Où je me tiens : « Le simple fait de porter nos vêtements traditionnels semble perçu comme l’expression d’une résistance »

Sonia Maribel Sontay Herrera est une femme autochtone guatémaltèque, défenseuse des droits humains. Sa vision est de faire en sorte que le Guatemala respecte les droits des femmes autochtones et entende leurs voix.

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Sonia Maribel Sontay Herrera. Photo: UN Women/Ryan Brown
Sonia Maribel Sontay Herrera. Photo: ONU Femmes/Ryan Brown
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Je suis une femme autochtone qui défend les droits humains. Mon père voulait que je sois une professionnelle et m’a envoyée à la ville pour étudier quand j’avais 10 ans. J’ai eu une chance que la plupart des filles autochtones n’ont pas... mais ce fut quand même un choc culturel.

Mes professeurs ne parlaient que l’espagnol et moi je ne parlais que le k'iche’ (langue maya quiché). La langue est encore un obstacle majeur à l’accès aux services (soins de santé, éducation et autres services publics). Les femmes autochtones ne devraient pas être obligées d’apprendre à parler la langue officielle de l’État ; c'est à l’État de leur fournir les services dans leur langue.

Pour moi, personnellement, le racisme a été le défi le plus dur à relever. Les gens nous regardent différemment, ils traitent [les femmes autochtones] différemment... Lorsque j’ai terminé mes études et que j’ai commencé à chercher du travail dans ma filière professionnelle, certaines personnes m’ont dit : « J'ai du travail pour vous, mais à la maison ». Les gens nous voient comme des employées domestiques ; quand ils regardent les femmes autochtones, ils pensent que c’est tout ce que nous pouvons faire.

Le simple fait de porter nos vêtements traditionnels semble perçu comme l’expression d’une résistance. »

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