La Directrice exécutive d’ONU Femmes visite un projet de défense des droits des femmes rurales sur les terres collectives au Maroc

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Au cours du dernier jour de la visite qu'elle a effectué au Maroc pour commémorer la Journée internationale de la femme, la Directrice exécutive d'ONU Femmes, Michelle Bachelet, a rencontré des femmes rurales Soulalyates, qui ont lutté pour obtenir leurs droits à l'héritage et à la propriété. Leur travail illustre la mobilisation des femmes sur le terrain en faveur des droits des femmes sur les terres collectives et à l'indépendance économique. A son arrivée, Mme Bachelet a été reçue avec beaucoup d'affection et d'enthousiasme, puis a participé à un dialogue engagé sur le travail réalisé par les femmes pour initier les changements au sein de leurs communautés.

Les femmes Soulalyates de la province de Kentira ont fait campagne en faveur de leurs droits sur les terres collectives depuis le début de la vague de privatisation de ces terrains, menaçant leurs propres terres et leurs moyens de subsistance. Appuyées par ONU Femmes, des formations sur l'autonomisation économique et les compétences en matière de leadership, l'engagement communautaire et la prise de parole en public dispensées par l'Association démocratique des femmes marocaines, leur ont permis de réagir et de changer le cours des événements. Les campagnes et les conférences de presse organisées par les femmes Soulalyates ont permis de mobiliser avec succès l'opinion publique, et ont conduit à la publication d'une circulaire par le ministère de l'Intérieur en 2010, qui demande instamment aux autorités de la province d'assurer que les principes de l'égalité des sexes soient respectés lors des cessions de terrains. Cela a permis de reconnaître les droits des femmes à hériter des terres collectives.

En rencontrant ces femmes, Mme Bachelet les a écoutées parler de la mobilisation de la communauté et de la manière dont leurs actions ont transformé leurs vies, et les ont autonomisées au sein de leur société. Les femmes Soulalyates ont désormais demandé avec succès des compensations, et bénéficié du produit de l'exploitation de leur terre. Leurs efforts ont également eu un écho encore plus important : une seconde circulaire a été publiée par le Ministère marocain de l'Intérieur en vue de promouvoir l'application du principe d'égalité des sexes par les autorités locales lors de cessions dans le pays.