Intervention et relèvement en cas de crise

En période de crise, comme lors de conflits ou de catastrophes, les femmes sont souvent confrontées à d’extrêmes difficultés, telles que la montée de la violence et de l’insécurité, une mobilité réduite et des responsabilités accrues pour assurer leur subsistance et subvenir aux besoins de leur famille.

Même si l’importance de la participation des femmes dans l’action humanitaire est de mieux en mieux reconnue, les fonctions de leadership des femmes continuent d’être sous-utilisées, notamment en tant que premières intervenantes et moteurs de la résilience communautaire. La recherche montre que l’on obtient de meilleurs résultats lorsque les femmes sont impliquées dans la prévention et la réponse aux crises, et que les risques sont moindres.

ONU Femmes travaille de manière proactive avec les actrices et acteurs humanitaires pour veiller à la bonne intégration de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes dans les plans d’intervention d’urgence ; à ce que les femmes et les filles soient consultées de manière égale afin de comprendre et de répondre à leurs besoins et de remédier à leurs vulnérabilités ; que le leadership des femmes soit valorisé ; que le genre soit intégré dans les outils d’évaluation, de communication et de suivi humanitaire ; et que les expertes et experts de la question du genre soient inclus dans les équipes humanitaires qui répondent à la crise.

Nos solutions

Parmi les interventions d’ONU Femmes lors de crises humanitaires récentes, citons :

  • En Jordanie, ONU Femmes gère actuellement le plus important programme « travail contre rémunération » destiné aux femmes dans le camp Za’atari. Alors que 74 % de toutes les autres initiatives de ce type dans le camp Za’atari ciblent les hommes, ONU Femmes fournit 164 opportunités de travail rémunéré chaque jour, répondant ainsi aux besoins de subsistance fondamentaux des ménages dirigés par une femme. 16 000 personnes bénéficient des trois centres Oasis mis en place par ONU Femmes dans le camp. 11 espaces sûrs sont à la disposition des réfugiées et des communautés d’accueil dans tout le nord de la Jordanie et offrent aux femmes un meilleur accès à un soutien éducatif, récréatif et psychosocial.

  • Au Cameroun, ONU Femmes a mis en place huit espaces de cohésion pour les femmes dans des camps de réfugiés et des communautés d’accueil qui servent de refuge et offrent des services intégrés aux réfugiées, aux personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, aux ex-otages féminins de Boko Haram et aux femmes vulnérables issues des communautés d’accueil. Outre le soutien psychosocial et l’entraide entre pairs, ces espaces de cohésion proposent des services économiques et des activités génératrices de revenus aux réfugiées, aux personnes déplacées et aux femmes vulnérables. Il s’agit par exemple de kits économiques destinés à lancer des activités rémunératrices à petite échelle, de transferts monétaires aux femmes chefs de famille des communautés les plus vulnérables ou de formations.

  • Pendant la crise Ebola qui sévit de 2014 à 2016 en Afrique de l’Ouest, ONU Femmes s’est occupée de faciliter les efforts de mobilisation et d’information auprès des femmes qui ont été touchées de manière disproportionnée par l’épidémie. ONU Femmes s’est également employée à coordonner les efforts des Nations Unies visant à intégrer la question du genre dans son action, à encourager la collecte de données désagrégées par sexe et à produire du matériel pédagogique en vue de former les agents sanitaires. En Sierra Leone et au Libéria, ONU Femmes a œuvré avec les radios locales et les chefs traditionnels pour sensibiliser l’opinion, enrayer la propagation du virus Ebola et en atténuer les effets. Au Libéria, de nombreuses femmes ont été poussées à la faillite en raison de la fermeture des marchés, décidée dans le cadre de stratégies mises en place afin de réduire la transmission du virus Ebola. ONU Femmes, en partenariat avec le ministère de la Condition féminine, de l’Enfance et de la Protection sociale, tente, par le biais de ses interventions, de remédier aux conséquences de l’épidémie d’Ebola en termes de développement économique et d’inégalité entre les sexes.

  • Au Népal, au lendemain du tremblement de terre de 2015, ONU Femmes a mis en place cinq centres polyvalents pour femmes, gérés par des associations féminines en collaboration avec les collectivités locales et trois centres d’information. ONU Femmes a réussi à aider environ 42 703 femmes touchées, dont celles appartenant aux groupes les plus vulnérables et marginalisés, tels que les veuves, les personnes en situation de handicap, les femmes chefs de famille et les femmes Dalit (de castes inférieures). Par l’intermédiaire de ces centres polyvalents, les femmes ont accès à une multitude de services, dont un soutien psychosocial et un suivi post-traumatique, des ressources juridiques dédiées aux survivantes d’actes de violence, des informations et des opportunités de travail. Ces centres ont également permis de sensibiliser et de diffuser l’information relative aux activités de secours et de relèvement, notamment par le biais de messages passés à la radio locale et du déploiement d’animateurs communautaires.

  • Après les inondations aux îles Fidji en 2012, un rapport d’ONU Femmes portant sur le genre a révélé que la réponse n’avait pas traité la question de l’égalité entre les sexes de manière appropriée. Les partenaires ont ainsi reconnu la présence de lacunes et le gouvernement ainsi que le Groupe des Nations Unies sur l’égalité des sexes ont demandé la mise en place de formations sur la question du genre dans le domaine de l’action humanitaire. Le ministère de la Condition féminine a développé avec le soutien d’ONU Femmes des procédures opératoires standard à appliquer dans les cas de violence fondée sur le genre, en y incorporant des considérations particulières pour les situations de crise humanitaire. Le Bureau de gestion des catastrophes nationales de Fidji a mis en place un Groupe de protection nationale et a élaboré, avec l’assistance technique d’ONU Femmes, des directives pour les centres d’évacuation pour assurer la protection des femmes et des filles.
Featured Publication
World Humanitarian Day

A woman in a refugee camp in Cameroon learns to write. Credit: UN Women/Ryan Brown

While everyone suffers in crises, women and girls experience unique risks. All forms of gender-based violence against women and girls spike during disasters and conflict; rates of girls dropping out of school or getting married too early may also rise. Crisis often hit women’s livelihoods hardest, in part because they tend to work in informal sectors more.More

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