Communiqué de presse : Un an après l’assemblée historique sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, le mouvement se poursuit en force
Les pays se mobilisent pour traiter les problèmes auxquels les femmes et les filles du monde entier sont confrontées quotidiennementDate:
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Oisika Chakrabarti, tél. : +1 646 781-4522 ; e-mail : oisika.chakrabarti@unwomen.org
New York, le 27 septembre 2016 — Un an après le sommet historique des Nations Unies ayant réuni plus de 70 leaders du monde décidés à inscrire l’égalité des sexes en tête de leurs programmes, le mouvement s’est amplifié et les premiers résultats ont été enregistrés. Dans le monde entier, que ce soit en Argentine, au Burundi, en Chine, au Costa-Rica ou aux États-Unis, les efforts se multiplient pour lutter contre les écarts entre les sexes en adoptant des actions concrètes et robustes visant à lever les obstacles et la discrimination qui affectent les femmes et les filles dans leur vie quotidienne, ainsi qu’à leur assurer des opportunités et des ressources égales.
Cette mobilisation grandissante est attestée par les résultats des engagements pris par les cheffes et chefs d’État et de gouvernement réunis l’année dernière lors de l’événement « Réunion de mobilisation des leaders du monde en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes : un engagement à l’action ». Cette rencontre historique de leaders mondiaux autour de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes lors du Sommet des Nations Unies consacré au Programme 2030 et aux objectifs de développement durable a été marquée par la présence extraordinaire de plus de 70 dirigeantes et dirigeants mondiaux autour d’une seule et grande cause : s’engager à mettre fin aux lacunes en matière d’égalité des sexes et appuyer l’autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles. Cet éloquent appel politique à l’action a été suivi d’effets, car près de 100 pays ont annoncé les engagements concrets pris en faveur des femmes et des filles.
Cette réunion de leaders mondiaux marquait le terme d’un processus de réexamen mené depuis deux ans pour évaluer l’état de la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing à l’occasion de son 20e anniversaire. Sous l’égide d’ONU Femmes, 167 pays — un nombre record — ont procédé à des examens nationaux en vue d’établir les progrès et les lacunes, puis présenté les nouvelles priorités et actions visant à accélérer la réalisation de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes. Les États membres ont reconnu qu’aucun pays n’était parvenu à instaurer entièrement l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Le vibrant appel lancé lors de ces assises mondiales était le suivant : Planète 50-50 d'ici 2030 : Franchissons le pas pour l'égalité des sexes. Les dirigeantes et dirigeants du monde ont convenu que les objectifs de développement durable et leur horizon d’exécution d’ici à 2030 ne pouvaient être réalisés sans l’égalité des sexes. Dans leurs engagements nationaux, ils se sont attaqués à certains des défis les plus pressants auxquels les femmes sont confrontées, notamment la nécessité urgente de mettre fin à la pandémie des violences à l’égard des femmes et des filles, le renforcement de l’autonomisation économique des femmes et la réaffirmation de leur rôle pour établir la paix et la sécurité, mais aussi la question des activités de soins non rémunérées effectuées par les femmes et les désavantages salariaux qui leur sont imposés.
Marquant cette période d’un an, les rapports indiquent que des dizaines de pays en Asie et dans le Pacifique, en Europe, en Afrique et dans les Amériques intensifient actuellement leurs actions pour honorer les promesses faites, que ce soit par le lancement de plans d’action nationaux pour mettre fin à la violence contre les femmes, par l’adoption de lois, initiatives et campagnes publiques de sensibilisation pour lutter contre les atteintes sexuelles et améliorer l’assistance aux survivantes (Argentine, Burundi, Danemark, Géorgie, Lettonie), par l’institution d’un soutien aux organisations de la société civile et groupes de femmes (Bosnie-Herzégovine, Chypre), par des mesures visant l’autonomisation économique des femmes en appuyant leur entrepreneuriat, et en promouvant la protection de la maternité et le congé paternité, par la prise de mesures pour réduire l’écart salarial entre les sexes (Chine, Estonie, États-Unis, Mexique, Nouvelle-Zélande), par le renforcement de mécanismes de collecte de données sur question de genre (Costa-Rica, Thaïlande) ou encore par l’affectation d’une assistance publique au développement et d’initiatives de politique étrangère aux thèmes de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes (Italie, Irlande, Norvège). Des efforts ont été déployés pour accroître la représentation féminine aux instances électives (Arménie, Jordanie, Luxembourg) et pour intégrer la question du genre dans les lois des finances et soutenir le développement d’infrastructures sensibles à la dimension du genre (Suède, Japon).
« À en juger par cet examen à un an, nous constatons que les dirigeantes et dirigeants du monde prennent au sérieux leur responsabilité face aux progrès en direction d’une Parité 50-50, » a déclaré Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka, Directrice exécutive d’ONU Femmes. « L’éventail des actions nationales présentées comprend, dans chaque pays, des moyens créatifs pour accélérer la réalisation des droits des femmes et l’égalité des sexes. Ces progrès cruciaux viennent à point nommé. Nous espérons observer des changements substantiels en faveur des femmes et des filles déjà en 2020, particulièrement pour celles qui en ont le plus besoin. Les engagements en matière de coopération Sud-Sud sont particulièrement importants et montrent que nous abordons le Programme 2030 comme une communauté mondiale. »
Les rapports nationaux sont accessibles ici.