18e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) – COP-18

Date:

La Conférence des parties (COP-18) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a été organisée à Doha,Qatar du 26 novembre au 7 décembre 2012.

Les gouvernements ont achevé le travail qui avait commencé à Bali en 2007 sur l’Action concertée à long terme au titre de la Convention, et ont convenu d’un calendrier ferme assurant l’adoption d’un accord universel sur les changements climatiques d’ici à 2015, devant entrer en vigueur en 2020. Une deuxième période d’engagement au Protocole de Tokyo a également été lancée lors de la COP-18, qui doit se poursuivre à partir du 1er janvier 2013, pour une période de 8 ans.

Comme dans le passé, ONU Femmes a suivi les négociations et a maintenu les États parties informés, en vue d’assurer que les décisions adoptées lors de la COP-18 intègrent des références à l’égalité des sexes, aux droits de la femme et à la contribution des femmes à l’atténuation et à l’adaptation aux changements climatiques.

Figurent au nombre des avancées réalisées lors de la COP-18 :

D’abord, une décision historique sur la « Promotion de la représentation équilibrée des sexes et amélioration de la participation des femmes aux négociations de la CCNUCC et de la représentation des Parties dans les organes établis conformément à la Convention ou au Protocole de Kyoto » a été adoptée. Saluée comme le « miracle de Doha », cette décision constitue un pas important pour promouvoir une politique climatique sensible au genre, en assurant que les voix des femmes sont prises en compte lors des négociations, et en ajoutant l’examen des questions relatives au genre à l’ordre du jour de la CdP.

ONU Femmes a été saluée pour le rôle déterminant qu’elle a joué depuis la phase initiale de la décision jusqu’à son adoption lors de la COP-18. Au cours de l’étape de rédaction, l’organisation a apporté une contribution significative en s’appuyant sur les normes établies, y compris la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), le Programme d’action de Beijing et le Document final de Rio+20, et a fourni des conseils de spécialistes/techniques aux Parties, sur demande, tout au long des négociations. En collaboration avec la présidence de la COP et ses partenaires de la société civile, la Mary Robinson Foundation for Climate Justice et le Masdar Institute, ONU Femmes a également coorganisé un petit déjeuner ministériel en vue de recueillir un appui en faveur de l’adoption de la décision. L’organisation continuera de s’engager pleinement dans ce processus et de poursuivre sa collaboration avec ses partenaires, au moment où elle débute son travail sur l’application stricte de la décision.

En deuxième lieu, les considérations de genre ont été intégrées dans d’autres décisions adoptées lors de la CdP-18, y compris sur les pertes et dommages, les plans nationaux d’adaptation, le Centre et réseau des technologies du climat (CRTC), et le Programme de travail de Doha sur l’Article 6 de la Convention (Éducation, formation et sensibilisation), entre autres engagements. Les engagements précédemment adoptés concernant les dimensions de genre des changements climatiques ont également été réaffirmés et réitérés dans les décisions adoptées à la COP-18.

Troisièmement, la visibilité des femmes en tant qu’actrices-clés dans la lutte mondiale contre les changements climatiques a été renforcée, par le biais des contributions d’ONU Femmes et de sa participation à diverses manifestations sur les femmes et l’égalité des sexes. Figure notamment parmi celles-ci le lancement du nouveau pilier sur « les femmes pour des résultats » par l’Initiative Dynamique du changement de la CCNUCC, qui vise à mettre les femmes en exergue en tant qu’actrices majeures de la lutte contre les changements climatiques. La Sous-Secrétaire générale et Directrice exécutive adjointe d’ONU Femmes, Mme Lakshmi Puri, a participé à la table-ronde de haut niveau, où elle a souligné qu’il était important de montrer le visage humain des changements climatiques, et en particulier, la capacité des femmes à renforcer la résilience de communautés entières.

