Les solutions sont claires : mettons fin à l’épidémie de VIH

Déclaration d’ONU Femmes à l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre le sida, le 1er décembre 2024

Le VIH frappe toujours aussi durement les femmes et les filles. Chaque semaine dans le monde, 4 000 jeunes femmes et filles contractent le VIH ; 3 100 d’entre elles vivent en Afrique subsaharienne. La violence contre les femmes et les filles, qui multiplie par deux le risque d’infection par le VIH chez les femmes, reste omniprésente, sans qu’aucun pays ne soit en mesure de l’éradiquer. Les restrictions à l’autonomie corporelle et économique des jeunes femmes aggravent davantage le risque d’infection.

Les solutions sont claires. Pour mettre fin à l’épidémie de VIH, nous devons donner la priorité aux droits, à la santé et à la capacité d’agir des femmes et des filles dans toute leur diversité. Les femmes et les filles doivent avoir accès à des méthodes de prévention du VIH qu’elles peuvent financer et contrôler. À cet égard, la nouvelle injection bisannuelle, efficace à 100 %, présente un potentiel transformateur. Mais la prévention doit être accompagnée de soins accessibles, d’un soutien psychosocial et de lois fondées sur l’égalité des genres et les droits humains.

Pour ce faire, nous devons veiller à ce que les organisations de femmes, en particulier celles qui vivent avec le VIH, bénéficient d’un financement suffisant pour pouvoir continuer à jouer un rôle clé dans la lutte contre le VIH. Nous devons investir dans le renforcement du leadership des femmes. Nous devons nous appuyer sur les réponses communautaires qui sont essentielles pour écarter les obstacles structurels auxquels se heurtent les femmes et les filles. Nous savons que cette démarche, associée au mentorat, aide, en particulier les jeunes femmes, à devenir de véritables vecteurs du changement dans la lutte contre le VIH. Et nous devons transformer ces normes de genre inégales qui exposent les femmes et les filles au risque de contracter le VIH et qui entravent leur accès aux services de santé.

En 1995, les dirigeants internationaux ont unanimement adopté la Déclaration et le Programme d’action de Beijing. L’un des engagements de ce programme visionnaire pour les droits des femmes était de faire en sorte que les femmes et les filles ne soient plus touchées par le VIH et le sida. À l’occasion de cette Journée mondiale de la lutte contre le sida, et chaque jour, réaffirmons notre engagement à tenir ces promesses en veillant à ce que les droits des femmes et l’égalité des genres soient au cœur de la lutte contre le VIH. Les femmes et les filles en valent la peine.