ONU Femmes œuvre en faveur d’un avenir durable
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Les femmes jouent un rôle essentiel dans la promotion du développement durable. Elles prennent quotidiennement des décisions qui ont un impact sur celui-ci : que ce soit en utilisant la terre, l'eau, l'énergie ou les forêts, ou par le biais des travaux qu'elles réalisent pour leur famille et de leurs contributions à l'économie. Grce à un accès égal aux ressources, aux opportunités et à une pleine participation aux processus de prise de décisions, elles peuvent devenir des agents importants du développement durable. En partenariat avec les femmes, leurs communautés et les organisations locales, ONU Femmes appuie de nombreuses initiatives de promotion de solutions de développement durable. En voici quelques-unes :
AFRIQUE :
Dans le district de Kirehe au Rwanda, le programme mis en œuvre dans 15 coopératives permet de renforcer la participation des femmes à l'agriculture et à la prise de décisions au sein de leurs familles et communautés, tout en augmentant les rendements agricoles. Les formations organisées ont permis de doter les agricultrices de compétences budgétaires. Elles ont également encouragé les exploitants agricoles et les officiels du district à mieux tenir compte des femmes tout en répondant à leurs besoins, en octroyant par exemple des prêts aux exploitants agricoles si seulement ils ont été co-signés par les deux membres d'un couple. La productivité a augmenté au sein de la communauté depuis que les couples sont incités à prendre des décisions financières et agricoles en commun. Lire l'article complet »
Au Ghana, ABANTU et le « Ghana Gender and Climate Change Coalition » (la Coalition sur le genre et les changements climatiques du Ghana) ont intégré avec succès une démarche tenant compte des questions de genre dans les politiques relatives aux changements climatiques de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (ECOWAS) et aux autres accords nationaux et régionaux. Appuyée par le Fonds pour l'égalité des sexes d'ONU Femmes, l'initiative a également mis en place trois programmes destinés à appuyer des investissements énergétiques efficaces au sein des foyers, à élargir les services agricoles et les opportunités de microcrédit, et à améliorer l'accès à la terre pour 2 000 femmes et leurs familles dans les régions vulnérables.
Selon l'Organisation mondiale de la santé, les émanations de fumées dangereuses provenant des cuisinières figurent parmi les cinq principales menaces à la santé publique dans les pays à faible revenu. Les femmes et les enfants constituent plus de 85 pourcent des 2 millions de personnes décédées chaque année à cause de la fumée émanant des cuisinières traditionnelles. L'initiative du Ghana permet d'aider les familles à se procurer des cuisinières « vertes », alimentées par du gaz de pétrole liquéfié, qui s'avère très bénéfique pour la santé. Lire l'article complet »
ASIE
Au sein du « Barefoot College » d'Inde, des femmes analphabètes - dont beaucoup sont grands-mères - originaires de communautés rurales du monde entier, apprennent comment construire, faire fonctionner et entretenir des systèmes de production d'énergie solaire. Au terme de leur formation, celles-ci emportent des modules d'énergie solaire qu'elles installeront dans leurs villages. Le programme vise à autonomiser les femmes gées marginalisées et à économiser 1 600 000 litres de kérosène par mois en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie. Lire l'article complet »
Dans la région autonome de Ningxia en Chine, 161 exploitantes agricoles ont été formées à l'utilisation, à la gestion et à l'entretien des infrastructures d'irrigation, en vue d'œuvrer en faveur de l'utilisation durable et économique de l'eau d'irrigation dans leur région. Les inondations et la sécheresse sont de plus en plus courantes, affectant de manière disproportionnée les femmes, dans la mesure où de nombreux hommes du district ont quitté leurs villages en quête d'un emploi. Désormais dotées de compétences techniques avancées en matière d'irrigation, les femmes représentent une force importante dans l'atténuation et l'adaptation aux changements climatiques. Lire l'article complet »
Dans les régions rurales du centre et du sud du Vietnam, les femmes participent à la réduction des risques de catastrophes au sein de leur communauté. Les formations, menées avec l'aide du « Viet Nam Women's Union », sensibilisent les villageois aux différentes expériences vécues par des femmes lors de catastrophes naturelles. Ces réunions ont permis de mettre en exergue le fait que de nombreuses femmes vietnamiennes ne savent pas nager, et d'examiner la manière dont cet élément doit être intégré au plan d'intervention en cas de catastrophe. Suite à ce programme, la « Women's Union » a été nommée en tant que membre ordinaire du Comité central pour le contrôle des inondations et des tempêtes, qui est le principal organe de prise de décisions en matière de catastrophes naturelles. Lire l'article complet »