Des messages-clés ont également été partagés lors de manifestations organisées à l’occasion de la « Journée du genre » instaurée par la CCNUCC, de manifestations parallèles co-organisées avec des partenaires du système des Nations Unies, et de contributions et d’interviews écrites publiées dans le magazine à parties prenantes multiples « Outreach » et accordées au « Studio des changements climatiques » de la CCNUCC. Dans l’interview qu’elle a accordée à Outreach, la Directrice exécutive d’ONU Femmes, Mme Michelle Bachelet, a souligné qu’il était important de reconnaître le rôle des femmes en tant qu’agents actifs de la réponse aux changements climatiques et pour ce qui est de façonner une politique climatique sensible au genre.

Manifestations parallèles :

Manifestations de la Journée du genre :

  • Innovations en matière de genre et de climat : des changements révolutionnaires pour l’égalité des sexes (organisée par la Global Gender Climate Alliance);
  • Genre et climat : dépasser la rhétorique (organisée par la CCNUCC).

Manifestations parallèles du Système des Nations Unies :

  • Gérer les risques de catastrophes et les phénomènes météorologiques extrêmes dans des conditions climatiques changeantes (co-organisée par le PAM, la SIPC, ONU Femmes et la CNULD);
  • Le rôle des Nations Unies dans la mise en place d’une agriculture avisée sur le plan climatique (co-organisée par la CCNUCC, la CEA, le PNUE et ONU Femmes);
  • Édifier des systèmes de santé durables : coup de projecteur sur la résistance aux chocs climatiques (co-organisée par l’OMS, la Norvège et le Qatar, en collaboration avec l’OMM, ONU Femmes, le PNUD et la FIAEM).

Liens et documents connexes

Informations de base

La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), en vigueur depuis 1994, établit un agenda mondial pour faire face aux changements climatiques. Avec le Protocole de Kyoto à la Convention adoptée en 1997, les États parties se sont engagés sur des objectifs contraignants en vue de réduire d’ici à 2008-2012 les émissions de gaz à effet de serre qui provoquent les changements climatiques. À la veille de l’expiration du protocole, des initiatives sont actuellement déployées en vue d’aboutir à un accord global et juridiquement contraignant sur un cadre pour l’après-2012. ONU Femmes et ses partenaires ont souligné que tout nouvel accord climatique doit être sensible au genre. Les préoccupations des femmes doivent être entendues et leur participation assurée. Les mesures figurant dans cet accord doivent être cohérentes avec les principes de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW).

L’équité entre les sexes doit faire partie intégrante de la mise en œuvre ; et les données ventilées par sexe doivent être utilisées pour la conception et le suivi des politiques ainsi que l’établissement de rapports sur celles-ci. Les négociations qui ont eu lieu lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP-15) en décembre 2009 ont abouti à l’Accord de Copenhague, qui a fixé comme objectif non contraignant de limiter le réchauffement mondial à un maximum de 2 degrés Celsius, et qui s’est engagé à augmenter les financements pour permettre aux pays en développement de réduire les changements climatiques et de s’y adapter. Les Parties se sont contentées de « prendre note » du rapport, sans l’ adopter.

Lors des négociations COP-16 de Cancun en décembre 2010, les gouvernements ont adopté les Accords de Cancun, qui comportent des mesures-clés pour réduire les émissions et aider les nations en développement à se protéger contre les impacts climatiques. Figurent au nombre de celles-ci la mise en place d’un nouveau Fonds vert climatique, d’un nouveau Mécanisme sur les technologies, du Cadre d’adaptation de Cancun, d’un financement à mise en œuvre rapide et de Niveaux de référence de la gestion forestière.

Les Accords soulignent que l’adaptation aux changements climatiques doit « suivre une approche pilotée par le pays, sensible au genre, participative et pleinement transparente » et que les « réponses aux changements climatiques doivent… pleinement prendre en compte les conséquences pour les groupes vulnérables, en particulier les femmes et les enfants ».

