Lutte contre la traite des êtres humains au Myanmar

En 2005, le Myanmar a adopté une loi contre la traite des êtres humains, mais la traite reste généralisée dans cet État touché par le conflit.

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Photo: ONU Femmes/Stuart Mannion

Khawng Nu avait 22 ans lorsqu'elle a été victime de la traite de Kachin, dans le nord du Myanmar, vers la Chine. Il y a peu de possibilités d'emploi dans cet État pauvre. Ainsi, lorsqu'une femme de son village lui a proposé de travailler dans une usine en Chine, elle a accepté. Quand elle est arrivée en Chine, elle a découvert que c’était son utérus qui serait « l’usine ».

« Ils donnaient des comprimés aux femmes et leur injectaient du sperme pour qu’elles portent des bébés pour des hommes chinois. »

Les parents de Khawng Nu ont fini par payer une « amende » de 10 millions de MMK (6 320 USD) pour la faire revenir. À son retour, elle a donné aux autorités la liste des noms des autres filles qu’elle a rencontrées à l’usine. Cinq d’entre elles ont été secourues.

La Fondation Htoi pour le développement et le genre, partenaire local d’ONU Femmes pour la mise en œuvre, a participé au sauvetage. Ils fournissent aux femmes et aux filles sauvées un soutien juridique, des conseils psychosociaux, une orientation vers des services adaptés, une formation professionnelle pour leur reprise économique et une formation de sensibilisation à la traite des êtres humains.

« Au début, à mon retour, j'avais honte », a déclaré Khawng Nu. « Maintenant, après avoir rencontré d'autres femmes victimes de la traite par le biais du groupe de pairs organisé par Htoi, je ne me sens plus seule.»

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