Les Nations Unies interdisent les mutilations génitales féminines

Date:

L'Assemblée générale des Nations Unies a adopté aujourd'hui une résolution interdisant la pratique des mutilations génitales féminines. Cette étape importante vers la fin des pratiques et violations dangereuses menaçant gravement la santé des femmes et des filles a été approuvée par les 194 États membres des Nations Unies. Ces derniers ont voté aujourd'hui en faveur de cinq résolutions de l'Assemblée générale relatives à la promotion des droits des femmes, dont une concernant l'intensification des initiatives déployées au niveau mondial en vue d'éliminer les mutilations génitales féminines (MGF).

Les mutilations génitales féminines touchent de 100 à 140 millions de femmes et de filles dans le monde. Chaque année, on estime que trois millions de filles supplémentaires à travers la planète risquent de se retrouver victimes de cette pratique.

« Il s'agit d'une étape très importante pour provoquer des changements culturels et comportementaux. Il est néanmoins tout aussi important de travailler sur le terrain avec les gouvernements, les communautés et d'autres partenaires en vue de mettre fin aux MGF. L'expérience accumulée par ONU Femmes au Burkina Faso, au Bénin et dans d'autres pays montre que si les initiatives visant à criminaliser les MGF sont cruciales, elles doivent être appuyées par des services en faveur des victimes, en faisant participer les principales personnes d'influence et en appuyant les activités communautaires pour changer les normes sociales. Elles doivent également être assorties de mesures pratiques visant à mener les auteurs devant la justice » a déclaré John Hendra, Sous-Secrétaire général et Directeur exécutif adjoint d'ONU Femmes.

La résolution relative aux MGF demande instamment aux pays de condamner toutes les pratiques dangereuses qui affectent les femmes et les filles, en particulier les mutilations génitales féminines, et de prendre toutes les mesures nécessaires, y compris l'application de la législation, la sensibilisation et l'allocation de ressources suffisantes, pour protéger les femmes et les filles contre cette forme de violence. Elle appelle à accorder une attention particulière à la protection et à l'appui des femmes et des filles qui ont été victimes de mutilations génitales féminines, et de celles qui sont exposées à des risques, y compris les femmes réfugiées et les femmes migrantes.

Comme demandé aux termes de cette résolution, ONU Femmes continuera de travailler à protéger les femmes et les filles contre les mutilations génitales féminines et à promouvoir leurs droits à cet égard, ainsi qu'à mettre fin à cette pratique dangereuse en obtenant l'engagement de toutes les parties de la société, y compris les gouvernements, la société civile, le secteur privé et autres.

Liens connexes:

Échapper au fléau de la mutilation génitale féminine en Tanzanie : une école masaï accorde des bourses aux filles menacées