Changements climatiques : placer l’égalité des sexes au cœur des discussions

Les changements climatiques causés par les émissions de gaz à effet de serre sont une menace pour tout le monde. Les femmes et les hommes ne sont cependant pas touchés de la même manière. En raison des normes sexistes discriminatoires, les femmes possèdent moins de ressources sociales et économiques que les hommes, ce qui réduit leur résilience face aux catastrophes naturelles et aux autres conséquences des changements climatiques. Ce sont principalement elles qui gèrent les ressources du foyer, telles que l’eau et le carburant, dont l’approvisionnement peut se trouver réduit par ces phénomènes. Leurs moyens d’existence sont particulièrement vulnérables aux variations climatiques, y compris dans le domaine agricole.

Parallèlement à ces risques, les femmes se voient également offrir des opportunités, notamment en raison du renforcement de l’attention internationale et nationale en matière de changements climatiques. Le fait de se concentrer de manière délibérée sur la rectification des inégalités entre les sexes pourrait mettre un terme aux modèles de discrimination et élargir les options ouvertes aux femmes, tout en rendant les mesures d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques plus ambitieuses et efficaces. Les femmes peuvent jouer un rôle important comme agents positifs du changement, en tant qu’actrices du développement et protectrices de l’environnement.

Faits et chiffres

  • Les femmes constituent 43 pour cent de la main-d’œuvre agricole dans les pays en développement. Elles ont toutefois moins d’accès que les hommes aux ressources productives et aux opportunités.[i] Les femmes rurales sont chargées de la collecte de l’eau dans près de deux-tiers des foyers des pays en développement.[ii] La réduction ou la variation des précipitations peuvent augmenter le temps requis pour collecter l’eau ainsi que réduire la production agricole.
  • Au niveau mondial, les hommes possèdent en moyenne trois fois plus de propriétés foncières que les femmes.[iii] Moins de 5 pour cent des propriétaires terriens agricoles en Afrique du Nord et en Asie occidentale sont des femmes. Elles sont au nombre de 15 pour cent en Afrique sub-saharienne.[iv]
  • Les femmes constituent deux-tiers des 774 millions d’adultes analphabètes dans le monde – une proportion inchangée depuis 20 ans.[v] Les disparités au niveau de l’éducation limitent l’accès des femmes à l’information et aux possibilités de formation professionnelle, ce qui réduit leur capacité à s’adapter aux changements climatiques et à la dégradation de l’environnement.
  • Une étude récemment réalisée dans 141 pays a montré que dans les sociétés très inégalitaires entre les sexes, davantage de femmes que d’hommes meurent lorsqu’une catastrophe survient.[vi]
  • Les femmes sont toujours sous-représentées dans les domaines tels que l’énergie, l’industrie, la construction et l’ingénierie, qui sont tous appelés à créer des emplois verts. Selon les estimations, la part des employées dans l’industrie énergétique n’est que de 20 pour cent, celles-ci travaillant principalement dans les domaines non techniques. [vii]
  • Le nombre de femmes occupant des postes de prise de décisions dans le domaine environnemental est limité. Leur implication favorise notamment une meilleure gestion environnementale des ressources forestières communautaires et conduit à la mise en place de mesures pour améliorer l’accès à l’éducation et à l’eau salubre.

Que devons-nous faire ?

Huit actions-clés

1. S’adapter en faveur de l’égalité des sexes: La capacité à s’adapter aux changements climatiques dépend largement des ressources, de l’éducation, de la technologie et des services de base. Les femmes ayant un accès moindre à tous ces domaines, les stratégies d’adaptation nationales et locales doivent reconnaître et traiter de ces lacunes. Dans le même temps, il convient de tirer pleinement profit des connaissances et de la capacité d’adaptation des femmes. Les femmes autochtones rurales de l’altiplano bolivien ont partagé leurs connaissances avec un réseau d’agriculteurs locaux yapuchiris au sujet du stockage efficace des semences par temps froid impliquant l’ensemble de la communauté. Ces échanges ont permis de réduire les pertes alimentaires causées par les variations de températures liées au climat. [viii]

