
Quelques faits et chiffres : la violence à l’égard des femmes et des filles
La disponibilité des données sur la violence faite aux femmes et aux files s’est considérablement améliorée ces dernières années et les données sur la prévalence des violences perpétrées par les partenaires intimes sont désormais disponibles pour au moins 106 pays. Veuillez consulter notre page recherche et données pour mieux comprendre en quoi les données sont cruciales pour le travail d’ONU Femmes de prévention et de réponse aux violences faites aux femmes et aux filles.
La prévalence de la violence faite aux femmes et aux filles
- Dans le monde, on estime que 736 millions de femmes - soit près d’une sur trois - ont subi au moins une fois des violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un partenaire intime, et/ou des violences sexuelles de la part d’une autre personne (30 pour cent des femmes de plus de 15 ans). Ce chiffre ne tient pas compte du harcèlement sexuel. Les taux de dépression, d’avortement et de contamination par le VIH sont plus élevés chez les femmes ayant subi ce type de violence, par rapport aux femmes qui ne l’ont pas subi, ainsi que d’autres problèmes de santé qui peuvent durer encore longtemps après que les violences ont cessé.[1]
- La plupart des violences contre les femmes sont perpétrées par le mari ou le partenaire intime actuel ou passé. Plus de 640 millions de femmes âgées de plus de 15 ans ont été confrontées à la violence perpétrée par leur partenaire intime (26 pour cent des femmes âgées de 15 ans et plus).[1]
- Parmi celles qui ont été en couple, près d’une fille adolescente sur quatre âgées de 15 à 19 ans (24 pour cent) a subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part de son partenaire intime ou de son mari. Seize pour cent des jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont subi cette forme de violence au cours des douze derniers mois.[1]
- En 2018, une femme sur sept a subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part de son partenaire intime ou de son mari au cours des douze derniers mois (13 pour cent des femmes âgées de 15 à 49 ans). Ces chiffres ne reflètent pas l’impact de la pandémie de COVID-19, qui a augmenté les facteurs de risque des violences faites aux femmes.[1]
- Dans le monde, les violences faites aux femmes touchent de manière disproportionnée les pays et régions à faibles et moyens revenus. Trente-sept pour cent des femmes âgées de 15 à 49 ans vivant dans des pays classés par les Objectifs de Développement Durable comme « les moins développés » ont été confrontées à la violence perpétrée par le partenaire intime au cours des douze derniers mois – un taux sensiblement plus élevé que la moyenne mondiale de 13 pour cent.[1]
- Dans le monde, 81 000 femmes et filles ont été tuées en 2020, dont environ 47 000 (58 %) par un partenaire intime ou un membre de la famille, ce qui équivaut à une femme ou une fille tuée toutes les 11 minutes dans son foyer. Dans 58 % des meurtres perpétrés par des partenaires intimes ou d'autres membres de la famille, la victime était une femme ou une fille.[2]
L’impact du COVID-19 sur la violence faite aux femmes et aux filles
- Il existe des premières preuves d’une intensification de la violence contre les femmes et les filles à travers le monde. Les données des rapports d’utilisation des services dans différents pays ont montré une augmentation importante des cas de violence domestique signalés aux lignes d’écoute, aux refuges et abris pour femmes et à la police, liés au COVID-19. Les appels aux lignes d’écoute ont quintuplé dans certains pays. D’autres pays, cependant, ont observé une diminution du nombre d’incidents de violence domestique signalés, soulignant les défis en termes d’accessibilité et de disponibilité pendant les confinements et autres mesures de distanciation sociale.[3]
- Les données émergentes recueillies par ONU Femmes grâce à des évaluations rapides du genre sur l’impact du COVID-19 sur la violence faite aux femmes confirment une pandémie fantôme. Le rapport "Measuring the shadow pandemic: violence against women during COVID-19" présente le premier ensemble de données fiables, représentatives à l’échelle nationale et entre les pays sur les thèmes de la violence à l’égard des femmes, de la sécurité des femmes à la maison et dans la sphère publique pendant le COVID-19 et de l’accès aux ressources, aux services, entre autres.
