Renforcer l’accès des femmes à la justice, thème central de la prochaine session de l’Assemblée générale des Nations Unies

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New York, le 21 septembreAu cours de la Réunion de haut niveau sur l'état de droit aux niveaux national et international, organisée pendant la 67ème Assemblée générale des Nations Unies, les dirigeants mondiaux mettront l'accent sur le renforcement de l'état de droit, soulignant le rôle central qu'il joue pour assurer la paix et la sécurité internationales en renforçant le développement et la réalisation des droits de l'homme universels.

Cette première réunion de haut niveau de l'Assemblée générale exclusivement consacrée à l'état de droit réunira les gouvernements et la société civile pour examiner les progrès réalisés et les défis existants aux niveaux national et international pour renforcer l'état de droit.

Le 24 septembre, à l'occasion de la Réunion de haut niveau sur l'état de droit, les gouvernements de la Finlande et de l'Afrique du Sud, ainsi qu'ONU Femmes, organiseront une manifestation de haut niveau centrée sur l'accès des femmes à la justice. Les Présidents de la Finlande, M. Sauli Niinistö et de l'Afrique du Sud, M. Jacob Zuma et la Secrétaire générale adjointe et Directrice exécutive d'ONU Femmes, Michelle Bachelet, co-organiseront l'événement. Le Secrétaire général Ban Ki-Moon prononcera les remarques d'ouverture.

Aujourd'hui, l'état de droit exclut souvent les femmes. Les obstacles qui empêchent les femmes d'accéder à la protection juridique garantissant leurs droits perdurent, donnant lieu à la discrimination et aux inégalités qui entravent la capacité des femmes à vivre à l'abri de la violence et à apporter leur contribution sur un pied d'égalité en tant que citoyennes à part entière.

Ces obstacles peuvent être surmontés grce à l'action ciblée de tous. Avant la réunion, ONU Femmes ainsi que les gouvernements de la Finlande et de l'Afrique du Sud appellent les gouvernements à témoigner de leur solide engagement à cet égard, et à accélérer les actions et les politiques visant à renforcer l'accès de la justice et de promouvoir un système judiciaire réceptif promouvant l'égalité des droits pour les femmes.

L'abrogation de toutes les lois discriminatoires, une plus grande participation des femmes dans le secteur de la justice et des réformes institutionnelles novatrices répondant aux besoins spécifiques des femmes sont quelques-unes des mesures à prendre de manière urgente. Il convient en outre de s'engager en faveur de la justice informelle qui promeut l'égalité et les droits des femmes, et de s'attacher à assurer les droits des femmes à la justice suite aux conflits, par le biais de la justice transitionnelle et notamment des programmes de réparations.

Au niveau mondial, dans 139 constitutions figurent des garanties relatives à l'égalité des sexes, 125 pays pénalisent la violence domestique. 117 pays sont dotés de lois assurant l'égalité des salaires et condamnent le harcèlement sexuel au travail. Les femmes bénéficient de l'égalité des droits à la propriété dans 115 pays et de l'égalité des droits à l'héritage dans 93 pays. L'application de ces lois est toutefois retardée.

« On estime que 80 pour cent des femmes du monde ont peu ou pas d'accès du tout au système de justice officiel de leur pays. Celles-ci ne peuvent plus attendre davantage. Elles demandent de pouvoir obtenir justice dès maintenant. L'état de droit doit garantir l'égalité des droits, des chances et de la participation des femmes, et poursuivre les criminels qui commettent des violations des droits des femmes » souligne Michelle Bachelet, Directrice exécutive d'ONU Femmes.

Le Président de la Finlande, M. Sauli Niinistö, rappelle que le fait de donner aux femmes les moyens de connaître leurs droits et d'appuyer les capacités du gouvernement à répondre à leurs besoins par des services améliorés est une question non seulement éthique mais pratique. « Pouvons-nous vraiment nous permettre aujourd'hui de ne pas mettre à profit le plein potentiel des femmes et des filles du monde ? » s'interroge-t-elle.

Les défis auxquels des millions de femmes sont confrontées dans le monde ne sont pas abstraits. Ils sont réels et exigent une attention urgente. Si de nombreux progrès ont été accomplis, beaucoup de défis doivent encore être surmontés.

Le Président d'Afrique du Sud, M. Jacob Zuma, a demandé instamment aux dirigeants de s'engager de nouveau en s'attaquant à la détresse à laquelle les femmes sont confrontées dans le monde entier. À cette fin, il a souligné « le besoin de prendre des mesures concrètes en vue de remplir la promesse d'un monde meilleur, débarrassé de la violence, de la pauvreté et de la discrimination, pour toutes les femmes ».

Lors de la manifestation, les gouvernements seront invités à prendre des engagements concrets en faveur d'actions politiques et mettront en exergue des initiatives en vue de promouvoir l'accès des femmes à la justice, y compris dans les domaines de la réforme juridique et de la participation des femmes à tous les niveaux de la chaîne judiciaire ainsi que des mesures spécifiques en vue d'obtenir réparations pour les crimes liés aux conflits.

L'événement de haut niveau sera organisé le 24 septembre, à « The Ambassador's Riverview », Siège de l'ONU, New York. Il sera diffusé sur Internet sur www.onufemmes.org

L'espace réservé aux journalistes accrédités est limité. Pour participer, merci de confirmer votre participation à :

ONU Femmes: Hadrien Bonnaud, hadrien.bonnaud[at]unwomen.org, +1 646-781-4751
Gouvernement de Finlande: Liisa Heikkilä, Pirjo-Liisa.Heikkila[at]formin.fi
Gouvernement d'Afrique du Sud: Nomfanelo Kota, kotan[at]sapmun.net

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