Les femmes se distinguent à l’occasion du cinquième Salon national de la technologie de Jordanie

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Un salon inauguré par la Princesse Sumaya bint El Hassan de Jordanie a célébré la participation des femmes dans le secteur des technologies de l'information et des communications (TIC) au début du mois. Le 7 mai, le cinquième Salon national de la technologie organisé à l'Université hachémite a accueilli des centaines de visiteurs, venus prendre connaissance des travaux réalisés par plus de 200 étudiants des universités jordaniennes. Un grand nombre de ces travaux sont réalisés dans le cadre d'un programme soutenu par ONU Femmes et visant à promouvoir une plus grande participation des étudiantes dans le domaine des TIC.

« J'ai le plaisir de vous indiquer que cette manifestation d'aujourd'hui marque une prise de conscience accrue concernant l'importance de l'égalité des sexes dans l'éducation » souligne la Princesse, dans son discours d'ouverture du salon. « Nous devons garder en permanence à l'esprit les bénéfices évidents de l'égalité pour le développement national et la justice naturelle ».

Partenariat entre ONU Femmes, Cisco Systems, Cisco Foundation et le gouvernement de la Jordanie, « Réaliser l'égalité dans le secteur des TIC » s'attaque à la question du fossé numérique entre les sexes. En travaillant à renforcer les compétences, les connaissances et l'accès à l'information des femmes, il encourage celles-ci à se battre pour accéder à des postes plus élevés dans ce secteur.

« Réaliser l'égalité dans le secteur des TIC » a intégré un programme de certification aux TI dans les programmes d'enseignement à différents niveaux. Il a vu l'inscription de plus de 4 000 étudiants et étudiantes, et compte 2 165 diplômés depuis 2002. Les diplômés obtiennent la certification mondialement reconnue « Cisco Certified Network Associate » (CCNA), et sont immédiatement connectés au marché du travail, par le biais d'un programme de recrutement dans les secteurs publics et privés de la Jordanie. Des activités de plaidoyer ont visé à rendre les cadres de travail plus accueillants pour les femmes et confortables pour les deux sexes.

Des étudiantes des universités de Jordanie présentent les projets qu'elles ont conçus, à l'occasion du cinquième Salon national de la technologie organisé à l'Université hachémite de Zarqua, en Jordanie.

Les femmes constituent moins de 25 pourcent des employés du secteur de la technologie de l'information et des communications en Jordanie. Ce chiffre dénote toutefois une amélioration significative par rapport aux années précédentes. En 2001, les femmes ne représentaient que 12,3 pourcent des employés de ce secteur.

Le pays n'est doté d'aucune loi ou politique destinée à créer des opportunités égales dans ce domaine ou à s'attaquer explicitement à la question de l'égalité des barèmes des salaires. Les conditions de travail ne correspondent pas aux attentes traditionnelles ni aux styles de vie coutumiers des femmes du pays. Les femmes ne disposent par ailleurs pas des mentors et de l'appui social nécessaires pour mener à bien une transition vers la main-d'œuvre. La plupart des sociétés travaillant dans le domaine des TIC sont réticentes à recruter des femmes par rapport aux hommes.

Au cours du Salon, les étudiants d'université ont pu démontrer leur connaissance approfondie des technologies modernes, en présentant des projets allant de l'énergie renouvelable, à l'eau et à la robotique. Plus de 50 pourcent des prix financiers, dont deux parrainés par ONU Femmes, ont été remis à des projets menés à bien par des étudiantes, un signe prometteur.

Dans le même temps, d'autres initiatives ont été déployées en vue de renforcer la présence des femmes dans les industries des TIC, dont un nouveau partenariat entre ONU Femmes, le ministère de la Technologie des communications et de l'information, et le ministère du Travail, qui vise à augmenter le taux d'emploi des femmes diplômées en partageant le financement des salaires des femmes recrutées en vertu du Programme de stage des diplômés. Le programme s'attachera à atteindre un taux d'inscription des femmes de 50 pourcent, se fixant pour objectif une participation de 100 femmes en 2012.