- En octobre 2021, 52 pays avaient intégré la prévention et la réponse à la violence à l’égard des femmes et des filles à leurs plans de lutte contre la COVID-19et 150 pays avaient adopté des mesures pour renforcer les services aux victimes de violences durant cette crise mondiale. Des efforts continus sont nécessaires pour assurer que les plans de relance intègrent pleinement des mesures visant à mettre fin aux violences faites aux femmes afin de construire un monde égalitaire post-pandémie.[4]
- L’analyse des mégadonnées dans huit pays asiatiques montre que les recherches sur Internet liées à la violence contre les femmes et à la recherche d’aide ont considérablement augmenté pendant les confinements liés au COVID-19. Les recherches liées à la violence physique, comprenant les mots-clés tels que « signes de violence physique », « relation violente » et « cacher des ecchymoses sur le visage » ont augmenté de 47 % en Malaisie, de 63 % aux Philippines et de 55 % au Népal entre octobre 2019 et septembre 2020. Les recherches utilisant les mots-clés de recherche d’aide tels que « ligne d’écoute des violences conjugales » ont augmenté dans presque tous les pays, y compris une augmentation de 70 % en Malaisie.[5]
Le signalement de la violence faite aux femmes
- Moins de 40 pour cent des femmes qui subissent des violences demandent de l’aide sous une forme ou une autre.Dans la majorité des pays disposant de données sur ce sujet, parmi les femmes qui demandent de l’aide, la plupart se tournent vers leur famille ou leurs ami·es, et très peu vont vers des institutions officielles telles que la police et les services de santé. De fait, moins de 10 pour cent de celles qui demandent de l’aide font appel à la police.[6]
Les lois sur la violence faite aux femmes et aux filles
- Au moins 158 pays ont promulgué des lois sur la violence domestique et 141 disposent de lois sur le harcèlement sexuel au travail.Cependant, même lorsque de telles lois existent, cela ne signifie pas forcément qu’elles se conforment aux normes et recommandations internationales, ni qu’elles sont appliquées. En 2020, le Koweït et Madagascar ont introduit pour la première fois une législation spécifique et complète sur la violence conjugale.[7]
Les facteurs de risque de violence contre les femmes et les filles
- Une analyse régionale des enquêtes sur la santé des femmes menée dans cinq États membres de la CARICOM – Grenade, Guyana, Jamaïque, Suriname et Trinité-et-Tobago – de 2016 à 2019 a révélé que les femmes âgées de 15 à 64 ans qui étaient en couple et qui avaient des attitudes et des comportements qui renforcent la position dominante des hommes sur les femmeset perpétuent l’inégalité entre les sexes étaient plus susceptibles d’avoir été confrontées à la violence conjugale au moins une fois dans leur vie et au cours des douze derniers mois. Les comportements destinés à contrôler le corps des femmes, leur autonomie et leurs contacts avec les autres sont également fortement corrélés à une expérience accrue de la violence conjugale.[8]
Le coût économique de la violence faite aux femmes et aux filles
- La violence contre les femmes peut entraîner des coûts importants pour l’État, les victimes/survivantes et les communautés. Les coûts sont à la fois directs et indirects, et tangibles et intangibles. Par exemple, les coûts des salaires des personnes qui travaillent dans les refuges sont des coûts tangibles directs. Les coûts sont supportés par toutes et par tous, y compris les victimes/survivantes individuelles, les auteurs de violence, le gouvernement et la société en général.
- Au Viet Nam, la somme des dépenses personnelles et des pertes de revenus représente près de 1,41 % du PIB. Plus important encore, les résultats de la régression basée sur l’estimation de la perte de productivité due à la violence indiquent que les femmes victimes de violence gagnent 35 % de moins que celles qui ne sont pas victimes de violence, ce qui représente une autre ponction importante sur l’économie nationale.[9] En Égypte, on estime que 500 000 jours de travail sont perdus chaque année en raison de la violence au sein du mariage et que le secteur de la santé supporte plus de 14 millions de dollars de coûts pour ne servir qu’un quart (600 000) des survivantes.[10] Au Maroc, le coût total des violences physiques et/ou sexuelles à l’égard des femmes a été estimé à 2,85 milliards de dirhams (environ 308 millions de dollars) par an.[11] En 2021, le coût de la violence basée sur le genre à travers l’Union européenne a été estimé à environ 366 milliards d’euros par an. La violence à l’égard des femmes représente 79 % de ce coût, soit 289 milliards d’euros.[12]
La violence sexuelle faite aux femmes et aux filles
