Mise en lumière des engagements nationaux pour mettre fin à la violence contre les femmes

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Lors d’une réunion collatérale de haut niveau consacrée à l’initiative ENGAGEONS-NOUS, qui s’est tenue le 5 mars, les projecteurs ont été braqués sur les gouvernements qui se sont engagés à prendre des mesures nationales nouvelles et concrètes pour mettre fin à la violence contre les femmes dans leurs pays.

L’ ambassadrice du Libéria Marjon Kamara (à gauche), s’entretient avec l’ambassadrice des États-Unis, Susan Rice (à droite) lors de l’événement. Crédit photo: ONU Femmes / Catianne Tijerina
L’ ambassadrice du Libéria Marjon Kamara (à gauche), s’entretient avec l’ambassadrice des États-Unis, Susan Rice (à droite) lors de l’événement. Crédit photo: ONU Femmes / Catianne Tijerina

Plus de 150 personnes, incluent des ministres et chefs des délégations invitées à la présente session de la Commission de la condition de la femme, ont participé à la manifestation de haut niveau organisée par ONU Femmes et accueilli la Mission permanente de l’Allemagne auprès de l’Organisation des Nations Unies.

Lancée par ONU Femmes en novembre 2012, l’initiative « ENGAGEONS-NOUS » appelle les dirigeants des pays de la communauté internationale à tenir la promesse qu’ils ont faite et à défendre les femmes en prenant des engagements nationaux nouveaux et concrets pour mettre fin à la violence à l’encontre des femmes et des filles.

Ces engagements comprennent la promulgation ou l’amélioration des lois, la ratification des conventions internationales, le lancement de campagnes de sensibilisation du public,  la fourniture de refuges et de services de permanence téléphonique et d’une aide juridique gratuits aux rescapées, l’appui aux programmes d’éducation qui luttent contre les stéréotypes et la violence basés sur le genre, et l’accroissement du nombre de femmes au sein des forces de l’ordre, des forces de maintien de la paix et des services de première ligne.

Quarante-huit gouvernements et la Commission européenne se sont déjà ralliés à cette initiative, et l’on s’attend à ce que d’autres gouvernements leur emboîtent le pas pendant la Commission de la condition de la femme.

Suite à l’allocution d’ouverture prononcée par l’Ambassadeur Peter Wittig, Représentant permanent de l’Allemagne auprès de l’Organisation des Nations Unies, la Directrice exécutive d’ONU Femmes, Michelle Bachelet, et la ministre libérienne pour le Genre et le Développement, Julia Duncan-Cassell, ont donné un bref aperçu des engagements pris par chacun des 49 gouvernements qui se sont engagés à ce stade.

La modératrice de l’ événement Ms. Juju Chang (à droite) introduces la Directrice exécutive d’ ONU Femmes, Michelle Bachelet (à gauche). Crédit photo: ONU Femmes / Catianne Tijerina
La modératrice de l’ événement Ms. Juju Chang (à droite) introduces la Directrice exécutive d’ ONU Femmes, Michelle Bachelet (à gauche). Crédit photo: ONU Femmes / Catianne Tijerina

« C’est ce type de leadership audacieux dont nous nous félicitons aujourd’hui ici. Pour insuffler une nouvelle dynamique à notre effort, j’ai appelé, il y a quelques mois, les gouvernements à se joindre à une action nationale renouvelée pour mettre fin à la violence à l’encontre des femmes et des filles » a annoncé Mme Bachelet.

« ENGAGEONS-NOUS ne se termine pas là  – une nouvelle dynamique d’action est à notre portée. Lors de la Commission de la condition de la femme, nous avons tous l’occasion d’exprimer la forte détermination de notre leadership. »

Diao Anne Sarr, Second Consellor for the Permanent Mission of Senegal, said she was proud to see her country’s commitment in the event slideshow. (Photo: UN Women/Catianne Tijerina.)
Diao Anne Sarr, Second Consellor for the Permanent Mission of Senegal, said she was proud to see her country’s commitment in the event slideshow. (Photo: UN Women/Catianne Tijerina.)

Nombre de délégués sont venus pour réaffirmer l’engagement de leur pays, notamment Diao Anne Sarr, deuxième Conseiller de la Mission permanente du Sénégal : « J’ai vu mon pays, ici sur l’écran, et cela m’a rempli de fierté ».

Mme Bachelet a conclu en s’adressant aux participants qui n’avaient pas encore annoncé leurs engagements : « Nous avons encore du temps – et un petit peu d’énergie ! »

Les personnes présentes ont également pu entendre la nouvelle chanson « One Woman », interprétée pour la première fois et spécialement composée pour  ONU femmes, qui sera lancée ce vendredi 8 mars, lors de la Journée internationale de la femme. Elle a été interprétée par Debi Nova du Costa Rica et Yuna de la Malaisie – deux des 25 artistes musicales qui ont interprété la chanson.

« C’est merveilleux de pouvoir prêter ma voix et de contribuer à faire de notre monde un monde meilleur », a déclaré Yuna.

« Aussi différentes que nous soyons, nous sommes connectées, elle et moi, nous sommes une seule femme… », le duo a chanté à l’unisson lors de cette mémorable présentation.

Deux des artistes de la chanson « One Woman » : Yuna (à gauche) et Debi Nova (à droite) ont donné aux délégués un avant-goût de la performance à la réunion de haut niveau. Crédit photo: ONU Femmes / Catianne Tijerina
Diao Anne Sarr, Second Consellor for the Permanent Mission of Senegal, said she was proud to see her country’s commitment in the event slideshow. (Photo: UN Women/Catianne Tijerina.)

Le message véhiculé par les paroles de la chanson a fait vibrer l’assistance, certains délégués se mettant même à danser au son de cette mélodie émouvante.

Parmi ce public se trouvait Nicole Zuendorf-Hinte, conseillère auprès du ministère allemand des Affaires familiales, des citoyens seniors, des femmes et des jeunes. En sa qualité de négociatrice de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (également connue sous le nom de la Convention d’Istanbul), elle a expliqué que c’était pour elle un plaisir de participer à cette manifestation et d’apprendre que tant de pays européens s’étaient engagés à la ratifier. Elle n’a pas tari d’éloges sur ENGAGEONS-NOUS, une initiative originale qui a un fort impact.

« Je pense qu’il est remarquable que tant de pays se soient engagés en faveur de cette initiative. C’est également une initiative dont la société civile peut assurer le suivi, ce qui peut la rendre exécutoire » a dit Zuendorf-Hinte.

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