Pourquoi les politiques macroéconomiques comptent pour l’égalité des sexes

Cette Note offre une synthèse des conclusions de recherche, des analyses et des recommandations de politique concernant la création d’un ordre macroéconomique différent, répondant à la dimension du genre.

On croit souvent que la politique macroéconomique, y compris les politiques fiscales et monétaires, est neutre face aux questions de genre. Toutefois, les choix de politique économique n’affectent les femmes et les hommes de manière semblable, en raison des places différentes qu’ils et qu’elles occupent dans l’économie, qu’il s’agisse de l’économie de marché (travail rémunéré) ou de l’économie hors marché (travail non rémunéré). Par exemple, des coupes budgétaires qui réduisent les dépenses sociales peuvent accroître la demande en travail non rémunéré des femmes au foyer. La libéralisation du commerce peut réduire l’emploi de femmes dans des secteurs à prédominance féminine touchés par la concurrence de produits importés, tels que certaines cultures vivrières. Or jusqu’ici, les politiques macroéconomiques ne se sont guère souciées de ces questions, et n’ont donc pas contribué à la réalisation de l’égalité des sexes.

En concentrant son analyse sur les objectifs, les mesures et les instruments de politique dans ce domaine, la Note décrit les principaux problèmes qui se présentent du fait des politiques macroéconomiques actuelles et propose les éléments d’un ordre macroéconomique alterne fondé sur les droits et répondant à la dimension du genre.

Cette Note puise aux constatations clés du rapport phare d’ONU Femmes Progrès des femmes du monde 2015–2016.

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