- Dans le monde, 6 pour cent des femmes ont révélé avoir subi des violences sexuelles de la part d’une personne autre que leur mari ou leur partenaire. Néanmoins, la prévalence réelle de la violence sexuelle par un non-partenaire est probablement bien plus élevée, si l’on tient compte de la stigmatisation particulière qui est liée à cette forme de violence.[1]
- 15 millions d’adolescentes dans le monde (âgées de 15 à 19 ans) ont été forcées d’avoir des rapports sexuels.Dans la grande majorité des pays, ce sont les adolescentes qui sont les plus exposées au risque de relations sexuelles forcées (rapports sexuels ou autres actes sexuels forcés) de la part d’un partenaire actuel (mari, conjoint, petit ami) ou ex-partenaire. D’après les données issues de 30 pays, seul 1 pour cent d’entre elles se sont tournées vers les services d’aide professionnelle.[13]
- Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, 40 à 60 pour cent des femmes ont été harcelées sexuellement dans la rue.Dans une étude multi-pays, les femmes ont déclaré que ce harcèlement prenait principalement la forme de commentaires à caractère sexuel, d’une traque ou d’une filature, ou encore de regards insistants ou de propos salaces. Entre 31 et 64 pour cent des hommes ont confié s’être déjà livrés à de tels actes. Les jeunes hommes, les hommes instruits et ceux ayant subi des violences dans leur enfance étaient plus susceptibles de s’adonner au harcèlement sexuel dans la rue.[14]
La traite des femmes
- En 2018, sur 10 victimes de la traite des êtres humains détectées dans le monde, environ cinq étaient des femmes adultes et deux étaient des filles. La plupart des victimes détectées de la traite à des fins d’exploitation sexuelle (92 %) sont des femmes. Depuis le début de la pandémie de COVID-19, les femmes ont été touchées de manière disproportionnée et ont été recrutées, souvent localement ou en ligne, pour l’exploitation sexuelle, en particulier pour l’exploitation dans des appartements privés.[15]
Les violences faites aux filles
- Au cours de la dernière décennie, le taux mondial de mariage d’enfants a diminué, la proportion mondiale de jeunes femmes âgées de 20 à 24 ans qui ont été mariées avant l’âge de 18 ans ayant diminué de 15 %, passant de près d’une sur quatre en 2010 à une sur cinq en 2020. Grâce à ces progrès, les mariages d’enfants de quelque 25 millions de filles ont été évités. Cependant, les effets profonds de la pandémie menacent ces progrès, et jusqu’à 10 millions de filles supplémentaires risquent d’être mariées enfants au cours de la prochaine décennie en raison de la pandémie.[16]
- En Amérique latine et dans les Caraïbes, aucun progrès n’a été observé, et les taux de mariage d’enfants restent aussi élevés qu’il y a 25 ans.[17] Dans cette région, la proportion de femmes âgées de 20 à 24 ans qui ont été mariées ou ont été en union stable avant l’âge de 18 ans est d’une femme sur quatre (25%). La prévalence pour la région Amérique latine et dans les Caraïbes est supérieure à la moyenne mondiale, mais inférieure à celle de l’Afrique subsaharienne et de l’Asie du Sud.[18]
- La violence scolaire basée sur le genre est un obstacle majeur à la scolarisation universelle et au droit des filles à l’éducation.Dans le monde, un·e élève sur trois âgé·es de 11 à 15 ans a été persécuté·e ou harcelé·e par ses camarades au moins une fois au cours du mois précédent, avec une probabilité égale pour les filles et les garçons. Tandis que les garçons sont plus susceptibles que les filles de subir des brimades physiques, il est plus probable que les filles fassent l’objet d’un harcèlement psychologique. Elles déclarent plus fréquemment que les garçons subir des moqueries au sujet de leur visage ou de leur corps.[19]
Les mutilations génitales féminines
- Au moins 200 millions de femmes et de filles âgées de 15 à 49 ans ont subi des mutilations génitales féminines dans les 31 pays où se concentre cette pratique.La moitié de ces pays sont situés en Afrique de l’Ouest. Il existe toujours des pays où la mutilation génitale féminine est quasi universelle, et où plus de 9 filles et femmes sur 10 âgées de 15 à 49 ans ont subi une excision.[20]
Les violences en ligne contre les femmes et les filles
- Dans l’Union Européenne, une femme sur dix rapporte avoir subi un harcèlement en ligne au moins une fois depuis l’âge de 15 ans. Il s’agit par exemple de la réception de courriels ou SMS sexuellement explicites indésirables et/ou offensants, ou bien d’avances offensantes et/ou inappropriées sur les réseaux sociaux en ligne. Ce risque est le plus élevé parmi les jeunes femmes âgées de 18 à 29 ans.[21] Bien qu’il s’agisse de l’information la plus solide disponible jusqu’à présent, la portée croissante d’Internet, la propagation rapide de l’information mobile et l’utilisation généralisée des médias sociaux, en particulier depuis le début du COVID-19, et associées à la prévalence existante de la violence faite aux femmes et aux filles, ont très probablement eu un impact supplémentaire sur les taux de prévalence des VFF facilitées par les TIC.
