Le rôle des femmes dans la paix et la sécurité est de prévenir la guerre et de maintenir la paix

In observance of International Women's Day, participants march from the centre of Monrovia to the Temple of Justice, home of the Liberian Supreme Court, where they staged a peaceful sit-in protest against gender-based violence.    Photo: UN Photo/Eric Kanalstein
Photo: ONU Photo/Eric Kanalstein

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Lorsque les femmes dirigent et participent aux processus de paix, celle-ci dure plus longtemps. Depuis l’adoption, il y a 17 ans de la résolution 1325 décisive du Conseil de sécurité des Nations Unies appelant à la participation des femmes dans la consolidation de la paix, il apparaît de plus en plus clairement que les femmes sont de fermes contributrices au maintien de la paix dans leurs communautés et nations. Les recherches menées montrent que l’égalité des sexes contribue à la prévention des conflits et que des taux élevés de violence contre les femmes coïncident avec l’apparition de conflits.

Malgré ces indications probantes, les mesures en faveur de l’inclusion, du leadership et de la protection des femmes restent insuffisantes. Dans certains domaines, une régression s’est même produite.

En 2016, le pourcentage d’accords de paix signés qui comportaient des dispositions tenant compte du genre a baissé pour se situer à 50 %, contre 70 % en 2014.

En date de juin 2017, 141 millions de personnes au monde avaient besoin d’une aide humanitaire. Les écarts entre les sexes dans le cadre d’opérations humanitaires sautent aux yeux. Dans les situations de conflit et d’après conflit, les taux de mortalité maternelle atteignent près de deux fois le taux mondial, tandis que les filles sont deux fois et demie plus susceptibles de ne pas être scolarisées.

Dans le même temps, l’extrémisme violent est en hausse. Les terroristes et les groupes extrémistes manipulent les normes et les stéréotypes sexistes existants pour faire progresser leurs intentions et leurs activités de recrutement. Les femmes et les filles ne sont pas seulement les cibles de leurs violences sexuelles systématiques, mais elles sont devenues la cible des recruteurs - les femmes représentent maintenant au moins 20 à 30 % des combattants terroristes étrangers.

Le Conseil de sécurité des Nations Unies se prépare à organiser le débat public annuel sur les femmes, la paix et la sécurité le 27 octobre 2017. Dans cette optique, le Rapport du Secrétaire général de l’ONU pour 2017 fait ressortir que la réalisation des Objectifs de développement durable passe par la pleine mise en œuvre du programme afférent aux femmes, à la paix et à la sécurité [1].

Les six recommandations du rapport sont accompagnées d’une feuille de route prévoyant le remplacement de la politique d’inclusion ad hoc des femmes par une norme de leadership des femmes axée sur les actions suivantes : se concentrer sur une mise en œuvre transformatrice ; placer fermement le genre au centre du programme de prévention de l’ONU ; investir dans des analyses de qualité sur le genre et les conflits ; protéger la société civile et les défenseuses et défenseurs des droits humains des femmes ; assurer un financement solide ; et exercer davantage de leadership et de volonté politique.

ONU Femmes continue de travailler partout dans le monde pour faire participer les femmes, et notamment les jeunes femmes, en tant que leaders de leurs communautés pour construire la paix et la résilience. Au moment où l’ONU se livre à des délibérations sur les questions afférentes aux femmes, à la paix et à la sécurité, ONU Femmes met en évidence la voix et l’expérience des femmes dans l’instauration et le maintien de la paix, dans la reconstruction de leur vie, de leurs communautés et de leurs pays, et dans la mobilisation en faveur de la justice et de l’égalité.

La justice maintenant : une expérience interactive

Pendant les périodes d’instabilité, les femmes et les filles sont touchées de manière disproportionnée par la violence sexuelle et sexiste. Les crimes dont elles sont les victimes peuvent être classés comme des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et du génocide, et ils sont considérés comme des violations particulièrement graves du droit international. Les victimes et les survivantes ont un droit d’accès à la justice, mais sans preuves, l’impunité prévaut. Que peut-on faire pour que la justice soit rendue ? Ce récit interactif explore les différents moyens d’accéder à la justice. Il rapporte les histoires des victimes et il examine le rôle crucial des enquêteurs pour mettre fin à l’impunité pour les crimes sexuels et la violence basée sur le genre. Voir plus►

