Engagements supplémentaires de la part des partenaires
Outre les États Membres, les partenaires suivants ont fait une déclaration d’engagement pour « Franchir le pas » en matière d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes.
Organisations régionales | Société civile | Secteur privé
Organisations régionales
Association sud-asiatique pour la coopération régionale –
M. Arjun Bahadur Thapa, Secrétaire général
« Il relève de la plus haute importance que nous visions des objectifs toujours plus hauts et plus ambitieux et, qu’ensemble nous changions le statut quo en termes d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes dans le monde. ... [L’Association sud-asiatique pour la coopération régionale] a établi un groupe consacré à la promotion des politiques sensibles au genre...qui agira comme mécanisme régional pour promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes dans la région sud-asiatique et qui impliquera aussi des représentantes et représentants de la société civile en tant que partenaires clés. ...l’ASACR a un rôle crucial à jouer en attribuant davantage de ressources pour parvenir encore plus à l’égalité des sexes. En tant que Secrétaire général de l’ASACR, je...ferai tout ce qui est en mon pouvoir dans la région pour autonomiser les femmes et garantir l’égalité des sexes conformément au Programme d’action de Beijing, du programme de développement de l’après-2015 et des mandats donnés par l’ASACR. »
Conseil de l’Europe – M. Thorbjørn Jagland, secrétaire général
« Le Conseil de l’Europe réaffirme son engagement à ‘Franchir le pas’ pour refermer le fossé des inégalités entre les sexes et continuer à contribuer à la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing ainsi que de l’objectif 5 de développement durable. La Stratégie sur l’égalité de genre 2014-2017 du Conseil de l’Europe définit les objectifs stratégiques suivants qui visent tous à la mise en œuvre d’une action transformatrice pour parvenir à une égalité des sexes de fait : (i) lutter contre les stéréotypes basés sur le genre et le sexisme ; (ii) prévenir et lutter contre la violence à l’égard des femmes ; (iii) garantir l’accès égal des femmes à la justice ; (iv) parvenir à une participation équilibrée des femmes et des hommes dans les prises de décisions politiques et publiques ; (v) intégrer une perspective de genre dans toutes les politiques et mesures entreprises. La violence à l’égard des femmes est une conséquence directe de l’inégalité. Notre référence absolue —la Convention d’Istanbul — offre une approche très détaillée pour prévenir de la violence, protéger les victimes et poursuivre les auteurs d’actes violents. Son mécanisme de suivi vient d’être mis en place et nous attendons toutes et tous avec impatience de recevoir les données qui permettront aux États parties de mieux définir le caractère prioritaire de leurs actions et de consolider l’efficacité de leur réponse face à cette odieuse violation des droits humains, tout en bénéficiant de l’aide de nos organisations partenaires, dont ONU Femmes. Je suis fier de soutenir l’initiative HeforShe. Lorsque l’on travaille dans le secteur des droits humains, on réalise que les sociétés les plus fortes, les plus sûres et les plus prospères sont celles où les femmes sont autonomes et où les sexes sont plus égaux. L’égalité des sexes n’est pas une question de femme ni d’homme — il s’agit d’une question de droits humains. »
Ligue des États arabes
Le Conseil ministériel de la Ligue arabe a adopté lors de sa 144e session un plan régional d’action intitulé « Protection de la femme arabe : paix et sécurité » qui appelle au renforcement de la participation des femmes en tant que leaders à tous les niveaux de prise de décision, et ce en vue de promouvoir la paix et de contribuer aux négociations et à la résolution des conflits. Toujours lors de la 144e session, tenue le 13 septembre, les États membres de la Ligue arabe ont adopté la Déclaration du Caire et son plan d’action stratégique intitulé « Programme de développement pour l’après-2015 en faveur des femmes de la région arabe ». Ces textes seront soumis puis adoptés lors du prochain sommet arabe qui se tiendra au Royaume du Maroc en 2016. La Ligue des États arabes manifeste sa résolution de mettre en œuvre la Déclaration du Caire et le plan d’action stratégique qui l’accompagne afin de promouvoir les investissements en faveur de l’égalité des sexes, des politiques et une budgétisation tenant compte du genre, ainsi que l’établissement de nouvelles normes en matière de statistiques et d’indicateurs prenant en compte les spécificités de genre. [ Discours (en anglais) ]
Organisation des États américains – M. Luis Almagro, secrétaire général
