Communiqué de presse : Pour la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles, la mobilisation s’amplifie partout dans le monde. À cette occasion, ONU Femmes place les survivantes de la violence et leurs défenseurs au devant de la scène

Le thème retenu par l’ONU cette année, « Oranger le monde : #ÉcoutezMoiAussi » va amplifier les messages, ce qui augmentera le nombre d’initiatives et de mesures qui seront prises au cours de la campagne « 16 Jours d’activisme contre la violence faite aux femmes »

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(L-R) Moderator, news anchor Richard Lui; Maria Fernanda Espinosa Garces, President of the General Assembly; Antonio Guterres, UN Secretary-General; and Phumzile Mlambo-Ngcuka, UN Women Executive Director participate in a panel discussion. Photo: UN Women/Ryan Brown
Photo: ONU Femmes/Ryan Brown

New York, le 19 novembre 2018 – Des mouvements mondiaux tels que « #MeToo », « #TimesUp », « #BalanceTonPorc », « #NiUnaMenos », « #HollaBack! » et « #TotalShutdown » ainsi que les démissions au sein des entreprises ces derniers temps ont mis en évidence l’ampleur de la violence faite aux femmes et aux filles et de sa banalisation. Bien que les recherches montrent qu’une femme sur trois est touchée par la violence faite aux femmes et aux filles dans le monde et qu’aucun pays n’est à l’abri de cette pandémie, celles qui doivent y faire face sont souvent blâmées et leurs témoignages systématiquement mis en doute, alors même que les auteurs de cette violence n’en sont tenus aucunement responsables.

Cette année, le thème des Nations Unies pour la Journée internationale pour l’élimination de la violence faite aux femmes (le 25 novembre) et la campagne « Oranger le monde : #ÉcoutezMoiAussi » des 16 Jours d’activisme contre la violence faite aux femmes (du 25 novembre au 10 décembre) a pour but de soutenir les femmes et les filles de par le monde qui se joignent dans un mouvement mondial de solidarité contre les déséquilibres historiques dans la détention du pouvoir, dans lequel le harcèlement sexuel et les autres formes de violence sont profondément enracinés.

UN Women Executive Director Phumzile Mlambo-Ngcuka speaks at the official UN Commemoration of International Day for the Elimination of Violence against Women. Photo: UN Women/Ryan Brown
Photo: ONU Femmes/Ryan Brown

Le thème est une invitation à rendre hommage et à amplifier ces voix encore plus, à écouter et à croire à ce que racontent les victimes, à mettre fin à la culture du silence et de l’impunité, et à placer les victimes au centre même des échanges et des réactions. Il vise à élargir les échanges mondiaux et à mettre en évidence les voix et l’activisme de toutes les victimes de la violence et de leurs défenseurs de par le monde, dont beaucoup sont souvent absents des grands titres des journaux et des échanges sur les médias sociaux.

« La peur de représailles et de ne pas être crue, ainsi que la stigmatisation qu’endurent les survivantes, mais pas les auteurs des violences commises, ont réduit au silence les voix de millions de ces survivantes et ont dissimulé l’étendue réelle des horribles expériences auxquelles sont soumises les femmes continuellement », déclare Phumzile Mlambo-Ngcuka, la Directrice exécutive d’ONU Femmes. « Toutefois, les activistes locaux, les survivantes et les mouvements créés partout dans le monde ont transformé leur isolement en solidarité mondiale. Ils rendent les coupables responsables de leurs actes, et font ainsi apparaître la fréquence de cette violence dans toutes les sphères de la société, jusqu’aux plus hautes ». Lire la déclaration complète.

UN Secretary-General António Guterres speaks at the UN Official Commemoration of International Day for the Elimination of Violence against Women. Photo: UN Women/Ryan Brown
Photo: ONU Femmes/Ryan Brown

