Les organisations de femmes

Les femmes ont le droit de former une organisation sur leur lieu de travail et dans leur communauté. D’ailleurs, leur participation au sein des organisations de travailleurs, des coopératives, des syndicats et des groupes d’entraide joue un rôle important dans le maintien du respect des droits du travail des femmes, leur garantie d’un emploi décent et l’établissement de priorités en matière de politique. En s’unissant pour faire entendre leur voix, les travailleuses peuvent négocier des mesures de réduction des écarts de salaires liés au genre, l’augmentation des salaires et des avantages, ainsi que l’amélioration de leurs conditions de travail. Par exemple, aux États-Unis, il existe un écart de 11 % entre les salaires des hommes et celui des femmes syndiquées, par rapport à 22 % en moyenne. Au Royaume-Uni, les salaires des femmes syndiquées sont en moyenne 30 % plus élevés que ceux des femmes non syndiquées [1]. 

Pour réaliser l’autonomisation économique des femmes, il faut lever les barrières – notamment les lois répressives – qui restreignent le droit des femmes à s’organiser, et promouvoir la participation et le leadership des femmes au sein des syndicats, des organisations de travailleurs et d’employeurs ainsi que des conseils d’administration des entreprises. 


Photoreportage : Aux Philippines, les travailleuses immigrées reconstruisent leur vie et s’entraident

A global programme by UN Women, “Promoting and Protecting Women Migrant Workers’ Labour and Human Rights”, supported by the European Union and piloted in the Philippines, works to build the capacities of migrant women’s organizations and networks to better serve and assist women migrant workers.
Photo: ONU Femmes/Norman Gorecho

Ces vingt dernières années, quelque 172 000 femmes ont quitté les Philippines chaque année, en moyenne, pour aller chercher un emploi décent et un revenu adéquat à l’étranger. Nombre d’entre elles sont victimes de maltraitance et d’exploitation et nécessitent une aide à la réinsertion à leur retour dans leur pays. Un programme d’ONU Femmes permet de renforcer la capacité des organisations et des réseaux de migrantes afin de mieux servir et d’assister les travailleuses migrantes. Découvrir leur histoire»


Autra voix :

De l’enfant au travail à la défenseuse des droits des femmes

Lucrecia Huayhua Choque experienced childhood exploitation and violence. Today she is a leader and women’s human rights defender. Photo UN Women/Laura Guachalla.

En Bolivie, après avoir suivi des études dans une école soutenue par ONU Femmes et consacrée à la formation des femmes à des postes de leadership, Lucrecia Huayhua Choque, femme du peuple autochtone Aymara, a réussi à venir à bout d’une enfance et d’une adolescence marquées par le travail et l’exploitation pour devenir activiste et défendre les droits des femmes.  Lire la suite»


Notes

[1] Ministère des Affaires, de l’Innovation et des Compétences du Royaume-Uni. Trade union membership 2014: statistical bulletin. Disponible au lien suivant : https://www.gov.uk/government/statistics/trade-union-statistics-2014