« La destruction environnementale et l’augmentation accrue de l’insécurité liée aux chocs économiques ou climatiques, telles sont les réalités qui affectent les femmes de manière disproportionnée. Elles représentent la majorité des personnes en situation de pauvreté, des personnes au chômage, des personnes affectées par les catastrophes nationales et autres urgences humanitaires... Nous avons fait des avancées considérables grâce au travail que nous avons fourni pour consolider le cadre juridique des droits des femmes et de l’égalité des sexes. L’Amérique latine et la région des Caraïbes présentent désormais certains des cadres de protection juridique les plus solides du monde pour les femmes et les filles. Lors de ma nomination en tant que Secrétaire général, il y a quatre mois ... j’ai été catégorique et ai déclaré que nous contribuerions à élargir l’accès aux droits à davantage de personnes de la région des Amériques. Mon thème récurrent a été et continuera d’être « plus de droits à plus de personnes ». Du point de vue des droits des femmes, nous faisons toujours face à deux défis majeurs. Tout d’abord, les limitations liées à l’étendue et à la portée des droits des femmes. Les Amériques continuent à posséder certaines des lois les plus restrictives en matière de droits et de libertés sexuelle et de la procréation. Cela doit changer. ...Dans les Amériques, des milliers de femmes meurent chaque année [des suites] d’avortements illégaux. Nous devons mettre un terme à ce genre de génocide. Si les femmes ne jouissent pas de leurs droits à la vie, de leurs droits humains à la vie, si les femmes n’ont pas le droit à la santé ni accès aux services de santé publique, alors nous sommes bien trop en retard. ... Seulement après, nous pouvons nous intéresser à d’autres questions comme le nombre dominant des femmes au chômage et le fait que leurs salaires soient les plus bas. »
Union africaine – Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente
« En Afrique, cette année marque l’année de l’autonomisation des femmes. Nous venons juste...d’adopter le Programme 2063 qui définit l’Afrique que nous voulons conformément à nos priorités... . Parmi celles-ci figurent l’éducation des filles...et la modernisation de l’agriculture, parce qu’en Afrique, 70 % des personnes qui travaillent dans le secteur agricole sont des femmes. ...La participation des femmes dans les affaires constitue une autre de nos priorités. Une telle priorité est évidente en termes de droit. Mais aussi, d’un point de vue économique, il est logique que la moitié de la population de n’importe quel pays participe au développement de l’économie et du pays. ...Depuis Beijing, 22 pays d’Afrique comptent 30% de femmes [ou plus] au sein de leur parlement...Des progrès ont été réalisés dans d’autres domaines, mais nous pensons qu’il reste encore à faire. Nous avons [lancé] une campagne très forte sur le mariage des enfants...et la traite des êtres humains, [qui] constitue une forme d’esclavage des femmes.
Union européenne – M. Frans Timmermans, premier vice-président
« Le cadre ambitieux pour l’égalité des sexes d’ici à 2020 pour nos relations extérieures guidera les efforts que nous déploierons avec les pays partenaires pour combattre toute forme de violence basée sur le genre, autonomiser les femmes économiquement et socialement, et leur donner une voix plus forte au sein de la vie publique. En tant que donateur d’aide le plus important, nous nous engageons à examiner systématiquement notre financement du développement pour nous assurer qu’il contribue à changer la vie des femmes et des filles dans le monde entier. Quant à nos efforts en Europe, je tiens à souligner : premièrement, notre engagement en faveur de la promotion de l’indépendance économique des femmes et du partage égal des responsabilités ayant trait aux soins entre les femmes et les hommes, par l’intermédiaire d’une nouvelle initiative s’adressant aux parents qui travaillent. Nous travaillons dur pour présenter cette initiative l’année prochaine — et je souhaite qu’elle soit axée non seulement sur les mères mais aussi sur le rôle des pères. Deuxièmement, notre engagement à lutter contre la violence à l’égard des femmes — par des mesures de prévention, de protection et de poursuites judiciaires. Nous placerons tout le poids de l’UE derrière la Convention d’Istanbul ; nos États Membres qui ne l’ont pas encore ratifiée le feront et, si possible légalement, l’UE elle-même y adhérera. Troisièmement, nous voulons voir plus de femmes occuper des postes de haut niveau et influencer les décisions. Nous sommes sur le point de définir un objectif juridiquement contraignant visant à atteindre une représentation féminine de 40 % au sein des conseils d’administration des entreprises cotées d’ici à 2020, et j’espère que nous parviendrons prochainement à un consensus. » [ Discours (en anglais) | Engagement complet (en anglais) ]