2. Impliquer les femmes dans la réduction des risques de catastrophes: Le nombre moyen de manifestations météorologiques extrêmes – sécheresses, tempêtes et inondations – a plus que doublé ces 20 dernières années.[ix]

La réduction du risque de catastrophes permet de diminuer la vulnérabilité des populations et des biens, y compris grâce à une préparation en amont et à une gestion avisée de la terre et de l’environnement.[x]

Ayant plus de risques d’être blessées ou tuées, les femmes doivent jouer un rôle central dans la gestion des risques de catastrophe, que cette dernière passe par des systèmes d’alerte précoce, des infrastructures permettant d’améliorer la résilience aux changements climatiques ou d’autres mesures. Les femmes vivant dans les régions sujettes à des tremblements de terre près de Lima, au Pérou, ont par exemple appris à produire des éléments de construction résistants aux tremblements de terre. Elles ont alors pu négocier avec le gouvernement local pour la mise en place de politiques en faveur de logements sûrs, qui ont bénéficié à 55 000 familles.[xi]

3. Élargir l’accès aux services: Les services publics – en matière, par exemple, d’éducation et de soins de santé – sont déterminants pour aider les femmes à surmonter la discrimination qui entrave l’adaptation aux changements climatiques. Afin de mettre en place des services qui répondent pleinement aux besoins des femmes, il convient de faire participer ces dernières à leur conception, de disposer de données ventilées par sexe pour identifier les lacunes.[xii]

Il est également nécessaire mettre en place une budgétisation tenant compte des questions de genre pour assurer le caractère équitable des systèmes de financements. Ces services sont particulièrement importants pour les femmes dans leurs rôles de maîtresses de maison et d’aides familiales. Au niveau mondial, environ 1, 5 milliard de personnes n’ont par exemple pas accès à l’électricité. [xiii]

Cela est négatif pour le climat et pour la santé : les émanations de fumées provenant de la combustion de matériaux comme le bois et le charbon de bois tuent 2 millions de personnes par an, la plupart des femmes et des enfants des régions rurales [xiv].

Pour beaucoup de femmes, les changements climatiques ont pour conséquence d’allonger les distances de marche quotidiennes pour aller recueillir le bois de chauffage et d’autres sources énergétiques. En Afrique du Sud, l’électrification a augmenté de 13 pour cent la probabilité pour les femmes de décrocher un emploi, permettant de réduire le temps consacré aux tâches ménagères [xv].

4. Le développement technique bénéficie à tous: Les investissements dans les technologies économes en carburants et en travail pourraient permettre d’atteindre plusieurs objectifs : la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’amélioration de la santé, la création d’emplois pour les femmes comme pour les hommes, et la promotion de l’autonomisation des femmes [xvi], entre autres.

Mais la technologie demeure largement un domaine masculin [xvii], pour des raisons allant de son accessibilité financière aux stéréotypes attribués aux rôles masculins et féminins. Une des conséquences en est la perte de productivité – le fait d’accorder aux femmes le même accès que les hommes aux ressources agricoles, y compris à la technologie, pourrait permettre d’augmenter la production des exploitations agricoles de femmes des pays en développement jusqu’à 20 à 30 pour cent.[xviii]

La technologie pourrait aussi permettre de réduire les contraintes de temps des femmes et de favoriser l’adaptation, par le biais de cultures et de modes de cultures mieux adaptés au climat. Dans tous les cas, il est essentiel que les femmes, notamment les utilisatrices finales, soient consultées lors du développement de nouvelles technologies, pour que celles-ci soient appropriées et durables. Des fourneaux à biogaz mal conçus peuvent réduire les émissions, mais aussi augmenter la charge de travail des femmes.

