La coalition d'action sur la violence fondée sur le sexe appelle tous les acteurs à rejoindre le rassemblement collectif quinquennal visant à éradiquer la violence contre les femmes et les filles

À l’occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes (le 25 novembre), des dirigeants mondiaux ont approuvé les fortes mesures prises par la coalition d'action sur la violence fondée sur le sexe pour inspirer des actions dans tous les secteurs et susciter un changement durable.

La coalition d'action sur la violence fondée sur le sexe appelle tous les acteurs à rejoindre le rassemblement collectif quinquennal visant à éradiquer la violence contre les femmes et les filles

Mise en place dans le cadre des engagements sans précédent de 40 milliards USD pris en faveur de l'égalité entre les sexes lors du Forum Génération Égalité de Paris en juillet dernier, la coalition d'action sur la violence fondée sur le sexe pilote les efforts mondiaux visant à éradiquer la violence contre les femmes et les filles au moyen de son Plan d'accélération mondial en faveur de l'égalité entre les sexes.

Les leaders de la coalition d'action et les porteurs d'engagement ont souligné combien il était important de maintenir le mouvement en faveur de Génération Égalité pendant les 16 jours de militantisme, appelant les organisations à rejoindre leur itinéraire d'action quinquennal en devenant un porteur d'engagement ou en s'associant à l'un des puissants engagements collectifs de la coalition.

Les engagements collectifs sont appuyés par plusieurs acteurs afin d'en augmenter l'impact. Les engagements collectifs émergents sur la violence sexiste comprennent l'extension de la prévention fondée sur des données factuelles de la violence sexiste dans au moins 25 pays, et un plaidoyer en faveur d'investissements directs, à hauteur de 500 USD dans des programmes et des politiques fondées sur des pratiques d'ici à 2026. La totalité des engagements peut être explorée ici.

En cohérence avec la campagne de UNiTE cette année appelant à « Oranger le monde : mettre fin dès maintenant à la violence à l'égard des femmes », la célébration virtuelle a mis en lumière la nature universelle de la violence contre les femmes et les filles, qui est la violation des droits humains la plus répandue dans le monde, ainsi que les difficultés et les risques supplémentaires liés à la COVID-19, aux crises humanitaires et aux conflits violents.

« Notre expérience nous a montré que la violence contre les femmes et les filles peut être évitée, » a rappelé Sima Bahous, Directrice exécutive d’ONU Frmmes, aux participants. « Les histoires de réussite que nous écoutons aujourd’hui démontreront certaines des actions transformatrices entreprises pour réduire la violence, changer les normes sociales et autonomiser les femmes et les filles dans le monde. »

L'événement a mis l'accent sur des solutions telles que des programmes fondés sur des données factuelles, qui ont fait leurs preuves en matière de réduction de la violence sexuelle contre les femmes et les filles, démontrant qu'un changement transformateur était possible.

Pour y parvenir, la coalition d'action sur la violence fondée sur le sexe, qu'ONU Femmes a décidé de codiriger, collabore avec un ensemble d'acteurs – des mouvements de femmes, des organisations féministes, de jeunes et dirigées par des filles, des gouvernements, des institutions religieuses, le secteur privé, des organisations internationales et d'autres encore – pour prévenir la violence contre les femmes et inspirer, étendre et augmenter les investissements dans des solutions ayant fait leurs preuves.

Un changement transformateur d'ici à 2026

Les leaders de la coalition d'action et les porteurs d'engagement contre la violence fondée sur le sexe se sont unis derrière leur ambitieux plan d'action quinquennal. Leur but est de veiller à ce que d'ici à cinq ans, 550 millions de femmes et des filles supplémentaires vivent dans des pays possédant des lois et des politiques interdisant toutes les formes de violence fondée sur le sexe, 100 pays aient renforcé leurs capacités de mise en application des lois pour lutter contre la violence sexiste, et 55 pays supplémentaires aient interdit le mariage des enfants.

Pour réaliser cette vision, divers acteurs ont pris des engagements concrets, de nature financière, politique et programmatique. Voici ce que disent certains leaders de la coalition d'action et certains porteurs d'engagement à propos des mesures prises pour mettre fin à la violence contre les femmes.

Agir

« Nous avons des preuves que la violence n'est pas inévitable... et ensemble, nous avons l'occasion et l'obligation d'utiliser ces preuves pour susciter une action mondiale. C'est pourquoi nous investissons 67,5 millions de livres britanniques dans le futur programme visant à étendre les méthodes ayant fait leurs preuves et à lancer de nouvelles solutions pour prévenir la violence dans les situations de conflit et contre les femmes et les filles les plus marginalisées, » a expliqué Vicky Ford, ministre pour l'Afrique au ministère des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement (Royaume-Uni).

« Nous plaidons actuellement en faveur d'une forte proposition de la Commission européenne sur la lutte contre toutes les formes de violence fondée sur le sexe contre les femmes et les filles dans l'Union européenne. Nous avons également l'intention de promouvoir les indispensables droits des organisations pour les droits des femmes, particulièrement pendant la crise sanitaire liée à la COVID-19. Cela nécessite davantage de fonds et de soutien à l'égard de leurs travaux, » a indiqué Reka Safrany, présidente du Lobby européen des femmes.

« La Fondation Kering s'est engagée à hauteur de 8,4 millions USD pour soutenir les victimes au cours des cinq prochaines années. Nous allons étendre les soins complets destinés aux femmes victimes en finançant l'ouverture de 15 centres en France, aux côtés du gouvernement français. Dans le cadre du réseau Une femme sur trois, nous allons obtenir le concours de 50 organisations du secteur privé pour mettre en place des politiques internes pour combattre la violence contre les femmes, » a déclaré Marie-Claire Daveu, directrice du développement durable et des affaires institutionnelles à la Fondation Kering.

Rejoindre le mouvement

Explorez la liste des porteurs d'engagement de la coalition d'action : ici ; et découvrez comment votre organisation peut les rejoindre en devenant porteuse d'engagement : ici.