Société civile
Centre des Cultures Indigènes du Pérou (CHIRAPAQ) —
Mme Tarcila Rivera Zea, directrice exécutive
« La représentation des femmes dans le monde, et en particulier des femmes indigènes, constitue une question importante parce que je pense que ce sont les femmes indigènes qui sont les plus impactées par les changements climatiques. Nous devons nous engager et investir dans le Programme de développement durable d’ici à 2030, et nous assurer que le contenu du Programme de 2030 cherche à s’appuyer et à soutenir davantage les objectifs et les engagements non atteints de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing. Une telle volonté politique et une telle motivation nous permettront de parvenir à l’égalité des sexes, à éradiquer les inégalités et les injustices qui perdurent comme la violence, la discrimination et l’exclusion des sphères sociales. Une exclusion qui possède toujours un visage féminin. » [ Discours (en espagnol) ]
Réseau mondial des femmes œuvrant pour la paix (GNWP) – Mme Bandana Rana
« Il faut s’attaquer aux liens existant entre la violence basée sur le genre et l’impunité, la militarisation, les dépenses militaires, la migration forcée, les déplacements de population et la prévalence des petites armes si des changements significatifs doivent avoir lieu. Aujourd’hui plus que jamais, la contribution à la base de la société civile et des organisations de femmes sera clé dans la mise en œuvre et le suivi du Programme de 2030...Leur travail devrait être reconnu et un environnement propice créé afin de leur permettre une contribution encore plus significative, à l’approche de l’année 2030. Votre volonté politique doit combler le fossé du financement en proposant un financement accru, durable et sûr pour faire de l’égalité des sexes une réalité. Alors que nous avançons pour transformer le monde avec le programme de développement durable d’ici à 2030, engageons-nous à créer un monde où chaque famille se réjouit à la naissance d’une fille ; où les femmes et les filles ne font plus face à la discrimination ; où les femmes et les filles ne doivent pas vivre dans la peur d’être sexuellement ou physiquement agressées chez elles ou dans la rue ; où les responsabilités relatives aux soins sont partagées équitablement, et où le travail et la contribution des femmes sont valorisés et reconnus ; où les femmes sont représentées de manière égale dans les postes de leadership, et où leur voix est entendue et considérée par les décideuses et décideurs ; où la violence, sous quelle que forme qu’elle soit, est inacceptable. [Discours (en anglais) ]
Secteur privé
Groupe Alibaba – M. Jack Ma, président exécutif
« On me demande souvent comment Alibaba a réussi à se développer aussi rapidement en 15 ans. Les gens pensent qu’il s’agit d’une sorte de miracle, mais je vais vous dire quelque chose, [c’est] parce que nous comptons beaucoup de femmes parmi nous : 35 % de nos fondateurs sont des femmes, tout comme 34 % de notre personnel de direction supérieur et 52 % de nos employés. ... Je pense avec beaucoup d’optimisme que les femmes peuvent faire encore mieux à l’avenir. ...Plus de 30 entreprises et 10 fondations philanthropiques se sont ralliées pour...exprimer leur soutien à ONU Femmes en lui offrant une contribution de 20 millions de dollars US... en vue d’éliminer les disparités entre les sexes d’ici à 2030. »
Fondation Bill et Melinda Gates – Mme Melinda Gates, co-présidente
« Il est évident que nous n’atteindrons pas les Objectifs de développement durable si nous ne plaçons pas les femmes et les filles au centre-même de chaque aspect du programme. D’ailleurs, le monde reconnaît ce fait. ... Quand je rencontre des femmes, je rencontre des personnes puissantes, fortes. Vous leur donnez une voix et... quelques opportunités économiques ou une chance de prendre des décisions et elles sont fortes. Elles ne s’autonomiseront pas seulement, mais autonomiseront aussi leur famille. ... Si nous pouvons nous assurer qu’elles disposent de bons outils en matière de santé, de prise de décisions, et qu’elles ont accès à des opportunités économiques, alors nous donnons lieu à un cycle vertueux de changement à leur égard. Je représente une fondation... notre objectif consiste à servir de catalyseur pour travailler avec vous. ... Au cours des 20 dernières années, nous avons été témoins de progrès considérables...mais nous avons encore tant à réaliser. Quand... nous nous retrouverons toutes et tous dans cette salle dans 15 ans, j’espère que nous pourrons dire que nous n’avons pas seulement parlé des femmes mais que nous avons agi en leur nom. Parce que si vous investissez dans le potentiel d’une femme, vous investissez dans l’ensemble de la population. »