Dans les paroles de Marta Vieira da Silva : « Croyez en vous-même et faites-vous confiance »

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Marta Vieira da Silva holds a soccer ball with the global goals on it, at UN Women headquarters in New York. Photo: UN Women/Ryan Brown
Marta Vieira da Silva. Photo: ONU Femmes/Ryan Brown

La footballeuse brésilienne Marta Vieira da Silva est ambassadrice de bonne volonté d’ONU Femmes pour les femmes et les filles dans le sport. Marta, ainsi qu’elle est familièrement appelée, souhaite inciter les femmes et les filles à combattre les stéréotypes, à surmonter les obstacles et à poursuivre leurs rêves et ambitions, notamment dans le domaine du sport. Icône et modèle pour beaucoup, Marta Vieira da Silva est largement considérée comme la meilleure joueuse de football de tous les temps. Pour la sixième année consécutive, elle a remporté le prix de la meilleure joueuse de la FIFA. Lors de sa récente visite au siège d’ONU Femmes à New York, Marta a évoqué son parcours personnel, sa motivation et ce qu’elle espère réaliser en tant qu’ambassadrice de bonne volonté d’ONU Femmes.

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J’ai commencé à jouer au football quand j’avais 7 ou 8 ans. À l’époque, je vivais dans un tout petit village où aucune autre fille ne jouait au football. On disait que ce n’était pas fait pour les femmes et que ma famille ne devrait pas me laisser y jouer. On m’a dit que je n’y arriverais pas, que je n’étais pas assez forte.

Petite, je ne comprenais pas pourquoi les gens voulaient tant m’empêcher de jouer alors que je me débrouillais bien ! Je me suis défendue en montrant mon talent sur le terrain.

Je souhaite désormais que mon histoire inspire les filles du monde entier et qu’elle les encourage à poursuivre leurs ambitions dans tous les domaines, c’est-à-dire dans le sport, dans la vie et au travail.

Ma mère a été ma plus grande inspiration. Je suis issue d’une famille modeste, j’avais moins d’un an quand ma mère et mon père se sont séparés. Élevant seule quatre enfants, elle travaillait toute la journée et avait peu de temps à passer avec nous, mais elle n’a jamais baissé les bras. C’est elle qui m’a donné la force de persévérer.

Chaque victoire compte pour moi, tant celles obtenues lorsque je jouais avec les garçons dans des équipes amateurs que la première décrochée avec l’équipe nationale brésilienne, et celles qui ont suivi. Je me souviens de mon retour dans mon village, en 2006, après avoir reçu le prix de la meilleure joueuse dans le monde. Il était presque minuit, lorsque je suis arrivée, pourtant tout le village était éveillé et m’attendait. On m’a fait monter dans un camion de pompier et les gens me saluaient. Ma réussite n’a été possible que parce que je n’ai pas abandonné au premier « non ».

Le sport a complètement changé ma vie. [Cela] m’a permis d’aider ma famille, de rencontrer d’autres personnes, de voir d’autres pays et de découvrir d’autres cultures. Le sport favorise l’autonomisation des filles, en offrant une occasion de faire ce que l’on souhaite et d’apprendre à respecter les différences entre les gens.

Nous devrions investir beaucoup plus dans le sport. Le plus grand défi auquel sont aujourd’hui confrontées les femmes athlètes est le manque de choix et d’investissement dans le sport. Elles sont moins soutenues et ont accès à moins de formations, il est donc plus difficile de découvrir leur talent.

C’est pour moi un grand honneur que d’être une ambassadrice de bonne volonté pour ONU Femmes. Je souhaite faire en sorte que mon histoire inspire de nombreuses autres filles et femmes et crée des opportunités afin que la prochaine génération ne rencontre pas les mêmes obstacles que moi.

Mon message aux filles du monde entier est le suivant : croyez en vous-même et faites-vous confiance. Si vous ne croyez pas en vous-même, personne ne le fera à votre place. »