Les femmes et les conflits armés
La violence sexuelle à l’égard des femmes et des filles est très répandue dans les situations de conflits et elle est utilisée comme tactique de guerre. Des rapports sur l’étendue de la violence sexuelle liée aux conflits en République démocratique du Congo indiquent qu’elle touche 18 à 40 pour cent des femmes et des filles, et 4 à 24 pour cent des hommes et des garçons. La violence domestique, le trafic de personnes et le mariage d’enfants sont également exacerbés dans les situations de conflit.
Les Nations Unies ont adopté des engagements internationaux pour lutter contre la violence sexiste dans les situations de conflits, y compris la Résolution 1960 adoptée par le Conseil de sécurité des Nations Unies, qui prévoit un système de redevabilité pour la violence sexuelle exercée en période de conflits, préconise une collecte coordonnée et rapide d’informations sur ces actes de violence et appelle les pays à établir des engagements spécifiques limités dans le temps. Dans le même temps, la Résolution 2122 du Conseil de sécurité expose la nécessité d’une assistance humanitaire pour assurer un accès à des services de santé sexuelle et reproductive, y compris dans les cas de grossesses consécutives à un viol.
Les programmes d’ONU Femmes sur les femmes, la paix et la sécurité soutiennent la participation des femmes dans tous les aspects de la consolidation de la paix, pour des sociétés plus inclusives et plus égalitaires, capables de mettre fin à la discrimination fondée sur le genre et de résoudre les conflits sans violence. Nous formons les soldats de la paix pour identifier, résoudre et éliminer la violence sexuelle liée aux conflits. D’autres initiatives soutiennent les institutions de justice et de sécurité qui protègent les femmes et les filles contre la violence et la discrimination, ainsi que les services publics qui répondent pleinement aux besoins des femmes.
En collaboration avec le Département des opérations de maintien de la paix, ONU Femmes a piloté un programme de formation basé sur des cas de figure spécifiques pour les soldats de la paix des Nations Unies, qui fait appel à des outils audiovisuels pour éduquer les commandants sur la violence sexuelle dans les situations de conflits. Après la présentation de vidéos de mise en contexte, des cas de figure concrets sont soumis aux participants, avec des discussions sur les meilleurs moyens pour aborder la situation. Depuis avril 2011, plus de 500 officiers militaires ont été formés dans sept des pays des Nations Unies qui fournissent le plus de troupes, et plusieurs centaines de soldats supplémentaires ont été formés dans plus de dix autres pays, ces formations ayant été incorporées dans des programmes de cours.
Selon les mots d'Evelyn Amony : « J'ai été contrainte de devenir l'une de ses 27 épouses »
À 12 ans, Evelyn Amony a été enlevée par le groupe de rebelles ougandais connu sous le nom de Lord’s Resistance Army (LRA) qui, pendant trois décennies, a commis de nombreuses atrocités, y compris l’enlèvement, le viol, l’homicide, la mutilation et l’esclavage sexuel d’enfants. Aujourd’hui, Evelyn est la présidente du réseau de défense des droits des femmes, qui compte plus de 400 femmes ougandaises victimes d’enlèvements et affectées par la guerre. Grâce au soutien financier d’ONU Femmes, le réseau a encouragé le parlement ougandais à adopter, le 9 avril 2014, une résolution historique pour soutenir les femmes affectées par la guerre. (Seulement disponible en anglais)
Ce que dit la Déclaration de Beijing sur Les femmes et les conflits armés
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