Emploi et pauvreté

Ce sont les femmes qui sont le plus durement frappées par les retombées économiques

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À Tbilissi en Géorgie, les marchands rencontrent d’importantes difficultés pour se déplacer en raison des restrictions imposées sur les transports publics. Photo : FMI/Daro Sulakauri.
À Tbilissi en Géorgie, les marchands rencontrent d’importantes difficultés pour se déplacer en raison des restrictions imposées sur les transports publics. Photo : FMI/Daro Sulakauri.

Les femmes subissent de plein fouet les répercussions économiques de la pandémie. Du fait que, dans l’ensemble, elles gagnent des revenus inférieurs, disposent d’économies plus limitées et occupent des emplois plus précaires, les femmes sont particulièrement exposées aux chocs économiques en général. La pandémie a dévasté un éventail de secteurs féminisés tels que l’hôtellerie, le tourisme et la vente au détail, privant un grand nombre de femmes de leurs moyens d’existence. Dans l’ensemble des régions, les femmes ont été plus nombreuses à quitter leur emploi pendant la pandémie. La majorité des femmes employées (58 %) travaillent dans le secteur informel, et les mécanismes de protection de la main-d’œuvre – par exemple, des congés maladie et des allocations chômage – dont elles bénéficient sont très limités, voire absents. La pandémie a contraint les femmes qui occupent des postes de première ligne, telles que les prestataires de soins de santé et les travailleuses domestiques, à choisir entre leur sécurité économique et leur santé.

Emploi et pauvreté

Que peuvent faire les gouvernements ?

  • Cibler un soutien aux secteurs et aux emplois féminisés, notamment dans l’hôtellerie, le tourisme et la vente au détail.
  • Veiller à ce que les renflouements gouvernementaux couvrent les micro et petites entreprises, dans lesquelles les femmes entrepreneures sont souvent surreprésentées.
  • Fournir des transferts d’espèces aux femmes. Cibler les personnes plutôt que les ménages, afin de réduire la dépendance économique des femmes à l’égard des hommes.
  • Soutenir l’éducation des filles. Élaborer des outils accessibles pour l’apprentissage à distance, y compris l’utilisation d’une chaîne de télévision nationale, et veiller à ce que les filles retournent à l’école dès que celles-ci rouvrent.
  • Promouvoir l’accès des femmes aux secteurs dominés par les hommes. Offrir des opportunités de formations aux femmes, élaborer et mettre en œuvre des politiques visant une prise en compte accrue des besoins des femmes sur le lieu de travail et soumettre les aides budgétaires destinées aux secteurs dominés par les hommes à des conditions en termes de représentation des femmes.

Que fait ONU Femmes ?

  • Fournir des données ventilées par sexe et des recommandations politiques pour aider les gouvernements à identifier et cibler les besoins économiques des femmes.
  • Soutenir les entreprises dont les femmes sont propriétaires, dans toutes les régions, notamment :
  • Fournir une aide économique par le biais de transferts d’espèces et de programmes de travail contre une rémunération et de placement professionnel, y compris :
    • En partenariat avec le Programme alimentaire mondial, fournir des transferts d’espèces et une aide polyvalente sous forme d’espèces aux femmes en Palestine ;
    • Fournir des subventions en espèces aux femmes vulnérables au Viet Nam Mettre en œuvre un programme de travail contre une rémunération, ainsi qu’un mécanisme d’aide sous forme d’espèces et de bons en Indonésie.
  • Fournir des ressources en vue d’aider les femmes à renforcer leur indépendance économique, y compris :
    • Soutenir les projets d’autonomisation économique au Yémen, au Mozambique, au Kirghizistan, en Égypte, en Jordanie et en Palestine et dans l’ensemble de l’Europe ;
    • Étendre les opportunités d’emploi et d’entrepreneuriat des femmes dans les secteurs de la santé, de l’hygiène et de l’assainissement en Inde ;
    • Proposer des formations à l’acquisition de compétences professionnelles et aux métiers au Liban, en Papouasie–Nouvelle-Guinée, en Indonésie et au Népal ;
    • Financer et administrer le programme « Second Chance Education and Vocational Learning Programme » (Éducation et apprentissage professionnel de la deuxième chance) au Mexique et en Inde.