5. Partager les bénéfices d’une économie verte: La transition vers des économies vertes doit bénéficier sur un pied d’égalité aux femmes comme aux hommes, y compris par le biais de nouveaux emplois et opportunités entrepreneuriales. Les secteurs de l’énergie et de l’électricité créeront probablement une large part des emplois verts à mesure que l’énergie renouvelable prend de l’ampleur. Les femmes sont toutefois moins nombreuses que les hommes à suivre le type de formations scientifiques et techniques apportant les compétences nécessaires pour occuper ces emplois. Les femmes sont donc une ressource inexploitée pour la croissance verte. Les femmes constituent plus de la moitié des diplômés d’université dans plusieurs pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques.

Elles reçoivent seulement 30 pour cent des diplômes de l’enseignement supérieur dans les domaines scientifiques et de l’ingénierie.[xix] Il convient de déployer davantage d’efforts afin d’assurer que les femmes bénéficient d’opportunités égales dans les domaines éducatifs et de l’emploi, et dans l’accès aux crédits et aux biens. Opportunités qu’elles pourront mettre à profit pour créer des entreprises vertes.

6. Renforcer l’accès des femmes au financement des changements climatiques: L’analyse par sexe de tous les budgets et instruments financiers de lutte contre les changements climatiques aidera à orienter les investissements sensibles au genre au niveau de l’adaptation, de la réduction des émissions et du transfert de technologies.[xx]

Une approche sensible au genre n’est toutefois pas systématiquement prise en compte dans le financement de la lutte contre les changements climatiques.[xxi]

On perd ainsi sur deux fronts : à la fois sur le plan des droits des femmes, tels que l’accès aux emplois et aux services, et sur celui du potentiel des femmes en tant qu’agents du changement. Les possibilités existent, mais elles doivent être mises en pratique – les crédits de réduction des émissions accordés en vertu du Mécanisme pour un développement propre pourraient permettre d’élargir l’accès des femmes à l’énergie dans les régions pauvres, par exemple.

7. Faire respecter les droits à la propriété foncière des femmes: La viabilité environnementale dans les régions rurales dépend de la solidité des droits juridiques au niveau de la propriété foncière. Mais les femmes sont laissées de côté : elles ne constituent que 10 à 20 pour cent des propriétaires fonciers dans les pays en développement.[xxii] Cette mise à l’écart a pour incidence de réduire les incitations à effectuer des investissements à long terme dans la réhabilitation et la conservation des sols [xxiii]

8. Combler les écarts entre les sexes au niveau de la prise de décisions: Les femmes ne sont pas encore en nombre suffisant autour des tables où se prennent les principales décisions en matière de changements climatiques et environnementale. Au cours des négociations qui ont eu lieu ces dix dernières années en vertu de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, les femmes ont constitué seulement 30 pour cent des délégués nationaux officiels et 10 pour cent des responsables de délégations.[xxv] Au niveau mondial, elles occupent une minuscule part des postes ministériels liés à l’environnement, aux ressources naturelles et à l’énergie.[xxvi] Les quotas de discrimination positive font partie des stratégies ayant démontré leur efficacité pour augmenter rapidement la participation des femmes au sein des fonctions élues et nommées. Cette solution est bénéfique pour les femmes et le climat. Une étude réalisée dans 13 pays a montré que ceux où les femmes sont les plus représentées au niveau parlementaire sont plus enclins à ratifier les traités internationaux sur l’environnement.[xxvii] Au niveau de la communauté, les données recueillies en Inde et au Népal montrent que l’implication des femmes à la prise de décisions se traduit par une meilleure gestion environnementale au niveau local. [xxviii]


[i] FAO 2010 La situation de l’alimentation et de l’agriculture 2010-2011 – Les femmes dans l’agriculture : combler le fossé entre les hommes et les femmes.

[ii] OMS et UNICEF, 2010.   « Progress on Sanitation and Drinking Water, 2010 Update ».  http://www.wssinfo.org/fileadmin/user_upload/resources/1278061137-JMP_report_2010_en.pdf. Consulté le 2 novembre 2011.

