L’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour toutes et tous

Message de Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka Secrétaire générale adjointe de l’ONU et Directrice exécutive d’ONU Femmes, à l’occasion de la Journée internationale de la femme 2014.

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En ce jour, nous fêtons avec les peuples du monde entier les progrès accomplis en faveur des droits des femmes, de l’autonomisation des femmes et de l’égalité des sexes. Dans le même temps, nous nous rendons compte que les progrès accomplis se sont avérés lents et inégaux et que dans certains cas, les femmes et les filles sont confrontées à de nouveaux défis d’une complexité accrue.

C’est pourquoi la Journée internationale de la femme est aussi une journée idéale pour renouveler notre engagement à consentir d’importants efforts afin de promouvoir l’égalité des sexes, tous ensemble, les femmes, les hommes, les jeunes, ainsi que les chefs d’État, religieux et communautaires ou les dirigeants du monde des affaires.

Si nous faisons preuve de détermination, sachant que l’autonomisation des femmes et des filles et l’encouragement de leur pleine participation peuvent aider à relever les plus grands défis du XXIe siècle, nous trouverons des solutions durables à nombre de problèmes auxquels notre monde est confronté. Nous nous emploierons sérieusement à relever de grands défis tels que la pauvreté, l’inégalité, la violence envers les femmes et les filles, et l’insécurité.

Les femmes dépensent la majeure partie de leurs revenus pour assurer le bien-être de leurs enfants et de leur famille. Le renforcement de leur participation à la population active contribue à la croissance économique. En mettant fin à la pauvreté des femmes, nous réduirons durablement et fortement l’extrême pauvreté à travers le monde.

En prolongeant la scolarité des filles et en leur offrant un enseignement de qualité, nous donnerons aux jeunes femmes les moyens de jouer pleinement leur rôle au sein de la société et de bâtir des familles, des communautés et des démocraties plus solides.

En favorisant l’égalité des chances et en supprimant les obstacles structurels à l’autonomisation économique des femmes, nous réduirons les inégalités et nous stimulerons une croissance économique inclusive.

En appuyant la représentation égale des femmes aux postes de leadership dans les processus de paix, au sein des communautés, en politique, en affaires et au sein des institutions religieuses, nous bâtirons un monde plus juste, pacifique et sûr.

Si nous collaborons avec les hommes et les garçons, si nous travaillons ensemble, l’humanité embrassera une mission qui nous incombe à tous. 

À l’occasion de la Journée internationale de la femme, nous nous souvenons des femmes qui, dirigées par des femmes dans le cadre de syndicats, ont réclamé à cette date, il y a plus d’un siècle, de meilleures conditions de travail, la paix et du pain, et nous leur rendons hommage. Leur appel reste valable aujourd’hui.

Étant donné les progrès lents et inégaux qui ont été accomplis, nous continuons à réclamer des changements. Nous rendons hommage, aussi, aux innombrables femmes des quatre coins du monde qui provoquent ces changements au quotidien.

Près de 20 ans après la Conférence de Beijing sur les femmes, et 15 ans après le Sommet du Millénaire, nous pouvons être fiers de nos réalisations. Davantage de femmes travaillent. Davantage de filles sont scolarisées. Un moins grand nombre de femmes meurt au cours de la grossesse ou de l’accouchement. Et enfin, davantage de femmes occupent des postes de direction.

Mais l’égalité entre les femmes et les hommes n’est une réalité dans nul pays au monde, et les violations des droits des femmes et des filles sont intolérables. Rappelons-nous donc les enseignements tirés. Puisque l’égalité des sexes entraîne des progrès pour toutes et tous, poursuivons sur notre lancée et montrons-nous plus audacieux encore alors que nous nous employons à atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement et à élaborer le nouveau programme de développement pour l’après-2015.

Nous ne pouvons plus nous permettre de freiner la moitié de la population mondiale. Le XXIe siècle doit être différent pour chaque femme et chaque fille du monde. Chacune doit savoir qu’être née fille ne signifie pas être condamnée à une vie de souffrances et d’injustice. Ensemble, nous devons veiller à ce que : 

CHACUNE soit en sécurité et à l’abri de la violence basée sur le genre.

Les droits fondamentaux de CHACUNE soient respectés, y compris ses droits en matière de procréation. 

CHACUNE soit autonome sur le plan économique et à tous points de vue, grâce à son éducation, à l’égalité des chances, à sa participation et à son leadership.  

Tel est l’impératif que je vous invite à respecter.

Franchissons ce pas et entamons une nouvelle ère historique.

Aujourd’hui et chaque jour, ONU Femmes défendra vaillamment les droits des femmes, l’autonomisation des femmes et l’égalité des sexes.

L’égalité des sexes est synonyme de progrès accomplis non seulement pour les femmes, mais pour tous.