- Aux États-Unis, deux jeunes femmes sur dix, âgées de 18 à 29 ans, ont été harcelées sexuellement en ligne et une sur deux dit avoir reçu des images explicites injustifiées. Au Pakistan, 40 % des femmes ont été victimes de diverses formes de harcèlement sur Internet. Les femmes et les filles utilisent Internet plus fréquemment pendant la pandémie malgré la fracture numérique entre les sexes. Et lorsque les femmes et les filles ont accès à Internet, elles sont plus souvent confrontées à la violence en ligne que les hommes.[22]
La violence faite aux femmes en politique
- Dans cinq régions du monde, 82 pour cent des femmes parlementaires ont indiqué avoir déjà connu une forme de violence psychologique au cours de leur mandat. fIl s’agissait notamment de commentaires, gestes et images à caractère sexiste, ou contenant une référence sexuelle humiliante, ainsi que des menaces et des intimidations collectives. Les députées ont cité les médias sociaux comme vecteur principal de ce type de violences et près de la moitié (44 pour cent) ont signalé avoir reçu des menaces de mort, de viol, d’agression ou d’enlèvement dirigées contre elles ou leur famille. Enfin, 65 pour cent ont fait l’objet de remarques sexistes, principalement de la part de leurs collègues parlementaires masculins.[23]
Pour trouver des données actualisées, vous pouvez consulter la Base de données mondiale sur la violence à l’égard des femmes d’ONU Femmes et le Women Count Data Hub.
Notes
[1] Organisation Mondiale de la Santé, pour le Groupe de Travail Inter-Agences des Nations Unies sur les estimations et les données sur les violences faites aux femmes (2021). Violence against women prevalence estimates, 2018. Global, regional and national prevalence estimates for intimate partner violence against women and global and regional prevalence estimates for non-partner sexual violence against women.
[2] ONUDC (2021). Killings of women and girls by their intimate partner or other family members Global estimates 2020.
[3] ONU Femmes (2020). Intensification des efforts visant à éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes : Rapport du Secrétaire général (2020), p. 4.
[4] ONU Femmes et PNUD (2021). COVID-19 Global Gender Response Tracker.
[5] ONU Femmes (2021). COVID-19 and Violence Against Women: The evidence behind the talk.
[6] Nations Unies, département des Affaires économiques et sociales (2015). Les femmes dans le monde, 2015 : des chiffres et des idées, p. 159.
[7] ONU Femmes (2021). Research Brief - Intimate Partner Violence in Five CARICOM Countries: Findings from National Prevalence Surveys on Violence Against Women.
[8] ONU Femmes (2012). Estimating the Cost of Domestic Violence Against Women in Viet Nam.
[9] Agence centrale pour la mobilisation publique et les statistiques et le Conseil national pour les femmes, République d’Égypte, avec le FNUAP (2015). The Egypt Economic cost of Gender-Based violence survey.
[10] Agence centrale pour la mobilisation publique et les statistiques et le Conseil national pour les femmes, République d’Égypte, avec le FNUAP (2015). The Egypt Economic cost of Gender-Based violence survey.
[11] Haut-Commissariat au Plan (2019). Rapport sur les violences faites aux femmes et aux filles. Enquête Nationale sur la Violence à l’Encontre des Femmes et des Hommes.
[12] Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes (2021). The costs of gender-based violence in the European Union.
[13] UNICEF (2017). Un visage familier : La violence dans la vie des enfants et des adolescents.
[14] Promundo et ONU Femmes (2017). Comprendre les masculinités : Résultats de l’enquête internationale sur les hommes et l’égalité des sexes (IMAGES) – Moyen-Orient et Afrique du Nord, p. 16.
[15] ONUDC (2020). Global Report on Trafficking in Persons 2020, p. 31, 36.
[16] Secrétaire général des Nations Unies (2021). Point sur les objectifs de développement durable. Rapport du Secrétaire Général.
[17] UNICEF (2018). Child Marriage: Latest trends and future prospects.
[18] ECLAC Gender Equality Observatory for Latin America and the Caribbean (2020). Child marriage.
[19] UNESCO (2019). Au-delà des chiffres : en finir avec la violence et le harcèlement à l’école, p. 25-26 ; UNESCO (2018). Violence et harcèlement à l’école : Rapport sur la situation dans le monde, p. 4, 9 ; Rapport mondial de suivi sur l’éducation pour tous (EFA GMR), UNESCO, Initiative des Nations Unies pour l’éducation des filles (UNGEI) (2015). Les Violences de genre en milieu scolaire font obstacle à la réalisation d’une éducation de qualité pour tous – Document de politique 17 ; et UNGEI (2014). Lutte contre la violence de genre en milieu scolaire (infographie).
[20] Nations Unies, département des Affaires économiques et sociales, division des Statistiques (2020). Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles.
[21] Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (2014). Violence à l’égard des femmes : une enquête à l’échelle de l’UE, p. 104.
[22] ONU Femmes (2021). Online and ICT-facilitated violence against women and girls during COVID-19.
[23] Union interparlementaire (2016). Sexisme, harcèlement et violence à l’encontre des femmes parlementaires, p. 3.
Page mise à jour en février 2022.