Communiqué de presse : ONU Femmes annonce la nomination de Marta Vieira da Silva en tant qu’ambassadrice de bonne volonté

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Marta Vieira da Silva as Goodwill Ambassador, Foto: Marta
Marta Vieira da Silva, Foto: Marta

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New York, le 12 juillet - ONU Femmes a annoncé aujourd’hui la nomination de Marta Vieira da Silva, footballeuse brésilienne de renom, au poste d’ambassadrice de bonne volonté pour les femmes et les filles dans le sport. Dans le cadre du soutien qu’elle apportera au travail d’ONU femmes, Mme Vieira da Silva, familièrement appelée « Marta » par ses fans, consacrera en particulier ses efforts à la défense de l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes dans le monde entier, en incitant les femmes et les filles à combattre les stéréotypes, à surmonter les obstacles et à poursuivre leurs rêves et ambitions, notamment dans le domaine du sport. 

Icône et modèle pour beaucoup, Marta Vieira da Silva est largement considérée comme la meilleure joueuse de football de tous les temps. Elle joue actuellement au sein de la Ligue nationale de football féminin des États-Unis, dans l’équipe Orlando Pride, et au poste d’attaquante dans l’équipe nationale du Brésil. Elle est la meilleure buteuse de tous les temps de la Coupe du monde féminine de la FIFA et a remporté le titre de « Meilleure joueuse de l’année » cinq années d’affilée. Elle a aussi fait partie de l’équipe nationale brésilienne médaillée d’argent aux Jeux olympiques d’été de 2004 et 2008, et a été désignée comme l’une des six ambassadeurs et ambassadrices du Mondial du Brésil en 2014. 

Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka, la Directrice exécutive d’ONU Femmes, a déclaré en accueillant la nouvelle ambassadrice : « Marta Vieira da Silva est un formidable exemple pour les femmes et les filles du monde entier. Sa propre expérience témoigne de ce qu’il est possible d’accomplir dans une vie à force de talent, de détermination et de courage. Le sport est une langue universelle : il nous inspire et nous unit tout en nous obligeant à dépasser nos limites. Nous avons hâte de commencer à travailler étroitement avec Marta pour mettre le pouvoir transformateur du sport à la portée de plus de femmes et de filles et d’avancer ainsi sur la voie de l’égalité. Je suis ravie de l’accueillir au sein de la famille d’ONU Femmes ». 

« Je suis très honorée de devenir ambassadrice de bonne volonté d’ONU Femmes pour les femmes et les filles dans le sport. Je m’engage sincèrement à travailler avec ONU Femmes pour veiller à ce que les femmes et les filles du monde entier disposent des mêmes chances que les hommes et les garçons de réaliser leur potentiel, et je sais, car j’en suis la preuve vivante, que le sport est un tremplin fantastique vers l’autonomisation », a indiqué Marta Vieira da Silva. « Partout dans le monde, les femmes démontrent aujourd’hui qu’elles peuvent réussir dans des postes et des rôles auparavant réservés aux hommes. Le monde du sport et la participation des femmes aux activités physiques ne font pas exception à la règle. Grâce au sport, les femmes et les filles peuvent bousculer les normes socioculturelles et les stéréotypes de genre, accroître leur estime de soi, et développer des aptitudes à la vie quotidienne et au leadership ; elles peuvent améliorer leur santé, leur maîtrise de soi et la compréhension de leur corps ; elles prennent conscience de ce qu’est la violence et des moyens de la prévenir ; enfin, elles apprennent à trouver les services dont elles ont besoin et à acquérir des compétences en matière d’économie. » 

Les femmes dans le sport sont plus visibles que jamais : pendant les Jeux olympiques de Rio de Janeiro en 2016, environ 4 700 femmes — soit 45 pour cent des athlètes — ont représenté leur pays au cours de 306 épreuves. Le Programme de développement durable à l’horizon 2030, adopté par les dirigeants du monde en 2015, établit la feuille de route pour parvenir à l’égalité des sexes d’ici 2030 et reconnaît explicitement que le sport est un important catalyseur du développement et de l’autonomisation des femmes. 

