Conférence des Parties

Depuis sa création, ONU Femmes joue un rôle actif en matière d’activités de plaidoyer et de soutien technique dans les domaines du genre et du changement climatique. Elle a notamment pris part à toutes les sessions annuelles de la Conférence des Parties à la CCNUCC et les a suivies de près depuis la COP 17 de 2011.

COP 21

La vingt-et-unième session de la Conférence des Parties (COP 21) et la onzième session de la Conférence des Parties servant de réunion des Parties au Protocole de Kyoto (CMP) se dérouleront du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris en France. La COP 21, comme elle est désignée couramment, est un événement important et très attendu, car il est prévu que les Parties y adopteront un accord universel juridiquement contraignant sur le climat, que les gouvernements seront tenus de mettre en œuvre afin de s’assurer que la hausse des températures mondiales soit limitée à moins de 2 °C.

ONU Femmes a suivi de près les négociations – menées par le biais du Groupe de travail ad hoc sur la Plate-forme de Durban pour une action renforcée (ADP) – afin de garantir que l’accord sur le climat comporte des références à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes. Par le biais d’activités systématiques de plaidoyer et de soutien substantiel et technique auprès des Parties, à la demande de ces dernières, le projet d’accord et la décision de mettre en œuvre les dispositions de l’accord comportent maintenant des références spécifiques aux questions de genre dans les sections « Préambule », « Objectif », « Adaptation », « Financements » et « Renforcement des capacités ». Pour s’assurer que ces avancées soient maintenues d’ici à la Conférence à Paris et dans le cadre de sa campagne de sensibilisation auprès des Parties et des autres acteurs, ONU Femmes a préparé et diffusé ses propositions visant à garantir que les références spécifiques aux questions de genre soient conservées et/ou renforcées dans l’accord sur le climat, ainsi que dans la décision connexe afférente à la mise en œuvre de l’accord et celle régissant les actions des Parties de 2015 à 2020. Le nouvel accord sur le climat entrera en vigueur en 2020. 

Dans le cadre de sa contribution substantielle à la mise en œuvre du Programme de travail de Lima relatif au genre et des négociations en cours sur le climat, ONU Femmes, en collaboration avec le Secrétariat de la CCNUCC et du Département des affaires économiques et sociales de l’ONU (DAES), a organisé une réunion du groupe d’experts à Bonn en Allemagne en octobre 2015, portant sur la mise en œuvre d’une mesure relative au climat qui soit sensible aux questions de genre dans le cadre du développement durable. Leurs discussions et recommandations – axées sur l’intégration des questions de genre dans les mécanismes et les processus de la CCNUCC, en particulier celles relatives aux technologies et aux financements – ont apporté une contribution substantielle à la session de négociations qui a suivi en octobre 2015. Les recommandations de la réunion du groupe d’experts seront présentées lors de la COP 21 à l’occasion d’une réunion organisée à l’heure du déjeuner le 8 décembre 2015, la « Journée du genre » de la CCNUCC.

COP 20

La vingtième Conférence des Parties s’est tenue à Lima au Pérou, du 1er au 12 décembre 2014. Lors de la COP 20, ONU Femmes, en étroite collaboration avec les partenaires de la société civile – en particulier ceux qui représentent le collège des femmes et de l’égalité des sexes à la CCNUCC et les gouvernements champions (parmi les Parties à la CCNUCC) – a réalisé d’importantes percées en réussissant à faire incorporer, pour la première fois, des références explicites aux questions de genre et aux femmes dans le projet de texte du nouvel accord sur le climat. Au cours de la COP 20, un nombre croissant de Parties ont mentionné l’importance d’intégrer l’égalité des sexes dans l’accord sur le climat. ONU Femmes a apporté un soutien considérable, qui a été complété par un renforcement de sa campagne de sensibilisation auprès des Parties ainsi que par le plaidoyer de divers militants en faveur de l’égalité des sexes.

S’appuyant sur les progrès qu’elle a accomplis jusqu’ici et pour donner suite à la mise en œuvre de la Décision 23/CP.18 de la CCNUCC sur la promotion de l’équilibre entre hommes et femmes et les moyens de renforcer la participation des femmes à la CCNUCC, ONU Femmes a suivi de près les négociations et a travaillé avec les Parties et d’autres parties prenantes en faveur de l’adoption du Programme de travail de Lima relatif au genre. Ce programme de deux ans vise à promouvoir un équilibre entre hommes et femmes et à instaurer une politique climatique sensible aux questions de genre, par le biais de formations et de campagnes de sensibilisation s’adressant aux délégués chargés des problèmes liés à l’équilibre entre hommes et femmes et aux changements climatiques, d’un renforcement des compétences et de la capacité des femmes déléguées à participer de manière efficace aux réunions de la CCNUCC, et d’une clarification de la signification de l’expression « politique climatique sensible aux questions de genre » du point de vue de la mise en œuvre. Le Programme de travail a également mandaté les Parties et les autres parties prenantes du Secrétariat de la CCNUCC à soumettre leurs avis sur une politique climatique sensible aux questions de genre, en mettant l’accent sur l’atténuation et sur le développement et le transfert de technologies, ainsi que sur l’adaptation, le renforcement des capacités, les formations et l’organisation d’ateliers de session sur ces sujets. 

Les problèmes liés à l’égalité des sexes ont également été mis en avant pendant la « Journée du genre », lors de la COP 20 où ONU Femmes a été représentée par sa Directrice exécutive adjointe Lakshmi Puri, au cours d’un panel de haut niveau qui a également commémoré Beijing+20. Lire un article rédigé par la Directrice exécutive d’ONU Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka.

