VIH/sida : règles et normes internationales

Un certain nombre de règles et de normes reconnues au niveau international se rapportent aux femmes ainsi qu'au VIH/sida. Parmi les plus connues, on trouve :

  • La Déclaration et le Programme d’action de Beijing préconisent la participation des femmes aux politiques et aux programmes concernant le VIH/sida ; la révision et l'amendement des lois qui contribuent à la vulnérabilité des femmes au VIH et au sida et l'application de lois, de politiques et de pratiques qui protègent les femmes et les filles contre la discrimination associée au VIH/sida ; et enfin, le renforcement des capacités nationales à élaborer et à améliorer des politiques et des programmes sensibles au genre en matière de VIH/sida.
  • La Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDEF) et ses Recommandations générales comportent d'importantes dispositions de fond pour faire progresser l'égalité des sexes. Elles munissent les États parties d'outils pour promouvoir la pleine réalisation des droits fondamentaux des femmes, notamment en mettant en place des réponses nationales au VIH/sida sensibles au genre.
  • Le sixième objectif du Millénaire pour le développement vise à stopper puis inverser la courbe de progression du VIH d’ici à 2015. Le monde a atteint et même dépassé ces objectifs en atteignant 35 pour cent de réduction du taux de nouvelles infections, une baisse de 41 pour cent du nombre de décès liés au Sida, et 15 million de personnes en traitement antirétroviral.
  • Construits sur les objectifs du Millénaire pour le développement, les 17 Objectifs de développement durable (ODD) visent à mettre fin à la pauvreté d’ici à 2030 et à promouvoir le développement social, la prospérité économique et la protection environnementale pour tous. L’objectif 3 vise à assurer des vies saines et le bien-être, avec pour but d’éradiquer le Sida d’ici à 2030. L’objectif 5 vise à atteindre l’égalité des genres et l’autonomisation de toutes les femmes et les filles. Ces objectifs, ainsi que tous les autres, sont des feuilles de route essentielles pour traiter des questions transversales de l’inégalité des sexes dans l’épidémie du VIH.
  • La Déclaration d'engagement sur le VIH/sida adoptée en 2001 par l'Assemblée générale des Nations Unies souligne que l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes sont des éléments fondamentaux pour diminuer la vulnérabilité des femmes et des filles au VIH/sida. La Déclaration politique sur le VIH et le Sida de 2006 reconnaît que la promotion de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes et la protection des droits des filles doivent être des composantes essentielles de toute stratégie d'ensemble de lutte contre cette épidémie. Dans la Déclaration politique sur le VIH et le Sida de 2011 : intensifier nos efforts pour éliminer le VIH et le sida, les États membres des Nations Unies se sont engagés à renforcer la capacité des femmes et des adolescentes à se protéger du risque d'infection par le VIH et à adopter toutes les mesures nécessaires pour créer un environnement propice à l'autonomisation des femmes. Sur la Déclaration politique sur le VIH et le Sida de 2016 : dans le processus rapide pour accélérer la lutte contre le VIH et pour l’éradication de l’épidémie du Sida d’ici 2030, les pays membres de l’ONU se sont fermement engagés à atteindre l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes et des filles dans le cadre de leurs efforts pour mettre fin au Sida d’ici 2030. La Déclaration invite les Etats membres à mettre en œuvre un plan VIH national stratégique et favorable à l’égalité des sexes, à promouvoir le leadership féminin et à s’engager dans la lutte contre le VIH et ses effets, les violences faites aux femmes et autres pratiques néfastes, à protéger la santé des femmes en matière de sexualité et le droit à la procréation. La Déclaration inclue un axe spécifique et cible la réduction de nouvelles infections par le VIH de filles adolescentes et de jeunes femmes.
  • Les résolutions du Conseil des droits de l'homme sur la protection des droits de l'homme dans le contexte du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et du syndrome de l'immunodéficience acquise (sida) incluent la résolution 16/28. Adoptée en 2011, celle-ci rappelle combien la disponibilité et l'accessibilité, notamment financière, des médicaments et des services de soins de santé, sont importantes pour les femmes enceintes séropositives. Elle appelle en outre à l'élaboration ou à l'élargissement de politiques et de programmes nationaux sensibles au genre en matière de VIH/sida.
  • La résolution 1983 du Conseil de sécurité des Nations Unies de 2011 souligne le fardeau disproportionné que le VIH et le sida font peser sur les épaules des femmes. Elle exhorte les États membres, les entités des Nations Unies, les institutions financières nationales et internationales et les autres parties prenantes à aider les systèmes de santé nationaux et les réseaux de la société civile à apporter leur aide aux femmes séropositives durant ou après un conflit. La résolution 1308 du Conseil de sécurité, adoptée en 2000, énonce les responsabilités des opérations internationales de maintien de la paix en ce qui concerne le VIH et le sida.
  • La Commission de la condition de la femme des Nations Unies a émis des résolutions sur les femmes, les filles et le VIH/sida, parmi lesquelles la résolution 60/2 de 2016. Elle a publié les conclusions concertées sur le partage, dans des conditions d’égalité, des responsabilités entre les femmes et les hommes, en particulier des soins dispensés dans le contexte du VIH/sida en 2009, et sur les femmes, les filles et le VIH/sida en 2001.