Journée internationale de la jeunesse

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Edith Chukwu (right), helps guide fellow Girl Guides at a train-the-trainers workshop in Zambia to help roll out the “Voices against Violence” non-formal education curriculum. Photo: UN Women/Urjasi Rudra
Edith Chukwu (right), helps guide fellow Girl Guides at a train-the-trainers workshop in Zambia to help roll out the “Voices against Violence” non-formal education curriculum. Photo: UN Women/Urjasi Rudra

Le partenariat engagé entre ONU Femmes avec l'Association  mondiale des Guides et des éclaireuses (AMGE) œuvre à valoriser le potentiel et les capacités des filles et des jeunes femmes du monde et à les impliquer dans la lutte contre la violence à l'égard des femmes et des filles.

Élaboré par les deux organisations, le programme d'éducation extrascolaire Voix contre la violence s'adresse à des jeunes de 5 à 25 ans pour leur donner les outils et les compétences devant leur permettre d'appréhender les causes profondes de la violence, d'exercer une action de sensibilisation à ce sujet, et de s'attaquer aux facteurs sociaux et culturels à l’origine des actes de violence. Par le fait de guider les filles et garçons dans le respect d'autrui et l'égalité des sexes, Voix contre la violence cherche à encourager la prévention de la violence dès un très jeune âge, c’est-à-dire au moment où leurs valeurs et leurs normes en matière d'égalité des sexes commencent à prendre forme. Il équipe les filles pour éduquer leurs camarades et communautés et pour les impliquer dans la lutte contre la violence frappant les femmes tout en les renseignant sur les moyens d'obtenir le soutien dont elles auraient besoin. 

La violence à l'égard des femmes et des filles constitue de nos jours l'une de violations les plus répandues des droits de la personne. Près d'une fille sur trois âgée entre 15 et 19 ans a été victime de violence affective, physique et sexuelle.  Au niveau mondial, 700 millions de femmes en vie aujourd'hui ont été mariées avant l'âge de 18 ans, et plus d'un tiers d'entre elles (environ 250 millions de femmes) l'ont été avant l'âge de 15 ans.

Ce programme d'éducation est en cours de déploiement dans 12 pays au travers d'ateliers de formation organisés à l'intention d'animateurs de jeunes. L'opération est appuyée par Zonta International. D'ici à la fin de 2016, il est prévu qu'environ 800 000 jeunes en auront bénéficié au Brésil, au Burkina Faso, en République démocratique du Congo, en Inde, au Japon en République de Corée, au Malawi, au Nigeria, aux Philippines, au Rwanda, aux États-Unis et en Zambie.

La perspective des jeunes


Edith Chukwu, 29, is among a team of lead Girl Guides trainers in Zambia for a workshop. Photo: UN Women/Urjasi Rudra
Photo: UN Women/Urjasi Rudra

« Grâce aux activités d'éducation extrascolaire que prévoit ce programme, d'ici à la fin de l'année je serai en mesure d'informer de leurs droits quelque 1500 filles de 6 à 25 ans, dont certaines ne vont même pas à l'école, et de leur apporter les moyens de rompre le silence qui entoure la violence contre les femmes. »

— Edith Chukwu, d'éclaireuses auprès de l'AMGE


Photo: UN Women/Urjasi Rudra

« Personne ne veut parler de violence contre les femmes et les filles en Italie, mais elle existe. Les crimes passionnels contre des femmes et des filles y sont assez fréquents. Ce problème nous paraît d'une ampleur telle qu'en tant qu'éclaireuses, nous ne savons par où commencer. »

— Anna Tondelli et Stefania Affatato, éclaireuses en Italie


Photo: UN Women/Urjasi Rudra

« Vous pourrez faire ce que vous voudrez avec ce morceau de papier, les choses ne seront plus jamais comme avant. Vous pourrez peut-être lire ce qui est écrit dessus. Vous pourrez peut-être y inscrire quelques mots. Vous pourrez le presser dans les pages d'un livre ou le placer sous une pile de livres pour le défroisser, mais les pliures n'en disparaîtront pas pour autant. Voilà les effets de la violence sur les filles. Comme ce bout de papier, une fois qu'une fille a connu la violence, elle ne sera plus jamais la même. Avec ce programme, nous cherchons à éviter que cela se produise. »

— Pilar Aquilar Sol, formatrice auprès de l'AMGE


Photo: UN Women/Urjasi Rudra

« Nous sommes toutes venues ici par des chemins différents. Et nous apprenons aujourd'hui à connaître nos droits ainsi que les mythes et les croyances qui perpétuent la violence, et recevons les compétences qui nous aideront à transmettre cette connaissance à des enfants et à des jeunes. Fortes de cette formation, nous progresserons sur la voie du changement, qu'il s'agisse de changer personnellement ou d'infléchir les attitudes d’autrui. Nous deviendrons peut-être capables de modifier des lois, d'aider d'autres femmes violentées à trouver secours, d'influencer des communautés. Mais une chose est certaine, c'est qu'il y aura du changement. Et nous en ferons partie. »

— Catherine O’Connor, formatrice auprès de l'AMGE


Photo: UN Women/Urjasi Rudra

« Je suis animée d'une grande passion pour l'autonomisation des filles et des jeunes femmes et j’agis en sorte de leur donner les mêmes possibilités et chances qu'aux des garçons et jeunes hommes.

Ivy Nang'oni Nambili Wasike, membre de l'Association des Éclaireuses du Kenya