Le sport est facteur de pouvoir lorsqu’il est pratiqué dans des espaces sécurisés et combiné à des possibilités d’apprentissage holistique d’aptitudes à la vie quotidienne à même de rendre les filles plus autonomes. Le programme « Une victoire en entraîne une autre », mis en place par ONU Femmes et Women Win, a permis de travailler avec les jeunes femmes et les jeunes filles à Rio de Janeiro afin de leur apporter une formation sportive et un apprentissage pratique à la vie courante ; il s’est avéré véritablement efficace pour renforcer la confiance des filles et leur compréhension de leur santé sexuelle et de leurs droits, ainsi que leurs compétences en finance et en leadership. Ce programme les aide à améliorer leur capacité à influencer les décisions qui affectent leur vie à tous les niveaux, et devrait être reproduit en Argentine et dans d’autres pays à travers le monde. 

Pourtant, les femmes et les filles continuent de faire face à de sérieux défis et il reste un long chemin à parcourir avant d’atteindre l’égalité dans le monde du sport. Les femmes et les filles, partout dans le monde, ont moins d’opportunités, bénéficient de moins d’investissement et sont victimes de discrimination et même de harcèlement sexuel lorsqu’elles font du sport. Et lorsqu’elles réussissent en tant qu’athlètes professionnelles, elles se heurtent à un autre plafond invisible : l’énorme écart qui les sépare des hommes au niveau de la rémunération. Par exemple, le montant total des rémunérations versées au cours de la dernière Coupe du monde de football féminin a été de 15 millions de dollars US, contre 576 millions pour la dernière Coupe du monde de football masculin. 

Selon le rapport 2017 de Sporting Intelligence — l’Enquête mondiale sur les salaires sportifs (ou Global Sports Salaries Survey, GSSS, en anglais) —, dans le club fermé des athlètes d’élite les femmes ne gagnent en moyenne qu’un pour cent de ce que gagnent les hommes. Aucune femme ne figurait dans le classement Forbes des 100 athlètes les mieux payés au monde. 

Les ambassadrices de bonne volonté d’ONU Femmes sont des personnalités célèbres du monde des arts, des sciences, de la littérature, du spectacle, du sport ou d’autres domaines de la vie publique ayant exprimé leur engagement personnel de défendre la mission de l’organisation et leur volonté de créer un élan et de mobiliser des ressources en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles, en sensibilisant l’opinion publique autour d’elles. 

Au cours des dernières années, Marta Vieira da Silva a également joué le rôle d’ambassadrice de bonne volonté du PNUD. 

Résumé biographique : Marta Vieira da Silva, ambassadrice de bonne volonté d’ONU femmes pour les femmes et les filles dans le sport

Marta Vieira da Silva est née au Brésil en 1986 ; elle a la double nationalité brésilienne et suédoise. Considérée par beaucoup comme la meilleure joueuse de football de tous les temps, elle joue actuellement au sein de la Ligue nationale de football féminin des États-Unis, dans l’équipe Orlando Pride, et au poste d’attaquante dans l’équipe nationale du Brésil. 

Joueuse de talent connue pour son dribble incroyable et auteure de nombreux buts, elle a remporté à la fois le Ballon d’or et le Soulier d’or à l’issue de la Coupe du monde de football féminin de la FIFA en 2007, avec sept buts à son actif. Lors de la Coupe du monde de 2015, Marta Vieira da Silva a marqué 15 buts, devenant la meilleure buteuse de l’histoire du championnat. Elle a été nommée Joueuse de l’année de la FIFA cinq années consécutives entre 2006 et 2010, et a fait partie de l’équipe nationale brésilienne qui a remporté la médaille d’argent aux Jeux olympiques d’été de 2004 et de 2008. Aux côtés de cinq autres, elle a reçu le titre d’ambassadrice à l’occasion de la Coupe du monde de football qui s’est déroulée au Brésil en 2014. 

Ayant grandi dans une famille pauvre d’une commune rurale du Nordeste du Brésil, Dois Riachos dans l’État d’Alagoas, Marta jouait au foot dans la rue, sans chaussures aux pieds, souvent dédaignée par les garçons qu’elle réussissait à battre. 

De 2010 à 2018, elle a également été ambassadrice de bonne volonté du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), mission au cours de laquelle elle a encouragé les efforts internationaux en faveur des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en se concentrant sur l’autonomisation des femmes.