Jaha Dukureh, ambassadrice régionale d’ONU Femmes

Jaha Dukureh. Photo: UN Women/Ryan Brown
Photo: ONU Femmes/Ryan Brown

Militante de renom, Jaha Dukureh, a été nommée ambassadrice régionale d’ONU Femmes pour l’Afrique au mois de février 2018. Elle-même victime de mutilations génitales féminines (MGF) et contrainte au mariage forcé à l’âge de 15 ans, Mme Dukureh travaillera au soutien des actions de sensibilisation d’ONU Femmes visant à mettre fin aux MGF et au mariage des enfants en Afrique, en se concentrant sur la mobilisation des jeunes.

Mme Dukureh est fondatrice et directrice générale de « Safe Hands for Girls », une ONG qui vient en aide aux femmes et aux filles africaines victimes des MGF et qui s’efforce de traiter les graves séquelles physiques et psychologiques que ces mutilations leur laissent, leur vie durant. Aux côtés d’organisations de femmes et de la société civile, elle a contribué à l’interdiction des MGF par le gouvernement gambien, suite à une mobilisation des jeunes et à une campagne menée dans l’ensemble du pays.

Mme Dukureh affirme : « Ces problèmes me touchent personnellement, ils font partie de ma vie. Il n’y aura pas d’égalité tant que les filles ne pourront pas grandir en étant seules maîtresses de leur corps et de leur avenir. Je suis fière de me joindre à ONU Femmes dans sa lutte pour les droits des femmes et des filles dans toute l’Afrique. Je souhaite voir le jour où plus aucun parent ne prendra de décision qui affectera et limitera la vie de ses filles. Les filles de l’Afrique et du reste du monde ont besoin de savoir que leur avenir est plus grand qu’elles ne l’imaginent ».

À propos de Jaha Dukureh

Mme Dukureh est née en Gambie en 1989 ; elle a obtenu la nationalité américaine en 2015. Elle est mariée et a des enfants issus de son second mariage. Son premier mariage avait été arrangé pour l’unir, à l’âge de 15 ans, à un homme beaucoup plus âgé qu’elle.

Elle est la fondatrice et directrice de l’organisation à but non lucratif Safe Hands for Girls, et elle a travaillé pour l’administration du Président Barak Obama en enquêtant sur le profil des MGF aux États-Unis et en participant après au Sommet pour mettre fin aux MGF, organisé en collaboration avec le United States Institute of Peace (Institut des États-Unis pour la paix). Aux côtés d’organisations de femmes et de la société civile, Mme Dukureh a également contribué à la décision du gouvernement gambien d’interdire les MGF, en réponse à une mobilisation des jeunes et à une campagne menée dans toute la Gambie. Sa vie et son travail consacré à la lutte contre les MGF ont fait l’objet d’un documentaire tourné en 2017, Jaha’s Promise (La promesse de Jaha)

Mme Dukureh figure sur la liste Time 100 des 100 personnalités les plus influentes du monde en 2016, et elle a été désignée comme l’une des 100 personnes africaines les plus influentes en 2017 par le magazine New African, pour son travail en tant qu’activiste.

Elle a également été honorée du prix « Human rights activist, Humanitarian of the Year » (Militante des droits de l’homme, Humanitaire de l’année) lors de la septième édition annuelle des Prix de la diaspora africaine décernés en 2017.