Les élections

Les élections locales ou nationales peuvent favoriser la participation des femmes à la vie politique de diverses façons, et des mesures spécifiques peuvent s'avérer nécessaires pour surmonter les obstacles résultant de la discrimination basée sur le genre. Les candidates peuvent, par exemple, manquer de compétences ou de moyens pour combattre à armes égales avec les hommes. Les électrices peuvent être réticentes à aller voter si les bureaux de vote sont situés dans un endroit isolé ou peu sûr. Il arrive que les organes de gestion des élections ne soient pas conscients des entraves à la participation des femmes par manque de connaissances ou de compétences ou parce qu'ils ne disposent pas des données nécessaires pour analyser et remédier à la situation.

Nos solutions

ONU Femmes œuvre à la mise en place de mesures destinées à soutenir la participation des femmes à la vie politique tout au long du processus électoral, y compris en joignant ses efforts à ceux de partenaires du système des Nations Unies. Ses principaux objectifs comprennent l'adoption et l'application de mesures ou de quotas spécifiques temporaires, qui s'avèrent efficaces pour amener de plus nombreuses femmes à participer à la vie politique.

Nous défendons également l'adoption de règlements électoraux nationaux et nous apportons des éléments matériels pour les rendre pertinents. Ces règlements doivent garantir aux femmes des chances équitables de participation aux campagnes électorales et d'inscription sur les listes électorales et les protéger contre toute forme de violence.

En outre, nous formons les femmes en vue d'en faire des candidates et dirigeantes performantes. Notre engagement aux côtés des partis politiques les sensibilise à la question de l'égalité des sexes et les encourage par exemple à adopter des règles internes favorisant le leadership des femmes.

À un moment critique de la transition politique en Égypte, ONU Femmes a contribué à la création du premier syndicat féministe égyptien, composé de 500 groupes de femmes unissant leurs voix, et de la Coalition égyptienne pour l'éducation civique et la participation des femmes, un organe de contrôle des élections. Plus de 500.000 personnes de 27 gouvernorats ont signé une Charte nationale formulant les ambitions des femmes pour l'avenir de leur pays. En partenariat avec ONU Femmes, le Gouvernement a lancé l'initiative de « Citoyenneté des femmes » consistant à distribuer 2 millions de cartes d'identité à des femmes qui en ont besoin pour voter ou pour bénéficier d'autres services publics.

La nouvelle constitution du Kenya adoptée en 2010 ayant garanti l'égalité des sexes et l'adoption de mesures volontaristes dans ce sens, ONU Femmes a soutenu l'audit d'un projet de loi sur les partis politiques visant à s'assurer que les principes constitutionnels en la matière soient effectivement respectés. Ainsi, la Commission électorale indépendante provisoire a pu émettre des recommandations pour rendre le projet de loi plus égalitaire. Ce dernier, une fois adopté, stipule que l'inscription d'un parti politique ne peut se faire que si ses instances dirigeantes ne comptent pas plus de deux tiers de membres d'un même sexe. Une autre disposition du même texte prévoit que l'élu occupant un siège qui s'est libéré en cours de législature doit être du même sexe que la personne qu'il remplace.

En Colombie, des mouvements de femmes et des dirigeants du gouvernement ont, avec l’aide d’ONU Femmes, obtenu par leur action concertée l'introduction d'un quota de 30 pour cent de candidates sur les listes électorales nationales. Pour emporter l'adhésion de la population, une campagne de communication a diffusé le message « une démocratie sans femmes est une démocratie incomplète ».

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