Sous l’égide de la campagne du Secrétaire général des Nations Unies « TOUS UNiS pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes », la cérémonie de commémoration officielle qui s’est tenue aujourd’hui à New York a rassemblé des victimes et des activistes, et la campagne mondiale « 16 Jours d’activisme » a été lancée. Au siège de l’ONU à New York, des activistes et des survivantes venant de l’Argentine, de l’Inde, de l’ancienne République yougoslave de Macédoine et des États-Unis se sont jointes à M. António Guterres, le Secrétaire général des Nations Unies, à Mme Maria Fernanda Espinosa, la présidente de l’Assemblée générale, et à Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka, la Sous-Secrétaire générale des Nations Unies et Directrice exécutive d’ONU Femmes, pour se livrer à des échanges sur les bonnes pratiques novatrices qui présentent des solutions permettant de mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles à l’ère de #ÉcoutezMoiAussi. Accompagné de nombreux officiers de police et parlant au nom de l’Institut féminin du Département de la police de New York, M. Benjamin Tucker, premier commissaire adjoint du Département de la police de New York, a formulé des idées intéressantes sur le rôle que jouent les forces de l’ordre dans l’élimination de la violence à l’encontre des femmes et des filles dans les espaces privés et publics.

Representatives of the NYPD Women's Institute attend the official UN Commemoration of International Day for the Elimination of Violence against Women. Photo: UN Women/Ryan Brown
Photo: ONU Femmes/Ryan Brown

Partout dans le monde, les 16 Jours d’activisme seront une période durant laquelle les représentants des gouvernements et des communautés, les survivantes, les activistes et les membres du public se rassembleront dans des rencontres hautes en couleur, des rallyes et des campagnes, afin d’amener une sensibilisation à l’urgente nécessité de mettre fin à la violence envers les femmes et les filles. Au cours de plus de 70 rencontres qui se dérouleront dans des écoles et des universités au Malawi et à la Barbade, sur des plateformes de transport en commun au Salvador, à Vanuatu et aux Philippines, et lors de matches de football en Égypte, les citoyens du monde exprimeront leur solidarité envers les survivantes, les activistes, les défenseuses et défenseurs des mouvements féminins et des droits humains des femmes, où qu’ils se trouvent, beaucoup d’entre eux devant affronter des refoulements et des attaques dans un espace civique de plus en plus restreint.

Pour attirer l’attention du monde entier, des bâtiments et des monuments emblématiques se pareront de lumières orange, la couleur officielle de la campagne TOUS UNiS, qui symbolise l’espoir et l’avènement d’un monde débarrassé de la violence. L’Assemblée nationale au Nigeria, la Place de l’Obélisque au Sénégal, le Parlement au Maroc, les bâtiments administratifs du canal de Panama, le Congrès national et le Christ rédempteur au Brésil, la tour Baiterek et la Pyramide de la paix à Astana, au Kazakhstan, le bâtiment de l’UE en République lao, et le bureau du Président ainsi que sept bâtiments du Parlement au Népal seront parés de couleur orange à l’occasion de la Journée.

Activist and UN Trust Fund to End Violence against Women grantee Daniela Elizabeth Giuliano, speaks at the UN Commemoration of International Day for the Elimination of Violence against Women. Photo: UN Women/Ryan Brown
Photo: ONU Femmes/Ryan Brown

Grâce à plusieurs initiatives d’ordre stratégique, ONU Femmes se situe à l’avant-garde des efforts déployés pour mettre fin à toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles, que ce soit à travers l’initiative Spotlight, un projet d’un montant de 500 millions d’euros entre l’Union européenne et les Nations Unies dans lequel plusieurs agences de l’ONU sont engagées et qui constitue le plus important investissement jamais réalisé en faveur de l’élimination de la violence envers les femmes et les filles, ou grâce au travail accompli dans le cadre du projet « Des villes sûres et des espaces publics sûrs » dans 35 pays.

L’ambassadrice de bonne volonté Nicole Kidman d’ONU Femmes sera présente au déjeuner de collecte de fonds du Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour mettre fin à la violence envers les femmes, le seul mécanisme multilatéral au monde dans la lutte contre la pandémie, le 10 décembre, Journée des droits humains, qui clôturera les 16 Jours d’activisme. À cette rencontre seront présents les représentants des entreprises et ceux des Nations Unies concernés par la collecte de fonds qui contribuera à mettre fin à cette violation des droits humains partout dans le monde. 

Avec plus de 460 projets réalisés dans 139 pays et territoires au cours des deux dernières décennies, le Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies a soutenu des initiatives ayant changé des vies grâce à la prévention de la violence, à l’application effective des lois et des politiques, et à l’accès à des services vitaux destinés aux victimes de la violence, qui se comptent par millions de femmes et de filles à travers le monde. Rien que l’année dernière, le Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies a touché plus de 6 millions de personnes. 

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