Dans les pays du Pacifique, ONU Femmes travaille à rendre les espaces prévus pour l'installation des marchés plus sûrs et accueillants pour les commerçants - principalement des femmes - tout en renforçant leurs compétences en matière de leadership. Le projet «Partenariat pour améliorer les marchés » a réalisé une étude documentée sur la situation des vendeuses des marchés. Au vu des résultats de cette étude, il a été recommandé que des changements soient apportés aux plans d'urbanisme et budgétaires en Papouasie-Nouvelle Guinée, aux îles Salomon, à Vanuatu et à Fidji. Travaillant avec les gouvernements et les organisations de commerçants des marchés, les vendeuses aident désormais à concevoir de nouveaux modèles permettant de favoriser la diversification des produits, clients, emplacements des marchés et structures de gestion pertinentes. Lire l'article complet »
Suite aux inondations dévastatrices de 2011, la Thaïlande œuvre à mobiliser et à former de plus en plus de femmes à la gestion des catastrophes dans leur communauté. La « Chumchon Thai Foundation » et la « Friends of Women Foundation » renforcent et officialisent les travaux des réseaux de femmes en vue, par exemple, d'informer les villageois à risques sur l'urgence des rénovations et sur les mécanismes des prêts gouvernementaux. Ces deux fondations ont également travaillé en partenariat avec les autorités locales afin que des bateaux soient disponibles pour transporter en priorité les femmes enceintes et les personnes en situation de handicap en lieu sûr. Les partenaires gouvernementaux ont dans le même temps été incités à étudier et à élaborer des modèles en matière de genre et de gestion des catastrophes au niveau de la communauté.
AMERIQUE LATINE
Au Mexique, les femmes autochtones contribuent aujourd'hui davantage aux entreprises et au développement durable, suite à un partenariat entre le gouvernement et la Commission nationale pour le développement des peuples autochtones. Un éco-hôtel aux activités florissantes est par exemple géré entièrement par les membres de la tribu « Maseualsiuamej Mosenyolchicauani », en vertu des principes autochtones du « Buen Vivir », « le bon vivre ». L'hôtel recycle les déchets organiques, récupère l'eau de pluie pour assurer l'irrigation, produit et utilise le compost, a aménagé des espaces verts pour assurer la pureté de l'air, et utilise des produits locaux pour tous ses repas. Lire l'article complet »
Au sein de la réserve Yasuni en Equateur, la plus importante réserve de biosphère au monde, un programme commun des Nations Unies favorise l'implication des groupes locaux dans la conservation et la gestion durable du site. ONU Femmes travaille à assurer la participation des femmes à l'initiative par le biais de formations sur le leadership, les affaires et le marketing des articles artisanaux qu'elles confectionnent. ONU Femmes a également promu l'intégration d'une démarche tenant compte des questions de genre dans la planification et la budgétisation du gouvernement local.
En Equateur et au Venezuela, le travail réalisé en vue d'autonomiser les réseaux de femmes dans le cadre d'écosystèmes vulnérables a permis d'améliorer leur implication dans les interventions de lutte contre les changements climatiques. Les formations et forums de discussion les ont aidées à concevoir et à prendre les rênes des solutions apportées aux problèmes environnementaux, économiques et sociaux. Elles ont depuis lors présenté une politique publique en faveur de la gestion durable des ressources naturelles dans leurs territoires.
En Bolivie, ONU Femmes a assuré la participation des femmes marginalisées à la « World People's Conference on Climate Change and the Rights of Mother Earth », une réunion mondiale de la société civile et des gouvernements organisée en 2010. Cette dernière a réuni des femmes autochtones de Bolivie, d'Equateur, du Pérou, du Venezuela et de Colombie, en vue d'appeler l'attention sur les questions qui les préoccupent au niveau régional. Elles ont pu participer à l'élaboration de son ordre du jour. En conséquence, le Coordinateur des Organisations autochtones du bassin de l'Amazone, une vaste et influente organisation comprenant des peuples autochtones de toute l'Amazone, a intégré une démarche intersectorielle tenant compte des questions de genre dans toutes ses directives.