Traiter la violence à l’égard des femmes revient à lutter contre le VIH/SIDA

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Lors de la Conférence internationale sur le sida (CIS) organisée à Washington, DC, du 22 au 27 juillet 2012, le Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes, géré par ONU Femmes au nom du système des Nations Unies, a mis en exergue le lien indissociable entre le VIH et la violence basée sur le genre.

Meryem Aslan presents policy paper on
Meryem Aslan présente le document d'orientation sur les « approches efficaces pour traiter des liens entre la violence à l'égard des femmes et le VIH/sida »

Cette question a fait l'objet d'une table-ronde coorganisée par ONU Femmes et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la Violence sexiste et le VIH/sida : dresser le bilan des données factuelles et établir un programme de mise en œuvre. La Responsable du Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes, Meryem Aslan, a présenté un document d'orientation intitulé « Approches efficaces pour traiter des liens entre la violence à l'égard des femmes et le VIH/sida ». Ce document comporte une série de recommandations d'actions essentielles, élaborées sur la base des résultats des programmes appuyés par le Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies autour du monde.

« Investir dans les interventions à long terme et lutter contre la stigmatisation, la discrimination et les normes dangereuses contre les femmes et les filles revient à investir dans un avenir caractérisé par zéro violence et zéro cas de VIH/sida » a indiqué Mme Aslan au cours de la présentation.

Les programmes sélectionnés insistent tous sur la nécessité de réaliser des changements significatifs dans les sociétés et les institutions sociales autour du monde, en vue de mettre fin à la violence à l'égard des femmes et à la prolifération du VIH qui en découle. Ces changements doivent se focaliser sur l'autonomisation des femmes et des filles, la transformation des normes sociales ainsi que la fin de l'acceptation tacite et la justification de la violence à l'égard des femmes. Pour faire face à cette question, il est également essentiel de faire en sorte que les auteurs de violences à l'égard des femmes répondent de leurs actes.

Tout en faisant la lumière sur les approches qui promeuvent les changements d'attitudes et de comportements, le document met en exergue les expériences et l'impact des projets et politiques ainsi que les expériences vécues et les aspirations des survivantes de violences, des femmes séropositives et des travailleurs de santé.

« J'aspire juste à une vie normale comme tout le monde » a indiqué l'une des participantes au programme. « Peu importe si je suis séropositive ou séronégative ».

Le document d'orientation souligne que les survivantes de violences et les femmes séropositives sont des expertes des expériences qu'elles ont elles-mêmes vécues, et que leur participation à tous les niveaux de la sensibilisation et de la constitution de capacités, de la mise en œuvre, du contrôle et de l'évaluation doit être renforcée.

« Les survivantes de violences et les femmes séropositives peuvent ne pas souhaiter être seulement identifiées sur la base de leur statut sérologique ou de leur expérience de la violence » souligne Mme Aslan. « Les politiques et programmes doivent s'appuyer sur les expériences qu'elles ont vécues, et leur donner les moyens de s'exprimer avec leur propre voix, en promouvant leur dignité, leur estime de soi et leur confiance ».

Téléchargez /lisez le document d'orientation: « Approches efficaces pour traiter des liens entre la violence à l'égard des femmes et le VIH/sida »