Les principales histoires

Sepur Zarco : en quête de vérité, de justice, et désormais de réparations
Trente-quatre ans après le viol et l’esclavage des femmes indigènes Q’eqchi' de Sepur Zarco au Guatemala, un tribunal de ce pays a condamné d’anciens officiers militaires de crimes contre l’humanité. C’est la première fois au monde qu’un tribunal national a rendu une décision sur des accusations d’esclavage sexuel dans un conflit armé - un crime en vertu du droit international. Le tribunal a également décidé d’accorder des dédommagements aux victimes et à leurs communautés. Pour que la justice fonctionne et que la paix dure, les femmes doivent être en mesure de définir ce qu’est la justice et d’en faire l’expérience.

Dans les paroles de Hikmah Bafagih : « Notre vision est de créer un Islam inclusif »
Voici Hikmah Bafagih, de Malang, à East Java, Indonésie. Elle est professeure d'université, animatrice communautaire, bâtisseur de la paix, conseillère, mère, épouse - Bafagih a de nombreux rôles. Elle est également une dirigeante religieuse qui dirige la branche féminine de la plus grande organisation musulmane d'Indonésie. Sa vision est de créer un Islam inclusif, et elle est habituée à rencontrer de l'opposition. Fidèle à sa conviction que les femmes renforcent la solidarité, elle travaille à l'autonomisation des femmes dans sa communauté, soutient les personnes LGBT et les personnes vivant avec le VIH.


Fuyant Boko Haram, des femmes cherchent l’apaisement et la résilience économique dans des camps au Niger
Au Niger, la région du Diffa, limitrophe du Nigéria, abrite plus de 300 000 réfugiés ayant été chassés de leurs foyers par des pillages, des massacres, des enlèvements et des viols par les militants de Boko Haram. Les femmes et les enfants représentent 70 % des personnes déplacées. Lorsqu’elles arrivent dans les camps de personnes déplacées, leurs besoins immédiats et urgents ne se limitent pas à un abri, de la nourriture, de l’eau et des médicaments. Elles ont besoin d’un soutien psychologique soutenu pour guérir des traumatismes inimaginables qu’elles ont subis ainsi que pour trouver les moyens de gagner leur vie et de renforcer leur résistance.

A survivor of conflict-related sexual violence in Kosovo works on pillow production, after receiving a micro-grant. Photo: Dorina Babuni

Après 18 années, les victimes des violences sexuelles datant de la guerre du Kosovo bénéficient d’une reconnaissance juridique
Après presque vingt ans de silence et de stigmatisation, les femmes victimes de violences sexuelles qui leur ont été infligées lors du conflit armé ayant sévi au Kosovo [2] entre 1998 et 19991 bénéficieront bientôt d’une reconnaissance juridique et de réparations, y compris d’une assistance financière. ONU Femmes offre des micro subventions et un soutien psychosocial aux victimes de ces violences, afin qu’elles puissent guérir et surmonter les difficultés économiques qui ont été provoquées par leur traumatisme et leur abandon.

Où je me tiens : « Les femmes sont les leaders du monde d’aujourd’hui »
Khadeja Ramali, militante de la paix âgée de 27 ans croit fermement que « les femmes libyennes sont les leaders d’aujourd’hui… Il n’est pas nécessaire pour elles d’attendre demain pour avoir leur mot à dire ». Elle pensait auparavant que la consolidation de la paix était une question concernant uniquement l’ancienne génération de militants politiques. Mais elle a changé d’avis au cours du Printemps arabe. Aujourd’hui, Ramali œuvre pour habiliter d’autres jeunes femmes à participer à la consolidation de la paix. Les jeunes femmes ainsi habilitées sont de fermes contributrices à la prévention des conflits et au maintien de la paix.peace.


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Sensibilisez les personnes autour de vous au rôle que jouent les femmes dans l’édification d’une paix durable et participez à la conversation sur la résolution du Conseil de sécurité #UNSCR 1325 dès maintenant ! Vous pouvez consulter et promouvoir le contenu des médias sociaux d’ONU Femmes qui existent en anglais, en espagnol et en françaisici

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Notes

[1] All data from United Nations Security Council (2017), Report of the Secretary-General on women and peace and security, S/2017/861.

[2] Toutes les références au Kosovo figurant sur ce site Internet s’entendent comme étant pleinement conformes à la résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations Unies (1999).