Reportage photo : En RDC, les femmes réfugiées rebâtissent leurs vies, avec espoir et détermination
Date: 16 June 2016
L’instabilité politique continue au Burundi a contraint des centaines de milliers de personnes à fuir leurs domiciles et à chercher refuge en République démocratique du Congo (RDC). Au camp de réfugiés de Lusenda, qui abrite plus de 16 000 personnes, la majorité sont des femmes et des filles. Des centaines de réfugiées se rendent dans les centres polyvalents « Havre de Paix », mis en place par ONU Femme [1], pour une protection et une autonomisation économique et sociale. Voici un aperçu de la vie quotidienne au sein du camp et dans les centres.

Quand son mari s’est fait arrêter lors de la crise politique de 2015, Luscie, 32 ans, a fui la province de Bujumbura au Burundi avec ses huit enfants, avec pour seul bagage leurs vêtements sur le dos. Depuis lors, Luscie et ses enfants sont réfugiés au camp de Lusenda en RDC.
Photo: ONU Femmes/Catianne Tijerina

Avec l’aide d’une travailleuse du camp, Luscie, (à droite), transporte des pierres et de l’argile ramassées près d’une rivière vers l’un des camps polyvalents d’ONU Femmes pour construire un fourneau en argile. ONU Femmes a établi trois centres polyvalents « Havre de Paix », qui offrent un soutien psychosocial, une orientation, des formations professionnelles et des programmes travail contre rémunération.
Photo: ONU Femmes/Catianne Tijerina

Luscie, (à gauche), et Marita, (à droite), travaillent pour construire manuellement un fourneau en argile. Dans les centres polyvalents, elles ont appris à fabriquer des fourneaux qui contribuent à réduire les coûts pour nourrir leurs familles. « Il faut moins de charbon et la surface reste chaude plus longtemps. » explique Marita.
Photo: ONU Femmes/Catianne Tijerina

Au centre polyvalent, Luscie, (tout à droite), a également rejoint les efforts collectifs afin de cultiver des légumes pour un bénéfice partagé. Son but : gagner suffisamment d’argent pour remplacer les vêtements en lambeaux de ses enfants.
Photo: ONU Femmes/Catianne Tijerina

Luscie avec ses enfants. Beaucoup de femmes du camp sont veuves et se retrouvent cheffes du foyer, assumant ainsi la responsabilité des enfants, des personnes malades ou âgées. Elles ont besoin de services et de ressources. Grâce aux centres polyvalents, près de 300 femmes de Lusenda ont obtenu un emploi temporaire par le biais des programmes travail contre rémunération. 80 autres femmes ont acquis des compétences dans la fabrication du savon, et 38 ont appris la gestion d’un restaurant du camp.
Photo: ONU Femmes/Catianne Tijerina

Des femmes participant à un programme d’agriculture se réunissent tôt pour s’occuper des cultures qu’elles cultivent collectivement.
Photo: ONU Femmes/Catianne Tijerina

Les femmes apprennent à planter différents types de cultures. Après avoir travaillé dans le collectif, certaines d’entre elles sont à même de planter et faire pousser des légumes à l’extérieur de leurs maisons temporaires dans le camp de réfugiés.
Photo: ONU Femmes/Catianne Tijerina

Avec l’appui d’ONU Femmes, en 2015, 264 femmes réfugiées ont contribué à la sécurité alimentaire du camp après avoir reçu une formation sur la culture de légumes.
Photo: ONU Femmes/Catianne Tijerina

Une fois leur travail du matin terminé, les femmes retournent souvent à pied dans l’un des centres polyvalents d’ONU Femmes, où elles peuvent également trouver des informations sur les droits des femmes, recevoir un soutien psychologique et des conseils. Dans le camp, les femmes réfugiées sont confrontées à une isolation sociale, à la violence basée sur le genre, et à d’autres types de violences sexuelles et basées sur le genre.
Photo: ONU Femmes/Catianne Tijerina

Celestine, une réfugiée du camp de Lusenda, mène un spectacle de danse organisé par les jeune dans l’un des centres polyvalents en octobre 2015. Les centres servent aussi d’espaces sûrs pour que les femmes puissent s’épanouir et s’exprimer, sans craindre ni injustice, ni oppression.
Photo: ONU Femmes/Catianne Tijerina

Au milieu de tous les défis quotidiens, les femmes participant à ce spectacle profitent d’un moment pour rire ensemble. L’un des objectifs de ces centres est d’aider les femmes réfugiées à socialiser, se faire de nouvelles amies et à reconstruire leurs réseaux sociaux. « Nous ne devons pas baisser les bras, mais nous battre pour une vie meilleure pour nos enfants ! », déclarent les femmes du centre de réfugiés de Lusenda.
Photo: ONU Femmes/Catianne Tijerina
ONU Femmes œuvre pour que les femmes et les filles dans des situations de crises prolongées aient accès aux services dont elles ont besoin pour assurer leur rétablissement et développer leur résilience face aux crises futures.
Pour des images plus grandes, ce reportage photo est également publié sur Medium.
Pour plus d’informations sur les Femmes dans l’action humanitaire, consultez notre Section In Focus. .
Notes
[1] The UN Women multipurpose centres are run in partnership with the United Nations High Commission for Refugees (UNHCR), its local partner Rebuild Hope for Africa and the Women Refugee Committee, with funding from the Government of Japan.