires de l'Initiative SEED, outre les partenaires fondateurs, sont les gouvernements de l'Allemagne, de l'Inde, des Pays-Bas, de l'Afrique du Sud, de l'Espagne, du Royaume-Uni et des Etats-Unis ; l'Union européenne ; Conservation International; et le partenaire d'entreprise du SEED, Hisense.


Pour de plus amples informations, veuillez consulter
www.seedinit.org ou contacter: Constance Hybsier, Administratrice de programme, à constance.hybsier[at]seedinit.org

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