[iii] Banque mondiale, 2009. « Agriculture and Rural Development: Gender in Agriculture Source Book. P15 ».

[iv] FAO 2010 La situation de l’alimentation et de l’agriculture 2010-2011 – Les femmes dans l’agriculture : combler le fossé entre les hommes et les femmes, page 37.

[v] Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies – « Les femmes dans le monde 2010: des chiffres et des idées » (2010) page viii http://unstats.un.org/unsd/demographic/products/Worldswomen/WW_full%20report_color.pdf

[vi] Neumayer et Plümper, 2007. « The gendered nature of natural disasters: the impact of catastrophic events on the gender gap in life expectancy, 1981–2002. Annals of the Association of American Geographers », 97 (3). pp. 551-566.

[vii] OIT 2007. Tendances mondiales de l’emploi des femmes, 2007.

[viii] UNISDR « Gender Perspective: Integrating Disaster Risk Reduction into Climate Change Adaptation » (2008) pages 1-3 http://www.unisdr.org/files/3391_GenderPerspectivesIntegratingDRRCCGood20Practices.pdf

[ix] PNUD 2011. Rapport sur le développement humain 2011, Durabilité et équité : un avenir meilleur pour tous.  New York. (RDH PNUD 2011)

[xi] UNISDR 2007. « Gender Perspective: Working Together for Disaster Risk Reduction. » Pp 40-42 http://www.unisdr.org/files/547_gendergoodpractices.pdf

[xii] Corner et Repucci 2009.  A User’s Guide to Measuring Gender-sensitive Basic Service Delivery.  PNUD et UNIFEM, Oslo.

[xiii] Réseau d’action pour les énergies renouvelables au XXIème siècle, 2010, Rapport sur la situation mondiale des énergies renouvelables 2010. Paris.

[xiv] RDH PNUD 2011; et OMD 2011 http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs292/fr/

[xv] Dinkelman, 2008. « The Effects of Rural Electrification on Employment: New Evidence from South Africa ». Document de travail 1255. Princeton University.

[xvi] Banque mondiale 2010. Rapport sur le développement mondial, développement et changements climatiques

[xvii] Banque mondiale, 2009. « Agriculture and Rural Development: Gender in Agriculture Source Book », page 426.

[xviii] FAO, 7 mars 2011: Combler le fossé entre les hommes et les femmes dans l’agriculture.

[xix] OCDE « Women in Science Careers: Unleash the Potentials »

[xx] UN Women Watch 2009. Fiche d’informations: « Women, Gender Equality and Climate Change ». https://www.un.org/womenwatch/feature/climate_change/

[xxi] Arend et Lowman 2011. « Governing Climate Funds, What Will Work for Women? Gender Action », WEDO, Oxfam.

[xxii] FAO 2010 – La situation de l’alimentation et de l’agriculture 2010-2011. Page 37.

[xxiii] Banque mondiale, 2009. Agriculture and Rural Development: Gender in Agriculture Source Book », page 455

[xxiv] UNISDR. 2007. « Gender Perspective: Working Together for Disaster Risk Reduction » pages 20-22 http://www.unisdr.org/files/547_gendergoodpractices.pdf

[xxvi] ONU Femmes, 2010. La justice pour les femmes : la clé pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement, page 14 http://www.ungei.org/resources/files/MDGBrief-English.pdf  

[xxvii] Norgaard et York, 2005, Gender Equality and State Environmentalism. Gender and Society.

[xxviii] Agarwal, 2010. Gender and Green Governance: the Political Economy of Women’s Presence within and beyond Community Forestry; et Buckingham, 2010, Call in the Women. Nature 468:502; et Agarwal 2009. Does Women’s Proportional Strength Affect their Participation? Governing Local Forests in South Asia. World Development 38(1).