« Je veux… » : ONU Femmes capture des images d’une campagne contre le harcèlement sexuel en Egypte

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« Je veux pouvoir me promener sans être blessée par des paroles inappropriées »

Un mercredi de mai, inspiré par les discussions à propos du harcèlement sexuel qui fleurissent sur les réseaux sociaux égyptiens d'Egypte, un groupe de militants indépendants a porté la conversation hors réseau, sur la place publique. Leur but était de rallier des soutiens et de créer la controverse au Caire et au-delà, en utilisant la plus simple des approches possibles. Ils ont formé la première « chaîne humaine » contre le harcèlement sexuel.

Dans le cadre du projet mondial des Nations Unies « Des villes sûres », qui œuvre à rendre les villes et les communautés plus sûres pour les femmes et les filles, ONU Femmes était présent pour faire passer le message. « Des villes sûres » est mis en œuvre dans cinq villes autour du monde, y compris le Caire, en vue de renforcer l'accès en toute sécurité des femmes et des filles aux espaces publics.

« Arrêtez de me harceler. La rue vous appartient autant qu'à moi »

Le groupe a intitulé la campagne « Nefsi » ou « J'aspire à ». Les participants ont distribué des messages inscrits sur des feuilles de papier à environ 80 participants, qui avaient été invités par le biais d'un groupe Facebook. Des femmes et des hommes de tous ges et horizons se sont postés le long des trottoirs d'une grande artère de la ville, la rue Gam'et El Dewal de Mohandessin, brandissant leurs messages et prêts à engager la conversation avec les passants.

« Je souhaite que vous admettiez que vous faites du harcèlement », « Je voudrais veux être en sécurité dans les rues. »

Les messages étaient passionnés et irréfutables. Ils ont suscité des discussions chez les commerçants, les travailleurs, les familles et bien d'autres personnes.

« Je ne devrais pas avoir à escorter ma sœur partout »

Ils ont également bénéficié d'une attention considérable de la part des médias. Une personnalité médiatique égyptienne importante, Amr Adib, a lu des messages et diffusé des images de la journée pendant trois minutes dans son émission de télévision populaire « Al Qahera Al Youm ». L'événement a été relaté et a provoqué de nombreuses discussions dans les journaux, sur les portails en ligne et les blogs.

Sur la page Facebook d'ONU Femmes Egypte, les photos se sont rapidement propagées. Le nombre d'abonnés de la page a grimpé de 4.000 personnes. L'album photo a été partagé par 50.000 utilisateurs Facebook, et par le biais des commentaires et des clics, a impliqué au moins 45.000 personnes.

« Je voudrais veux que vous compreniez que je n'aime pas que vous me harceliez »

Enthousiasmés par le succès immédiat de cette initiative, les organisateurs sont en train de planifier d'autres événements sur le terrain cette année, dans l'espoir de faire parler encore davantage d'eux sur la question. Ils attendent plus de participants et une couverture médiatique encore plus importante, sur un thème qui est demeuré tabou pendant trop longtemps.

Crédit pour toutes les photos : ONU Femmes/Fatma Elzahraa Yassin