Actions d’ONU Femmes pour faire front à l’Ebola
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Depuis que la flambée de l’Ebola en Afrique de l’Ouest a été considérée une urgence de santé publique de portée internationale, de nombreuses agences des Nations Unies coopèrent sur le terrain pour venir en aide aux populations affectées. ONU Femmes s’est occupée de faciliter les efforts de mobilisation et d’information auprès des femmes, qui ont été touchées de manière disproportionnée par l’épidémie. L’organisation s’est aussi employée à coordonner l’intégration de la dimension du genre dans les actions des Nations Unies et à appuyer la collecte de données désagrégées par sexe.
Pour contribuer à endiguer la maladie et à en atténuer les impacts, ONU Femmes s’est concentrée sur les actions de sensibilisation et de plaidoyer relatives à l’Ebola et à sa dimension spécifique au genre, principalement au Liberia et en Sierra Leone, mais aussi au Nigeria où sont diffusés des documents pertinents en langues locales. Au Mali, ONU Femmes a également participé au déploiement d’un épidémiologiste ayant une expérience de l’Ebola et des questions de genre auprès du centre de commandement et de la force d’intervention du gouvernement. À l’échelle régionale, ONU Femmes travaille avec l’Union du fleuve Mano et ses pays membres (la Guinée, le Liberia, la Sierra Leone et la Côte d’Ivoire) pour valoriser le leadership et la mobilisation sociale des femmes dans la lutte contre l’épidémie.
Les efforts et programmes en cours au Liberia et en Sierra Leone consistent notamment à œuvrer avec des stations de radio locales et des chefs traditionnels sur les questions de sensibilisation et de prévention, à préparer des documents pédagogiques pour former des agents sanitaires, à soutenir les enfants orphelins et les survivants stigmatisés, à veiller à la prise en compte des besoins des femmes dans tous les aspects de la réponse humanitaire des Nations Unies et à verser des subsides aux commerçantes transfrontalières durement frappées.
Lisez certains de nos récits d’impact :
Restaurer la confiance dans les établissements de santé de Sierra Leone
Au cours de la dernière étape de sa visite de trois jours en Sierra Leone, le 24 mars, la Directrice exécutive d’ONU Femmes, Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka, a lancé à l’Hôpital public du district de Kenema l’Initiative des premières dames de l’Union du fleuve Mano en faveur des services de santé maternelle et de la procréation, une initiative soutenue par ONU Femmes qui vise à remettre sur les rails les services essentiels et à restaurer la confiance accordée par la population aux services de santé, qui a été ébranlée.
Au Liberia, la banque mobile vient en aide aux commerçantes touchées par l’Ebola
Depuis la flambée de l’Ebola, les mesures prophylactiques et autres interventions contre la maladie ont porté un coup dur aux moyens d’existence et à la sécurité économique des commerçantes au Liberia. Dans ce pays où 85 pour cent environ des personnes qui travaillent sur les marchés journaliers sont des femmes, la fermeture de ces marchés et les restrictions sur les déplacements ont fait chuter leurs ventes. De ce fait, nombre d’entre elles ne parviennent pas à rembourser les prêts qui leur ont été consentis pour développer leurs affaires. Afin de résoudre le problème, ONU Femmes et la Banque centrale du Liberia se sont associées pour accorder des fonds de dépannage par virement mobile à quelque 2 500 femmes, les aidant ainsi à sauvegarder et à étendre leurs entreprises.
Les Nations Unies lancent une stratégie d’intégration du genre en Sierra Leone
Bien qu’il soit de plus en plus évident que les femmes courent un risque accru de contracter l’Ebola, principalement en raison de leurs rôles de prise en charge traditionnels, les services de communication et de sensibilisation ciblant les femmes continuent de manquer dans la réponse humanitaire. Pour tenir compte des besoins des femmes et des filles dans l’intervention globale des Nations Unies face à la crise, l’Équipe de pays des Nations Unies en Sierra Leone a lancé la Stratégie d’intégration du genre face à l’Ebola, telle que formulée par ONU Femmes au début du mois d’octobre. Cette stratégie vise à faire participer les femmes aux interventions contre la maladie, à la collecte et à l’utilisation améliorées de données désagrégées par sexe, et au rétablissement de la confiance dans les services de santé publique.
Mobilisation de femmes pour stopper la propagation de l’Ebola en Sierra Leone
Au 2 décembre, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait enregistré 1 583 décès liés à l’Ebola et 7 312 cas d’infection au total. Avec l’appui d’ONU Femmes, près de 29 000 femmes et hommes volontaires se sont rendus dans des villages reculés pour renseigner leurs habitants sur les besoins de prévention et pour recueillir des données d’impact sur les femmes. ONU Femmes a également préparé des documents pédagogiques pour contribuer à la formation d’agents de santé et remis en état d’anciens centres de réadaptation pour recevoir nombre des 1 423 enfants sierra-léonais devenus orphelins, ainsi que le personnel infirmier stigmatisé en raison de son contact avec des patients.
En première ligne, des Libériennes adoptent de nouvelles stratégies de lutte contre l’Ebola
Au Liberia, l’épidémie de l’Ebola a causé non seulement des pertes en vies humaines, mais aussi des effets affectifs et psychologiques pour les survivants, qui sont souvent stigmatisés. Afin d’aborder la dimension du genre de la crise de l’Ebola dans ce contexte, ONU Femmes appuie des émissions radiophoniques apportant une aide psychosociale à des patients et agents sanitaires, au grand public et particulièrement à des femmes. Nous formons des femmes à la sensibilisation et aux préventions communautaires face à l’Ebola, et nous œuvrons avec des responsables locaux et le gouvernement libérien pour amplifier les efforts de prévention, de sensibilisation et de recherche de personnes.
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