Communiqué de Presse: ONU Femmes appelle les gouvernements à présenter une feuille de route concrète pour mettre fin à la violence contre les femmes

Plus de 41 gouvernements lancent de nouvelles initiatives / Le plus grand rassemblement jamais organisé pour lutter contre cette pandémie débute aujourd’hui

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New York, le 4 mars – Au cours de la journée d’ouverture de la session de deux semaines de la Commission de la condition de la femme — un rassemblement annuel pour la mise en œuvre de programmes mondiaux visant à s’attaquer aux problèmes relatifs à l’égalité des sexes et aux droits des femmes — Michelle Bachelet, Directrice exécutive d’ONU Femmes, a exhorté les dirigeants du monde à respecter leurs engagements.

Le principal objectif du rassemblement de cette année porte sur l’un des plus grands défis mondial, la fin de la violence à l’égard des femmes et des filles, qui touche jusqu’à sept femmes sur dix dans le monde. Revêtant différentes formes selon les pays et les milieux, elle affecte des millions de femmes et leurs communautés, entravant le développement et coûtant des milliards de dollars par an en termes de dépenses de santé et de perte de productivité.

« Pendant les dernières décennies, nous avons progressé dans l’élaboration des normes et des règles internationales ainsi que des lois et des politiques nationales », a déclaré Madame Bachelet, Directrice exécutive d’ONU Femmes. « Toutefois, la violence contre les femmes et les filles demeure largement répandue, et l’impunité reste la norme plutôt que l’exception. Nous devons maintenant relever le défi de la mise en œuvre et du respect des engagements », a-t-elle ajouté dans sa déclaration lors de la session d’ouverture dans la salle de l’Assemblée générale.

Pour négocier un calendrier au niveau mondial de prévention et de lutte contre cette violence, il est indispensable que les dirigeants politiques s’engagent. Par conséquent, en préparation à la réunion de la Commission, ONU Femmes a lancé en novembre 2012 son initiative ENGAGEONS-NOUS qui incite les gouvernements à s’engager à prendre de nouvelles actions concrètes au plan national pour mettre fin à ce fléau. Quelque 41 gouvernements ont pris de nouveaux engagements à ce jour, d’autres suivront dans les prochaines semaines. Les engagements portent sur les efforts de prévention, la protection et la justice, tels que des lois et des stratégies nationales plus efficaces, des poursuites renforcées dans les affaires de violence, des campagnes de sensibilisation ciblant les jeunes et les hommes, des formations de fonctionnaires pour détecter les cas de violence et des services publics élargis, tels que les abris.

Les gouvernements qui se sont engagés à ce jour sont : Albanie; Australie; Autriche; Belarus; la Bosnie-Herzégovine; Brésil ; Canada; Danemark; République Dominicaine; Fiji; Finlande; France; Allemagne; Géorgie; Grèce; Guatemala; Hongrie; Jamaïque; Japon; Libéria; Mexico; Maroc; Népal; Pays-Bas; Nigéria; Territoire palestinien occupé; la Papouasie-Nouvelle-Guinée; Pologne; Qatar; République de Corée; Serbie; Slovaquie; Espagne; Suède; Thaïlande; la Papouasie-Nouvelle-Guinée; l’ex-République yougoslave de Macédoine ; Togo; Tunisie; Turquie; Etats-Unis d’Amérique; et le Viet Nam.

Tous ces efforts sont essentiels. La lutte contre la violence à l’encontre des femmes requiert des stratégies multiformes dont la mise en œuvre de réformes des lois et des politiques, et l’assurance que les femmes et les filles puissent exercer leurs droits, y compris leurs droits à la santé sexuelle et procréative ainsi que leurs droits de procréation. Il faut également aboutir à un changement des attitudes et des comportements qui favorisent la violence par la mobilisation communautaire et les programmes éducatifs. Il est enfin nécessaire de renforcer les capacités des institutions et des prestataires de service et de faire participer les hommes et les garçons à la création de communautés sans violence.

L’attente est grande quant à la prochaine session de la Commission de la condition de la femme, qui se tient peu après de récents événements et manifestations mondiales témoignant d’une prise de conscience accrue et d’une dynamique grandissante pour trouver une solution globale à la pandémie. Environ 6.000 représentants de la société civile, un nombre sans précédent, se sont inscrits pour la réunion de l’ONU cette année.

À ce jour, 187 pays ont ratifié la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Le Conseil de sécurité des Nations Unies reconnaît à présent la violence sexuelle comme une tactique de guerre délibérée. Plus de 125 pays ont des lois spécifiques qui pénalisent la violence domestique, un nombre historique par rapport à il y a seulement dix ans. Et pourtant, 603 millions de femmes vivent encore dans des pays où la violence domestique n’est toujours pas un délit. De plus, la mise en œuvre et l’application de la législation restent inégales dans les pays qui en ont une.

Lors de la session de la Commission, ONU Femmes va inciter les États membres à renforcer les normes et les règles mondiales, à accroître l’engagement et l’action politiques pour mettre fin à cette pandémie, convaincue qu’elle est que la violence contre les femmes n’est pas inévitable. Il est tout à fait possible de mettre fin à cette pandémie grâce un leadership déterminé en matière de prévention, de protection et de prestations de services aux rescapés.

Pendant la première semaine de la session de la Commission de la condition de la femme, un événement commémorera le 8 mars, au siège des Nations Unies, la Journée internationale de la femme.

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Possibilités d’interviews pour les médias : les défenseuses des droits des femmes, les partenaires du secteur privé et les artistes liés à la chanson « One Woman » sont disponibles pour des interviews par les médias (er aussi...).