COP 19

Lors de la dix-neuvième Conférence des Parties qui s’est tenue à Varsovie en Pologne, du 11 au 22 novembre 2013, les Parties ont convenu d’un calendrier précis visant à aboutir à l’adoption d’un nouvel accord mondial sur le climat en 2015, dont la mise en œuvre est prévue pour 2020. ONU Femmes a travaillé avec les Parties et les parties prenantes pour s’assurer que les dimensions de genre dans le cadre des impacts des changements climatiques et des interventions face à ces changements figurent bien en vue dans le nouvel accord. L’organisation a soutenu les initiatives de renforcement des capacités s’adressant aux femmes déléguées auprès de la CCNUCC, y compris par le biais d’activités de mise en réseau visant à encourager le mentorat. ONU Femmes a également soutenu la participation de neuf représentantes des pouvoirs publics venant des pays les moins développés et de petits États insulaires en développement à des cours en ligne sur l’approche diplomatique aux changements climatiques et au financement de la lutte contre les changements climatiques leur permettant d’approfondir leur compréhension des discussions mondiales sur les changements climatiques, renforçant ainsi leurs contributions au sein de leurs délégations et leur leadership sur ce sujet à l’échelle nationale.

Par ailleurs, ONU Femmes s’est employée à mettre en avant l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes dans des processus et des événements spécifiques, y compris au cours de l’atelier en session sur l’équilibre entre hommes et femmes, la politique climatique sensible aux questions de genre et le renforcement des capacités, au cours duquel ONU Femmes a présenté les conclusions principales d’un rapport de recherche sur la façon dont l’équilibre entre femmes et hommes a été promu dans divers processus multilatéraux et intergouvernementaux. ONU Femmes a organisé conjointement et participé à plusieurs événements à Varsovie, notamment dans le panel de haut niveau portant sur le thème « Le genre et les changements climatiques : Vision 50/50 », qui saluait l’attention accrue accordée à l’égalité des sexes et à la représentation des femmes dans le processus de la CCNUCC.

COP 18

La dix-huitième Conférence des Parties s’est tenue à Doha au Qatar, du 26 novembre au 7 décembre 2012. Les gouvernements ont terminé le travail qui avait démarré à Bali en 2007 dans le cadre de l’action concertée à long terme au titre de la Convention, et ils ont convenu d’un calendrier précis menant à l’adoption d’un accord universel sur les changements climatiques d’ici à 2015, avec une entrée en vigueur en 2020. Une deuxième période d’engagement au Protocole de Kyoto a également été lancée lors de la COP 18, devant se poursuivre à compter du 1er janvier 2013 sur une période de huit ans. Comme par le passé, ONU Femmes a suivi les négociations et a mené une campagne de sensibilisation active auprès des États Parties en vue de s’assurer que les décisions adoptées comportent des références à l’égalité des sexes, aux droits des femmes et à la contribution des femmes dans l’atténuation des changements climatiques et l’adaptation à ces changements.

Dans la prise en compte des problèmes liés à l’égalité des sexes dans le cadre de la CCNUCC, un tournant décisif est intervenu avec l’adoption d’une décision historique (23/CP.18) sur la promotion de l’équilibre entre hommes et femmes et les moyens de renforcer la participation des femmes dans les négociations relatives à la Convention et dans la représentation des Parties au sein des organes créés en vertu de la Convention ou du Protocole de Kyoto. Saluée comme le « Miracle de Doha », la décision a constitué un grand pas en avant vers la promotion de la politique climatique sensible aux questions de genre, car elle exigeait l’examen d’un point permanent à l’ordre du jour des COP annuelles portant sur l’égalité des sexes. De plus, la décision (i) comporte un objectif d’équilibre entre femmes et hommes dans les organes établis en vertu de la Convention et du Protocole de Kyoto et encourage les Parties à s’efforcer d’instaurer un équilibre entre hommes et femmes dans leurs délégations aux sessions organisées dans le cadre de la Convention et du Protocole de Kyoto ; (ii) incorpore un mécanisme d’établissement de rapports, par lequel le Secrétariat de la CCNUCC doit présenter un rapport annuel sur les progrès réalisés vers l’atteinte de l’objectif d’équilibre entre hommes et femmes ; et (iii) prévoit l’organisation d’un atelier en session sur l’équilibre entre hommes et femmes dans le cadre de la CCNUCC.

COP 17

La dix-septième Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques s’est déroulée à Durban en Afrique du Sud, du 28 novembre au 9 décembre 2011. Les négociations ont permis l’avancée de la mise en œuvre de la Convention, ainsi que le Protocole de Kyoto et les Accords de Cancún associés, et ils ont débouché sur la plate-forme de Durban pour une action renforcée. Les Parties ont convenu d’adopter un accord juridique universel sur le changement climatique dès que possible, et au plus tard en 2015, de proroger le Protocole de Kyoto pour une deuxième période d’engagement (de 2012 à 2017), et de mettre sur pied le Fonds vert pour le climat.

Fonds vert pour le climat

Parmi les principales avancées que comportent les 11 références spécifiques aux questions de genre qui ont été obtenues lors de la COP 17 figure l’inclusion d’une « sensibilité aux questions de genre » dans les six principes du dispositif fondamental relatif à l’établissement du Fonds vert pour le climat. Parmi les objectifs et les principes directeurs du Fonds, on trouve la préconisation d’une approche sensible aux questions de genre et une invitation à la prise en compte de l’équilibre entre femmes et hommes au niveau de son conseil d’administration et de son secrétariat.